L’enquête a été réalisée, entre juin et septembre, auprès de 1926 jeunes, de 16 à 26 ans, lycéens et étudiants ; l’échantillon comprend des lycéens de 1ère(14%), de terminale (17%), des étudiants d’IUT, STS et de Licences professionnel, les étudiants d’universités et enfin les étudiants de grandes écoles (Bac +1 à bac+3, 36%, au-delà, 33%) ; 34% y ont de 16 à 18 ans, 33% de 19 à 21 ans, 34% 22 ans et plus ; 56% sont des hommes et 44% des femmes. Globalement on constate peu de différences entre femmes et hommes et entre les différents niveaux de formation.
Il n’’est pas possible d’affirmer que ces données soient totalement représentatives des jeunes en formation initiale dans la mesure où il n’y a pas eu d’échantillon construit, mais des réponses volontaires à un questionnaire.
Pour 67%, le goût d’entreprendre c’est la volonté d’être acteur plutôt que spectateur de son activité (plus fort chez les jeunes issus des lycées, IUT, STS et licence professionnelle) ; pour 51%, la réalisation de projets personnels et la passion pour un domaine d’activité (48%), davantage citées par les jeunes de lycées et IUT que par les étudiants de grandes écoles et plus souvent mentionnées par les femmes que par les hommes ; noter que 29% affichent l’envie d’animer une équipe.
D’où vient ce goût d’entreprendre ? Pour 63% c’est une question de personnalité et de motivations personnelles, mais aussi fait plutôt nouveau la possibilité de faire équipe avec 2 ou 3 amis aux compétences complémentaires (37%) ; l’influence du vécu interfère : pour 31%, les stages en entreprise ont révélé ce goût, idem pour 28% l’influence de la famille et des proches, alors que l’influence de la participation à la vie associative voire à une junior entreprise est peu évoquée ; 27% en attendent une vie active pleine de mobilité.
La première motivation citée, tant par les jeunes, que par l’ensemble des porteurs de projet, est l’indépendance et l’autonomie (27%, mais 50% si l’on prend en compte l’ensemble des citations), suivie par le goût du risque et de l’aventure (17 et 37%), une motivation plus fréquente que dans l’ensemble des porteurs de projet, la réalisation d’un projet personnel (12 et 38%), l’épanouissement et le besoin de réussite personnelle (11 et 35%), et le gain d’argent (8 et 36%).
D’autres motivations sont jugées secondaires : la saisie d’une opportunité (sensiblement moins vrai pour les étudiants des universités), la création d’emplois (une fracture extrêmement nette entre les jeunes des IUT et les étudiants des grandes écoles, qui positionnent cette motivation en priorité, et les lycéens et étudiants des universités), l’attrait pour une position de chef d’entreprise (l’écart est très marqué entre les étudiants des universités pour lesquels cet attrait est peu important contrairement aux jeunes issus des trois autres catégories).
4 types de freins sont mis en avant : le manque de moyens financiers (60%), davantage ressenti par les étudiants d’université et de grandes écoles, le manque d’expérience (51%), la lourdeur des règles et procédures juridiques et administratives (49%), et la peur de l’échec (42%) ;
Les nombreux témoignages de créateurs auprès des jeunes nous prouvent cependant que surmonter ces difficultés fait partie du parcours incontournable des créateurs ; la perception du pays en crise apparait comme un frein un peu en retrait (32%), tout comme la gestion des hommes.
73% demandent que l’école développe largement ce goût d’entreprendre; Ils aspirent à plus de flexibilité dans l’enseignement, une demande qui témoigne de l’envie réelle des jeunes de développer les qualités et compétences liées à la créativité, l’innovation, l’esprit d’indépendance et d’autonomie ; 14% évoquent le rôle de la famille.
74% privilégient une meilleure connaissance du fonctionnement de l’entreprise à celle de l’économie en général.
75% soulignent un lien fort entre le goût d’entreprendre et la création d’entreprise, mais 89% considèrent aussi qu’il peut se développer indépendamment de toute création d’entreprise, au sein même des entreprises dont on est salarié.