10 ans après leur sortie des études, 90% des jeunes ont un emploi stable (essentiellement en CDI) ; pendant ces 10 ans, ils ont travaillé 8 années en continu (en moyenne) et 8,5 années en temps de travail effectif


"Regards sur les dix premières années de vie active d’une génération Premiers résultats de l’enquête 2008 auprès de la génération 98", CEREQ, Note emploi formation, avril 2011

Enquête CEREQ 1998-2008 auprès de 11 000 jeunes interrogés 3ans après la fin de leur formation initiale, puis 5, 7 et 10 ans. La répartition de l’ensemble de la population concernée est la suivante :

 

En 1998 à la sortie  du système  éducatif

3éme cycle et grandes écoles

Second cycle  du supérieur

Bac +2

Bac prof et techn

Bac général

CAP/BEP

Non diplômés

Ensemble

Effectifs

64 399

82 500

142 700

136 300

44 400

157 800

113 200

741 200

En %

9

11

19

18

6

21

15

100

Part des femmes

44

62

55

50

57

43

39

49

 Dés la 3éme année après la sortie de leurs études, les diplômés de l’enseignement supérieur sont 91% à avoir un emploi, 80% pour ceux issus ceux du secondaire et 65% pour les non diplômés. Cet emploi est en CDI pour 76% des diplômés du supérieur, 61% pour le secondaire et 53% pour les non diplômés ; en 10éme année, pour ceux en emploi, ils sont respectivement de 95, 88 et 79% en CDI.

Entre la 3 et la 10éme année, la progression de présence sur le marché du travail a davantage été favorable pour les jeunes non diplômés (+8,2  points), et pour ceux diplômés du secondaire (+8), mais cette progression est relativement faible ; par contre la progression au sein du statut de CDI est plus importante (+26 points pour les non diplômés, +27 pour le secondaire et +19 pour le supérieur)

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

En emploi

91

91,7

92,9

94,8

80,3

82,2

86,8

88,3

64,7

62,6

69,2

72,9

Dont en  CDI

75,9

86,3

92,3

94,9

61,2

74

83

87,8

52,7

62,8

71,6

78,7

en CDD/intérim

17,1

9,6

6,9

4,8

27,6

18,2

14,4

11,2

30,8

22,2

14,4

8,7

En contrats aidés

7

4,1

0,8

0,3

11,2

7,8

2,6

1

13,5

12,7

14,7

15,1

                         

*Par non diplômé, il faut entendre le jeune qui n’a pas obtenu au moins un diplôme de niveau IV ou V, et non ceux ayant échoué à un diplôme de niveau supérieur, et qui sera ici reclassé dans le diplôme inférieur obtenu.

 

Le chômage est de fait beaucoup plus fréquent chez les non diplômés (entre 19 et 27% selon les 4 périodes observées), que chez les diplômés du secondaire (6 à 10%) et encore moins pour ceux du supérieur (entre 2,8 et 5,7%) ; il en sera de même de l’inactivité :

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

% au chômage

4,8

5,7

4,8

2,8

9,2

10

8,4

6,2

20,8

26,7

23,4

18,9

% en formation

2,1

1,1

0,8

2,1

6,5

4,4

1,7

1

6,6

4,8

2,6

0,6

% d’inactif

2

1,5

1,5

0,3

3,7

3,4

3,1

4,5

7,3

6

4,9

7,6

                         

 Selon le type de diplôme, le nombre de période de chômage diffère (classement du plus petit nombre de période de chômage au plus grand nombre) ;  le supérieur et l’enseignement technique secondaire sont les moins favorables au chômage répétitif :

 

Second cycle du supérieur

3éme cycle et grdes écoles

Bac+2

Bac prof et techn

CAP/BEP

Bac général

Non diplômés

Ensemble

Nombre de périodes de chômage

O période

53,3

49,6

47,6

42,8

40

34,8

23,8

41,5

1 période

24,2

29,5

28,2

26

26

25,6

23

26,1

2 périodes

12,7

13,7

12,3

13,9

14,6

14,4

18,4

14,3

3 périodes et plus

9,9

7,3

11,9

17,3

19,4

25,2

34,8

18,1

Durée du chômage (en% par tranche)

Moins de 6 mois

32

45

45

34

30

26

14

31

6-12 mois

24

26

22

22

17

24

12

20

12-24 mois

22

16

17

20

22

21

21

20

Au-delà

21

13

16

24

32

29

53

29

                 

 Le secteur public embauche davantage les diplômés de l’enseignement supérieur (1/3), que ceux du secondaire (24%) ou encore des non diplômés (15%).

 

Les temps partiels concernent moins les diplômés du supérieur, du moins la 3éme année, mais leur progression vers la 10éme année rejoint  les deux autres groupes ; une des explications réside dans le décalage entre temps partiel choisi et temps partiel contraint : diplômés du supérieur (de 8 à 15% entre la 3éme et la 10éme année, notamment les femmes, 11 à 26%), diplômés du secondaire (de 15 à 14%, dont 26 à 27 pour les femmes), et non diplômés (de 16 à 14 et 34 et 34% pour les femmes).

 

Les salaires médian différent au regard du  niveau de diplôme : si nous prenons pour indice 100, le salaire médian de l’ensemble des jeunes concernés en 3éme année, il est de 124 pour les diplômés du supérieur en 3éme année et de 169 en 10éme année, contre 90 et 128 pour les diplômés du secondaire et 87 et 119  pour les non diplômés (faible différence entre ces deux derniers groupes) ; les salaires médian sont au fil du temps les suivants :

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

Salaire médian (€ courants)

1 357

1 500

1 625

1 842

976

1 100

1 233

1 398

945

1 046

1 192

1 300

                         

 Majoritairement les jeunes sont satisfaits de leur situation, davantage au fil du temps (en moyenne 68% en 2001 et 78 en 2008), et davantage pour les niveaux de diplôme les plus élevés (les moins satisfaits, les non diplômés, ont peu progressé entre 2001 et 2008).

73% (3éme année) à 83% (10éme année) des jeunes en emploi, quelque soit le niveau de diplôme, sont satisfaits de leur situation actuelle contre 43 à 28% pour ceux qui n’ont pas d’emploi. Par ailleurs peu ayant un emploi, recherchent un autre emploi (entre 14 et 19% en 2008).

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

En emploi, mais en recherche d’un autre emploi

24

18

16

14

26

18

16,5

15

26

22,5

23

19

Satisfaits de leur situation actuelle

70,5

76

77

83

68

74

75

78,5

62,5

58

63

67

                         

 Malgré ces taux de satisfaction élevés, les jeunes ayant un emploi sont moins optimistes sur leur avenir en 2008 (73%) qu’en 1998 (83%), plus bien sûr que ceux sans emploi (respectivement 51 et 66%).

 

Le Changement d’employeur a été assez fréquent (notamment au cours des 3 premières années, entre 49 et 73%) ; il a été le suivant par niveau de diplôme plus fin :

 

Second cycle

3éme cycle et grdes écoles

Bac prof et techn

CAP/BEP

Bac général

Non diplômés

Ensemble

Entre 1998 et 2001

52,3

48,7

61,5

65,1

72,7

63,1

60,9

Entre 2005 et 2008

23

27,6

27,9

32,7

35,1

42,9

30

 Les promotions, voir les déclassements ont été plus nombreux dans les 3 premières années, et de plus en plus modestes au fil du temps :

 

Premier emploi

2001

2003

2005

2008

Cadres

12

16

17

18

19

Professions intermédiaires

27

31

32

33

32

Employés-ouvriers qualifiés

30

32

32

31

32

Employés-ouvriers non qualifiés

31

21

19

18

17

 

Promotion entre 2 périodes

22

11

11

5

 

Déclassement entre 2 périodes

18

7

5

3

 
           

 Quelles différences enfin entre les hommes et les femmes :

 

Moins de femmes ayant en emploi (de façon permanente), moins de CDI  (mais un vrai rattrapage au fil du temps) et plus de temps partiel (en hausse au fil du temps) et plus de femmes en formation ou « inactives »:

 

Hommes

Femmes

Ecarts

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

 

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

 

En emploi

86,5

86,5

90,5

92,9

77,5

79,1

82,3

83,9

Entre 7,4 et 9

Dont en CDI

69,1

80,2

87,1

90,8

61,8

74,5

82,9

87,6

Entre 7,3 et 3,2

Dont en temps partiel

5,8

3,7

3,6

2,9

19,8

17,3

22,4

27,3

Entre 13,6 et 24,4

En Formation ou inactivité

6,1

3,7

1,9

1,6

11,4

8,9

6,7

8

Entre 4,8 et 6,4

                   

 Un chômage plus fréquent, notamment pour les plus bas niveaux de formation :

 

Hommes

Femmes

Ecarts

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

 

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

 

3éme cycle et grandes écoles

4,9

5,5

2,8

2,6

4,5

7

5,9

1,9

Entre 0,4 et 2,8 points

Second cycle

4,7

5,4

4,5

1,7

7,2

7,4

6,7

3,8

Entre 1,5 et 2,2

Bac+2

3 ,7

5,8

3,9

1,8

5,1

4,7

5,6

4,2

Entre -1,1 et 2,4

Bac prof et techno

4,9

5,5

5,5

3,3

9,8

10

9,6

6,8

Entre 3,5 et 4,9

Bac général

11,4

14

6,6

8,3

16,2

18,4

13,1

10,5

Entre 2,2 et 6,5

CAP/BEP

7,7

9,4

6,7

4,1

17,9

15,8

13,5

11,4

Entre 6,4 et 10,2

Non diplômé

17,9

24,1

19,5

16,5

36,3

40,2

35,3

28,1

Entre 11,6 et 18,4

                   

 

Entre le 1er emploi et l’emploi occupé à 10 ans

Taux de promotion

Taux de déclassement

 

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Cadres

   

9,4

14,8

Professions intermédiaires

25,9

12,2

12,9

14,9

Employés et ouvriers qualifiés

24,5

31

13,9

8,1

Employés et ouvriers non qualifiés

64,9

54,3

   

Total

39,8

31,9

12,7

12,5

         

Une promotion moins manifeste 

 

Le fait d’avoir des enfants conduit à privilégier la vie hors travail pour les femmes :

Perspectives

Hommes

Femmes

A au moins un enfant

N’a pas d’enfant

A au moins un enfant

N’a pas d’enfant

Trouver ou conserver un emploi stable

34

39

38

45

Améliorer sa situation professionnelle

36

35

20

28

Ménager sa vie hors travail

30

26

42

27

Ensemble

100

100

100

100

         

 En complément de cette approche : ce que priorisent les jeunes et les autres classes d’âge (selon le cabinet Towers Watson publié dans les Echos du 7 juin 2011) – j’ai cherché sur leur site l’étude spécifique, sans la trouver ainsi que la base de l’échantillon ; ceci étant, les résultats en sont  tout à fait opérationnels.

Les dix  premiers  critères d’attractivité selon trois tranches d’âge sont :

 

Moins de 30 ans

De 30 à 46 ans

De 47 à 64 ans

Le salaire

1

1

1

L’avancement professionnel

2

4

10

Des défis à relever

3

2

3

L’apprentissage

4

8

 

Le lieu de travail

5

3

2

Les congés payés et loisirs

6

5

4

Un emploi du temps flexible

7

6

8

La réputation de l’entreprise

8

7

5

Les avantages annexes

9

9

 

La charge de travail

10

 

9

La couverture santé

 

10

7

Les conditions de la retraite

   

6

 40% des jeunes hommes de moins de 25 ans, nés de parents étrangers, sont sans emploi ; il en est de même pour 30% des femmes (contre 19 et 19,5% pour les français)