Retour à la normale dans les 3 mois pour 41% des salariés.


"Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash – Juin 2021", Dares, juin 2021

La quinzième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 31 mai et le 14 juin 2021, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en mai 2021.

 

Un point sur l’emploi au sein des entreprises (flux d’activité, temps partiel, télétravail), et sur la reprise.

⇒ L’activité s’améliore en mai :

71% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse du fait de la crise sanitaire, après 66% en avril, mais 8% travaillent toujours dans une entreprise très fortement touchée (à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50%, après 11% en avril) et 21% dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50% (après 23%).

Les très fortes baisses régressent dans le secteur des HCR (- 14 points) et des arts et spectacles (- 9 points).

 

La perte de débouchés demeure la principale cause de baisse d’activité (49% après 46), talonnée par les restrictions administratives (40% après 43), très souvent invoquées dans le commerce (59%), les HCR (73%) et les services aux particuliers (80%).

Les difficultés d’approvisionnement s’intensifient, notamment dans l’industrie, de même que le manque de personnel qui progresse fortement dans les HCR (suite à la réouverture des terrasses, +14 points)

 

Le recours au chômage partiel diminue en mai (40% après 50), dans l’ensemble des secteurs. Au total, 2,3 millions de salariés (1 million ETP) auraient effectivement été en activité partielle (13% des salariés du privé), après 3 millions en avril.

Les entreprises de moins de 20 salariés concentreraient 40% des effectifs en activité partielle, (39% en avril) ; les entreprises de 250 salariés ou plus en représenteraient 35% (contre 32 en avril).

 

La cause principale du recours au chômage partiel reste en mai l’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables ou en situation de garde d’enfants (42%, après 50% en avril). Suivent ensuite les fermetures obligatoires (28%, stable) et les réductions des débouchés et des commandes (26%, en légère augmentation après 21%).

 

La part de salariés employés par une entreprise qui recourt à la formation pour ses salariés en chômage partiel augmente légèrement en mai après 3 mois de baisse (14%, après 12 en avril).

 

26% des salariés ont été au moins un jour en télétravail, soit 2 points de moins qu’en avril. Ils sont 31% à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine (8% de l’ensemble des salariés, après 10% en avril). 48% des télétravailleurs l’ont été entre 2 et 4 jours par semaine (13% des salariés, stable), 13% un jour par semaine (3% des salariés, stable) et 8% uniquement quelques jours dans le mois (2% des salariés, stable).

⇒ Les perspectives de reprise continuent de s’améliorer début juin

Les entreprises qui estiment le retour à la normale de l’activité pour, au plus tard, dans trois mois représentent 41% des salariés (avec une activité déjà revenue à la normale dans 32% des cas et qui mettra un à trois mois pour revenir à la normale dans 10% des cas). 20% des salariés travaillent dans une structure qui n’attend pas un retour à la normale avant six mois (stable), dont 9% dans 3 à 6 mois. 31% des salariés travaillent dans une entreprise qui n’est pas en mesure d’évaluer quand son activité reprendra.

28% des salariés travaillant dans une entreprise qui n’anticipe aucune difficulté pour sa reprise, progresse par rapport au début du mois de mai (+ 2 points).

 

Les perspectives de reprise des exportations sont très incertaines. Au sein des structures concernées par les exportations (41% de l’ensemble), la part des salariés employés dans une entreprise qui estime que le niveau normal des exportations est déjà atteint ou sera retrouvé d’ici six mois s’élève légèrement (15% soit + 1 point), tandis que les perspectives plus sombres reculent nettement (- 4 points, à 13%). L’incapacité à dater le retour à la normale des exportations concerne  71% des salariés des entreprises exportatrices.

 

La conclusion d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en 2021 ou début 2022 est de plus en plus rarement envisagée.

 

Pour en savoir davantage : Dares_Acemo-covid_Synthese_juin 2021.pdf (travail-emploi.gouv.fr)