Un retour à l’emploi incertain malgré le suivi d’une formation post formation initiale


« le retour en formation en début de vie active : un effet ambivalent sur l’accès à l’emploi », "Net-Doc N°83 CEREQ

 Analyse de la génération 2004, sortie de la formation initiale, ayant suivi à nouveau une formation dans les 3 premières années de vie active et situation au regard de l’emploi 2 ans après cette nouvelle formation.

 

Qui a suivi une nouvelle formation dans les 3 ans de leur sortie de formation initiale et pourquoi ce suivi de formation ?

Les moins diplômés sont les plus nombreux à avoir suivi une nouvelle formation, du fait de leur chômage ; par contre, les bac à bac+2 sont ceux qui ont le plus souvent repris des études pour de meilleures perspectives professionnelles.

Type de diplôme

% ayant reprise une formation

% ayant reprise des études

Tous sortants confondus

Taux de chômage en 2007

Non diplômé

30

19

17

32

CAP/BEP/MC tertiaire

11

4

8

21

CAP/BEP/MC Industriel

6

4

9

15

Bac pro/techno tertiaire

12

16

11

16

Bac pro/techno industriel

5

5

7

9

Bac général

10

16

6

14

Bac+2 tertiaire

6

10

9

10

Bac+2 industriel

3

6

6

6

Licence pro

1

1

2

5

LSH, gestion, droit

4

6

3

9

M1

4

6

5

10

M2 LSH, gestion, droit

2

2

3

6

Ecoles de commerce bac+5

0

0

1

5

Ecoles d’ingénieur

2

1

4

4

Doctorat

0

0

2

7

Autres

4

4

7

 

Total

100

100

100

14

63% de ceux qui ont suivi une autre formation que l’initiale sont des sans diplôme, des CAP ou bac pro tertiaire et bac général ; il en est de même pour 65% de ceux qui ont repris des études ; toutefois les sans diplôme ont bien plus repris une formation que des études ; ce sont aussi les plus au chômage. Les filles se sont plus souvent engagées dans une nouvelle formation que les garçons. Les enfants de cadre pour leur part privilégient la reprise des études, alors que ceux d’ouvriers/employés une formation le plus souvent conseillée par pôle emploi.

 

Rappelons qu’en moyenne, 80% des jeunes de la génération 2004 ont passé plus de 18 mois en emploi au cours des 3 premières années après leur sortie de formation initiale contre 40% pour ceux qui ont entrepris une formation.

 

 

Pourquoi ? 47% ont suivi une formation suite à un chômage ou à une situation d’inactivité (pour 60% d’entre eux l’ANPE ou les missions locales sont à l’origine de cette formation), alors que 25%  ont quitté leur emploi, le plus souvent volontairement,  pour continuer à se former et 19% ont embrayé cette formation suite à leur formation initiale.

La durée des stages est plus courtes pour ceux qui sont sans emploi (environ 55% moins de 6 mois) et plus longues pour ceux qui poursuivent une nouvelle formation à la sortie des études ou en quittant leur emploi volontairement (dans ce dernier cas, reprise d’études dans le cadre d’un rythme « scolaire »)

Les résultats de ces stages au regard du taux d’emploi à 5 ans : ceux qui ont quitté leur emploi pour se perfectionner ont un taux d’emploi bien plus levé que les ex chômeurs ou inactifs

Situation antérieure à la formation

Chômage

Inactivité

Formation initiale

Emploi

Taux d’emploi à l’issue de la 5éme année

59

62

70

80

Pour affiner ces résultats et tenir compte des différentes trajectoires, la notion d’initiative offensive et défensive a été introduite, en la combinant avec la période d’entrée en formation :

Type de formation

Taux d’emploi à l’issue de la 5éme année

Formation au cours de la 2éme année après un épisode d’emploi

84

Formation au cours de la 1ére année après un épisode d’emploi

82

Formation au cours de la 3éme année après un épisode d’emploi

71

Formation directement après la sortie du système éducatif

70

Formation au cours de la 1ére année après un épisode de chômage ou d’inactivité

62

Formation au cours de la 2 ou 3éme année après un épisode de chômage

59

Formation au cours de la 2 ou 3éme année après un épisode d’inactivité

54

Ces résultats rappellent combien la capacité offensive et le « background » du postulant sont essentiels pour trouver un emploi, le stage n’étant pas suffisant pour se repositionner.