Méthodologie: 3009 personnes de 18 ans et plus interrogées par internet entre le 4 et le 11 janvier 2017 (marge d’erreur entre 0,8 et 1,8% selon le % de répondant). On ne connaît rien d’autre sur le profil des personnes interrogées et surtout le nombre d’enquête par région et les modalités de redressement utilisées. Le travail d’analyse peut conduire à des interprétations différentes des auteurs de l’étude; c’est le cas ici.
9% des répondants ont déjà créé ou vont créer de manière sûre et 19% en ont envie (47% pour les 18-24 ans). 5 à 12% disent avoir déjà crée ou envisagent de le faire de manière sûre (rappelons que les non-salariés sont de l’ordre de 10% de la population active); les régions du sud et de l’ouest y sont les plus nombreuses (9 à 12%), celles du nord et de l’est moins nombreuses (5 à 7%), et suivent en cela le taux de création connu.
Les 2 principaux secteurs de prédilection sont :
– les services à la personne avec 32%, mais 37% pour les femmes et 26% pour les hommes, et par ailleurs 43% pour les salariés du public contre 28% pour ceux du privé,
-le commerce et l’artisanat avec 27%, mais 36% pour les ouvriers,
-puis le tourisme (17%), la restauration (15%), le conseil et la communication (10%), internet, l’économie collaborative et les télécom (10%), l’industrie et l’énergie (7%), la R&D et le High Tech (6%), l’agroalimentaire et l’agriculture (5%), les activités de finance et d’assurance (4%).
L’analyse des réponses est peu facile: il s’agit d’une part de l’opinion des personnes, ayant chacune sa définition des secteurs proposés; d’autre part , les dénominations de secteur d’activité différent des nomenclatures habituellement utilisées;, rendant difficile des comparaisons enfin, on peut s’étonner que la construction n’y figure pas…
Par contre, interrogées sur les secteurs porteurs, les réponse s’écartent du champ des intentions de créer, les secteurs plus traditionnels (commerce-artisanat notamment) font l’objet d’envie forte de création, mais ne sont pas jugés comme secteur porteur, alors qu’internet, la High Tech, l’énergie et les services à la personne sont jugés porteurs, mais avec des envies modérée d’y créer ; question de non compétences dans ces domaines pour y créer, qui conduit à choisir des secteurs moins porteurs ?
Interrogées sur les raisons qui inciteraient à devenir entrepreneurs, ce sont toujours les mêmes qui s’expriment l’indépendance (exprimées comme telles avec 25%), Mais aussi la liberté de gérer son temps (12%), le fait de créer son emploi (7%) de ne plus avoir de chef (6%) soit un total de 53%, puis la passion du métier (30%), devant le fait de gagner plus d’argent (36%).
“Les préoccupations que vous auriez si vous deviez créer” (s’agit-il de tous les répondants?) sont celles déjà bien connues : les difficultés administratives (37%, selon les régions entre 29 et 39%) et le financement (37%); viennent ensuite les doutes sur la rentabilité (30%, mais 39 en Bourgogne/Franche-Conté et 37 en Hauts de France ), l’évolution des lois (28%), les doutes sur le fait d’avoir trouvé la bonne idée (17%) et l’environnement économique (16%), et enfin le fait de trouver le personnel adapté (13%).
53%, s’ils devaient créer leur entreprise, le ferait à leur domicile, 29% dans de espaces partagés (co-working, pépinières); 18% loueraient ou achèteraient des locaux ad hoc. C’est en Ile-de-France que l’option espace partagé requiert le plus de sollicitation (37% contre 29 en moyenne)
Interrogés sur l’image qu’ils ont des autoentrepreneurs, 68% (78% les 18-24 ans) jugent ce statut bon (dont 6% très bon) et 31% mauvais (dont 4% très mauvais); en ce qui concerne les start up, 68% (80% les 18-24 ans) estiment que c’est une chance pour l’économie française. La région la moins favorable en ce qui concerne ces 2 types de création est la Normandie, alors que celle la plus favorable pour l’autoentrepreneur est l’Occitanie et celle pour les start up, l’Ile-de-France.
64% des répondants jugent leur région propice à la création (dont 13% très propice); la réponse ne permet pas de savoir si cette opinion favorable est le fait de la dynamique économique, de l’attractivité ou des acteurs et mesures prises en faveur des entrepreneurs; sans doute une approche globalisante de ces différents facteurs.
l’Ile-de-France est en tête du palmarès (80% dont très propice 26%), devant Auvergne-Rhône-Alpes % dont très (74% dont très 16) et Pays de Loire (72% dont très 9); sans doute aussi parce que ces régions sont jugées favorables aux entreprises innovantes (72% pour l’Ile-de-France, contre 64 en moyenne); ceci étant seulement 56% des répondants s’installeraient en Ile de France (le taux le plus faible, moyenne 65%), contre 78% pour la Bretagne (le taux le plus élevé).
Noter que 65% des répondants s’installeraient dans leur région, mais aussi que 24% choisiraient une autre région (Paca est souvent cité, tout comme la Bretagne, sans doute plus pour le climat que pour les opportunités de marché); 11% le feraient à l’étranger (19% pour les 18-24 ans).
Le tableau ci-dessous tente de classer les régions selon les opinions formulées, (en les notant au regard de la moyenne); le paradoxe est que la région considérée la plus propice à la création, y compris innovante et à souhaiter avoir recours aux espaces partagés pour créer (l’Ile-de-France) est aussi celle que les locaux souhaiteraient le plus quitter; il y a sans doute risque de confondre entre opinion générale sur une région et opinion spécifique du créateur en face de son marché.