Le réseau des missions locales a pour but d’aider les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle. Il les informe, les conseille et, au besoin, les accompagne afin de faciliter leur accès à l’emploi via des dispositifs d’accompagnement tels le contrat d’insertion dans la vie sociale (Civis) depuis 2005, le revenu contractualisé d’autonomie (RCA) en 2011 et l’accord national interprofessionnel pour les jeunes décrocheurs, dit « ANI décrocheurs », depuis 2012
En 2013 1,446 million de jeunes sont en contact avec ce réseau, dans un contexte de chômage des 15-24 ans en hausse (22,7% au 4e trimestre 2013, contre 21,9 % au 4e trimestre 2011).
En 2013, 534 000 jeunes ont été accueillis pour la première fois dans une mission locale, niveau le plus haut depuis 2005 (507 000 en 2012 et 487 000 en 2011) ; les femmes y sont 49%, les mineurs 15%, les demandeurs d’emploi inscrits 48% (mais 85% sont en recherche d’emploi).
38% ont le baccalauréat ou son niveau, une population en hausse de 24% depuis 2011 ; 8% sont issus de l’enseignement supérieur ; 19% ont un CAP/BEP et 35% (43 en 2005) sont de niveau inférieur ; mais les femmes sont plus diplômées (41% des hommes sont sortis de l’enseignement général avant la terminale ou sans avoir obtenu de CAP-BEP, contre 29 % des femmes ; 30% des hommes ont au moins un baccalauréat, contre 41% des femmes).
94% sont de nationalité française.
13% appartiennent à des quartiers sensibles et 16% à une zone rurale.
Plus jeunes que les femmes, les hommes restent plus souvent dépendants de leur famille : 14% ont un logement autonome contre 27% des femmes ; 74 % sont hébergés chez leurs parents ou chez un autre membre de la famille, contre 61% des femmes.
14% des femmes vivent en couple (9% des hommes), 6% ont au moins un enfant à charge (3% des hommes).
60% n’ont aucun moyen de transport individuel motorisé (65% des femmes et 58% des hommes), mais 33% ont une voiture et 38% le permis de conduire.
L’ensemble des jeunes reçus en entretien individuel ont bénéficié de 219 000 formations.
Ils ont signé 593 000 contrats de travail (en baisse de 7% par rapport à 2011 alors que le nombre de jeunes reçus en entretien individuel s’est accru de 8%) dont 415 000 de forme classique (516 000 en 2011), 133 000 contrats aidés et 45 000 en alternance.
Toutes les formes de contrats sont affectés par la baisse : CDI (-31% entre 2011 et 2013), intérim
(-24%), CDD et saisonnier (15%), contrats de professionnalisation (-17%) et d’apprentissage (-9%) ; par contre les contrats aidés sont en hausse (+90% comparés à 2011).
Contrat |
Classique dont |
Aidé |
Alternance |
Total |
||||||
CDD |
intérim |
CDI |
Saison- nier |
Non marchand |
Marchand |
Autre |
Apprentis- sage |
Profession -nalisation, |
||
2013 |
197 000 |
113 000 |
51 000 |
46 000 |
104 000 |
15 000 |
14 000 |
30 000 |
15 000 |
593 000 |
2011 |
233 000 |
149 000 |
74 000 |
54 000 |
46 000 |
7 000 |
17 000 |
33 000 |
18 000 |
637 000 |
Ecart en % |
-15 |
-24 |
-31 |
-15 |
+126 |
+114 |
-18 |
-9 |
-17 |
-7 |
Pour les 507 000 jeunes reçus en premier accueil dans le réseau en 2012, les débouchés dans les six premiers mois de suivi sont moins bons qu’un an auparavant (25,4% ont accédé à au moins un emploi au cours de ce semestre, 2 points de moins qu’en 2011), le recul de l’accès à l’emploi classique expliquant l’essentiel de cette baisse ; mais près du quart des jeunes en premier accueil n’ont pas de réel suivi dans le réseau dans l’année qui suit ce premier entretien individuel, ce qui relativise ces résultats.
Dans les six premiers mois de suivi, les taux d’accès à l’emploi les plus élevés sont observés dans le Limousin, en Basse-Normandie, Champagne-Ardenne et Auvergne où ils dépassent 30 % ; ces taux sont un peu en deçà de la moyenne (entre 21% et 23%) en Ile-de-France, Paca et Nord-Pas-de-Calais ; ils sont particulièrement faibles dans les Dom (8% à 14%).
Ces disparités régionales importantes s’expliquent par des contextes plus ou moins favorables sur le marché du travail, par des différences concernant les profils des jeunes accueillis (niveau d’étude, âge moyen, nationalité…) et par l’hétérogénéité des missions locales (moyens financiers, organisation, offre de services).