En 2019, environ 1,5 million de jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.


"Les jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation : jusqu’à 21 ans, moins nombreux parmi les femmes que parmi les hommes" Insee focus N°229, mars 2021

Source : les  données du bilan Formation-Emploi ont été mises à jour, en collaboration avec le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) et les services statistiques des ministères chargés de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et du Travail (Depp, Sies, Dares).

 

Parmi les 25-29 ans, 18% sont sans emploi ou inactifs ; parmi ces 18%, les 2/3 sont au chômage ou en recherche d’emploi et 33% inactifs sans ce type de recherche.

⇒ La situation des 15-29 ans au regard de l’emploi

En 2019, en France hors Mayotte, environ 1,5 million de jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation ; ils sont dénommés NEET (pour « neither in employment nor in education or training »).

Ces jeunes représentent 12,9% des 15-29 ans ; plus précisément, 17,8% des 25-29 ans (vs 10,6% des 15-24 ans) et 13,7% de femmes vs 12,1% d’hommes.

 

Parmi eux, 47% sont au chômage (75% les 25-29 ans vs 49% les 15-24 ans ; 57% des hommes vs 38% des femmes). Ajoutons que 20% sont inactifs et souhaitent travailler (halo autour du chômage) dont 22% les 25-29 ans.

33% sont inactifs et déclarent ne pas souhaiter travailler, pour des raisons diverses (s’occuper d’enfants, problèmes de santé, etc.).

 

Quant aux jeunes qui ne sont pas NEET, 51% sont en emploi, 43 % sont sans emploi mais poursuivent leurs études initiales et 6% ont repris des études ou suivent d’autres formes de formation.

 

 Du côté des femmes, malgré une scolarisation plus longue et un taux de chômage globalement plus faible, le taux d’emploi progresse moins avec l’âge : elles sont plus souvent inactives, souvent en raison de la naissance d’un enfant. En moyenne entre 2015 et 2019, parmi les NEET, près de deux femmes sur trois, entre 25 et 29 ans, sont mères, soit deux fois plus que celles en emploi, en études ou en formation.

L’écart de fréquence des NEET entre femmes et hommes s’est réduit avec la crise économique de 2008-2009.

⇒ L’évolution de cette situation

Relativement stable entre 2003 et 2008, la part de NEET en France métropolitaine a fortement augmenté entre 2008 et 2009 avec la crise économique (de 13 à 15% des jeunes de 15 à 29 ans). Depuis 2015 toutefois, avec l’amélioration de la situation des jeunes sur le marché du travail, la part de NEET a régulièrement reculé.

Entre 2008 et 2009, la part de NEET a davantage augmenté chez les jeunes hommes (+2,9 points) que chez les jeunes femmes (+1,3 point), réduisant ainsi l’écart entre les deux sexes. La réduction de l’écart s’est poursuivie entre 2015 et 2019.

 

Avec la crise sanitaire, la part de NEET en France métropolitaine a augmenté de 1,1 point en 2020 par rapport à 2019. Elle atteint 13,5% de l’ensemble des jeunes de 15 à 29 ans, qui sont moins en emploi et, dans de moindres proportions, moins en formation non formelle que l’année précédente ; en contrepartie ils se situent plus dans le halo autour du chômage. Cette hausse tient surtout à un bond sur le deuxième trimestre, pendant le premier confinement, alors que l’augmentation sur un an au quatrième trimestre est limitée à 0,6 point.

⇒ Des écarts moins marqués entre femmes et hommes en France qu’en Europe

En 2019, la part des NEET au sein des 15-29 ans est légèrement plus élevée en France (12,9%) que dans l’UE 28 (12,5%). En effet, en France, si les jeunes sont moins souvent en emploi et cependant plus en formation, ils sont toutefois un peu plus souvent au chômage.

La part de NEET est parmi les plus élevées en Italie (22,2%) et en Grèce (17,7%) ; à l’opposé, elles sont les plus faibles aux Pays-Bas, en Suède et au Luxembourg (autour de 6%).

 

À tout âge, la part de NEET est plus élevée en France que la moyenne européenne : les 15-24 ans y sont plus souvent en études ou en formation, mais aussi plus souvent au chômage ; les 25-29 ans sont plus souvent au chômage et un peu moins en formation, mais autant en emploi.

 

Dans tous les pays de l’UE (à l’exception du Luxembourg), la part de NEET est plus élevée parmi les jeunes femmes que parmi les jeunes hommes. L’écart est plus faible en France (1,6 point) qu’en moyenne européenne (3,7 points), où elles sont plus souvent en formation. L’écart de la part de NEET entre femmes et hommes est particulièrement élevé dans les pays d’Europe de l’Est (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Roumanie, Hongrie).

 

Pour en savoir davantage : Les jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation : jusqu’à 21 ans, moins nombreux parmi les femmes que parmi les hommes – Insee Focus – 229