20% des jeunes ayant l’intention de créer une entreprise le ferait à la sortie de leurs études (en nette hausse)


"Etudiants et lycéens : plus d’1 sur 3 envisage de créer son entreprise", Moovje-CIC-AFE-Opinion Way, communiqué de presse, novembre 2017

Méthodologie : sondage réalisé par l’institut Opinion Way auprès d’un échantillon de 1001 étudiants et lycéens en lycée professionnel, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence et interrogé en ligne entre le 25 septembre et le 2 octobre 2017. Ce sondage, avec le même corpus,  a été effectué en 2009, 2011, 2016 et 2015.

Dommage que de nouvelles questions n’aient pas été introduites, conformant ce que nous savons déjà au fil de nombreuses enquêtes.

 

Les caractéristiques et définitions de l’entrepreneur selon les répondants :

 

2 caractéristiques de l’entrepreneur sont en net progrès depuis 2009 :  l’entrepreneur est quelqu’un de passionné (44% mais entre 33 et 41 entre 2009 et 2015); il est un leader (43% vs 39-40%).

3 caractéristiques bougent peu et sont très afférentes au comportement entrepreneurial : la prise de risques (42% vs 41 à 45), le fait d’être créatif (36% vs 34 à 37), le fait d’être visionnaire (28% vs 26 à 29).

3 caractéristiques diminuent en importance : le fait d’être un gestionnaire (44% vs 47 à 52), l’expert dans son champ de compétences (29 vs 35 à 41), le “gros salaire” (11% vs 12 à 15).

 

6 termes définissent le mieux l’entrepreneur : avoir de grandes responsabilités (47% en baisse vs 49-58), travailler beaucoup (43%, stable), être autonome (39%, stable), prendre des risques (39%, stable), diriger une équipe (37% en baisse vs 40-45), gérer des situations complexes (28%, en baisse vs 29-37).

3 termes sont moins prisés : ne pas avoir la sécurité de l’emploi (14% en nette hausse vs 5-11), avoir peu de temps libre (13%), gagner beaucoup d’argent (11%, stable).

 

36% des jeunes interrogés ont envie d’entreprendre (+ 2% par rapport à l’étude précédente et -8 par rapport à 2009 et 2011). 20% de ceux-là, pensent le faire pendant ou juste après leurs études (vs 11 à 13% pour les sondages antérieurs), 48% 3 à 5 ans après la fin de leurs études et 32% plus de 5 ans après la fin, de leurs études (en nette baisse au regard de 2009 à 2013, avec 44-46%).

En fait, 12% répondent certainement, 24% probablement, 24% probablement pas, 12% certainement pas et 27% ne savent pas.

 

Entreprendre, c’est un moyen de travailler différemment en dehors de la sphère plus « classique » du salariat : pouvoir être libre de leurs décisions (87% dont très important 40%), avoir envie d’être son propre patron (77% dont 34), assurer la sécurité de son emploi (81% dont 32), trouver un emploi (62% dont 20), les entreprises aujourd’hui ne font pas envie (61% dont 16).

C’est se réaliser : avoir une idée et y croire (83% dont 41), faire ses propres expériences (87% dont 35), montrer son potentiel (85% dont 33), aimer prendre des risques (69% dont 21)

Faire de l’argent (70% dont 25) 

 

Toutefois, pour 95% des sondés, créer son entreprise en étant étudiant ou à la fin de ses études reste difficile, un chiffre stable depuis 2009. Pour 38% cela est très difficile et pour 57% plutôt difficile.

 

Les atouts dont ils disposent et ceux dont ils manquent : 

4 atouts principaux dont ils disposent sont en baisse (ils sont plus liés à la personne du répondant) la capacité de travail (47% en baisse vs 49-59), l’enthousiasme (38 vs 43-52), le soutien de l’entourage (35 vs 31-40), l’autonomie (30% vs 32-38).

Par contre 3 atouts sont plutôt en hausse (ils sont plus liés à sa prise de marché, ce qui montrerait plus de maturité ?) :  l’idée innovante (30% vs 27-33), l’expérience (18% vs 16-17), le leadership (17% vs 9-16)

 

Les obstacles dus à leur éloignement de la création d’entreprise : leur méconnaissance de la création d’entreprise (85% dont 39), le manque d’idées innovantes (78% dont 36), la personnalité de l’étudiant (69% dont 31), le manque d’expertise (84% dont 30), l’inadéquation entre le cursus étudiant et la création d’entreprise (71% dont 26)

Ceux dus à leur “jeunesse” : le manque de moyens financiers (71% dont très important 45%), le manque de confiance du marché (88% dont 32), le besoin de sécurité de l’emploi (77% dont 31), la nécessité de gagner sa vie tout de suite (77% dont 27), le manque de confiance en soi (736% dont 29), 

Les obstacles dus à l’environnement de la création d’entreprise : le risque face à la crise (82% dont 36), le contexte de crise économique actuel (82% dont 32), le manque de soutien de l’entourage (61% dont 25)

 

 

Pour 66%, une aide financière à l’entrepreneuriat changerait ou conforterait leur décision quant à la création d’une entreprise. 42% d’entre eux déclarent ainsi qu’ils n’ont pas encore l’intention de créer une entreprise mais qu’un dispositif dédié pourrait leur faire envisager de le faire. 24% déclarent de leur côté qu’ils ont déjà un projet entrepreneurial et que cela les conforterait dans leur décision. Pour 7% de ceux qui ont l’intention de créer et pour 27% qui n’en ont pas l’intention, cela ne changerait rien.

 

La question des soutiens est primordiale dans la réussite d’un projet entrepreneurial; depuis le premier sondage de 2009, 3 types de soutien se partagent le podium : le soutien de la famille (71% des répondants) , puis ex aequo la possibilité de bénéficier du nouveau statut d’étudiant d’entrepreneur (42%) et le soutien d’organismes et d’associations dédiées (42%); viennent ensuite le soutien d’autres entrepreneurs (39%), celui des professeurs et de l’établissement de formation (34%), celui d’amis (34%), celui de la société pour amorcer un changement de culture sur l’entrepreneuriat (30%).

 

Certains domaines de soutien sont bien plus importants que d’autres : sont jugés tout à fait prioritaires le soutien des banques (67%), la formation (58%), l’accès à des réseaux (54%), une fiscalité favorable (53%), l’accompagnement par des experts (48%) ou par des chefs d’entreprise (36%), le statut d’étudiant entrepreneur (33%), le soutien logistique et financier des parents (27%).

 

 

Ce qui leur semble utile pour lancer leur entreprise,

c’est pour 63% “être mis en relation avec un organisme ou une personne qui peut m’apporter son aide”, 

pour 53% faire un stage dans une start-up

pour 52% lire, écouter ou voir des conseils d’experts et aussi avoir des données sur les différentes facettes de la création d’entreprise (secteurs porteurs, échecs, réussites etc.)

 

Toutefois, 81% disent n’avoir pas été informés sur les dispositifs d’aides à la création d’entreprise, un chiffre stable. 17% ont cherché ce type d’information par eux-mêmes.