L’Adie a financé 23 500 personnes (création d’entreprise et mobilité professionnelle).


"Agir pour demain, rapport d'activité 2018", ADIE, lu avril 2018

L’Adie apporte un soutien important à des publics en difficulté (bénéficiant de minima sociaux, en quartier politique de la ville, en besoin de financer un véhicule pour s’intégrer…).

 

L’Adie c’est 142 antennes, 247 permanences, 533 salariés et 1 400 bénévoles ou 205,5 EQTP (60% en retraite).

Un encours de crédit de 148,7M€ (+13,5%) et un taux de perte de 4,09%. Un euro investi en microcrédit professionnel rapporte 2,38 € à la collectivité dans les 2 ans.

Les fonds pour financer l’action de l’Adie proviennent à 56% du public (dont 26% UE, 24% régions, 19% d’établissements publics, 20% de départements et communes et 12% État), 30% de marge sur prêt (autofinancement), 14% du mécénat.

Pour réaliser son action, l’Adie a engagé 40 M€ de dépenses en 2018, dont 67% de charges de personnel. Le développement de l’activité en 2018 a permis d’augmenter les produits financiers de 15,9%. L’excédent de 663 K€ permettra à l’Adie de se doter en 2019 de moyens supplémentaires, en termes de ressources humaines, d’implantations et d’investissements dans les domaines du digital et de la notoriété.

⇒ Quelques chiffres sur l’activité de l’Adie :

23 449 personnes financées au sein de 16 942 entreprises : 17 701 en microcrédit professionnel (+10%) et 5 748 en microcrédit mobilité (+15,9%); ont été attribués 4 903 prêts d’honneur (+16%) et 2 980 micro-assurances (+23,2%).

Lancé en juillet 2018, le microcrédit projet s’adresse à un public qui a besoin d’être rassuré sur la viabilité de son projet et sa protection sociale avant d’envisager l’immatriculation. L’accompagnement proposé ouvre l’accès à un financement adapté et progressif (jusqu’à deux prêts possibles); 467 prêts ont été distribués à des personnes dont 60% étaient sans diplôme et 61% allocataires de minima sociaux.

2 909 ont bénéficié de formation.

En cours, 54 788 clients actifs (+7,4%).

⇒ Les personnes bénéficiaires : profil

– 54,6% des hommes et 45,4% des femmes (30% au niveau national)

– 23% ont moins de 30 ans et 20% plus de 50 ans.

– 26% n’ont pas de diplôme (vs 12 au niveau national).

– 43% vivaient sous le seuil de pauvreté (moyenne nationale 17,5%); 35% percevaient les minima sociaux (vs 8% niveau national).

– 22% habitent des quartiers prioritaires de la Politique de la ville (7% de la population française) et 25% des zones rurales (vs 20% en moyenne). Les créatrices des quartiers sensibles ont emprunté en moyenne 3 416€; 40% étaient au RSA.

⇒ Les entreprises bénéficiaires

-En termes d’activité, 4 groupes forment la majorité des créations : le commerce avec 41% (14% créent dans le commerce ambulant, 17 dans le commerce sédentaire, 9 dans les cafés-restaurants), 27% dans les services, 9% dans les transports/livraisons à domicile et seulement 12% dans l’artisanat et 2% dans le culturel.

– Un taux de pérennité à 3 ans de 63% (76% à 2 ans); un taux d’insertion de 84% (un retour à l’emploi de 3 851 personnes grâce au microcrédit mobilité).

-Un chiffre d’affaires moyen de 31 900€

-13 143 emplois crées et 7 710 maintenus; 1,3 emploi par entreprise.

⇒ Quelques actions spécifiques

– Quartiers prioritaires : En 2018, l’Adie a soutenu 3 800 projets de création ou de développement d’activité indépendante et a accordé 1 190 microcrédit mobilité, via 59 antennes.

– Milieu rural :  hors les activités classiques, 1 311 personnes du secteur agricole aidées, le microcrédit contribuant en sus au soutien à de jeunes agriculteurs (activité de petite taille) à développer d’autres activités pour le conjoint (gîte, maison d’hôtes, visite de ferme, restauration…). 

– Crédit mobilité : 60% des actifs précaires n’ont pas de véhicule; 1/4 ont renoncé à un emploi faute de moyen de déplacement et 50% pour ceux en insertion. Pour répondre l’Adie propose un microcrédit mobilité, une micro-assurance auto. L’Adie a financé 600 chauffeurs VTC en 2018.