En 2010, 11 000 PME effectuent pour 4Md€ de travaux R&D, contre 6,6 Md pour les ETI et 16,8 Md pour les grandes entreprises.
Par contre l’apport des PME à la R&D a nettement plus progressé entre 2008 et 2010 (+28%) que celui des autres tailles d’entreprise (entre+2,5 et +6%)
-
Montants dépenses R&D en Md€
PME
ETI
Grandes entreprises
Ensemble
En 2010
4,1
6,9
16,4
27,4
En 2008
3,2
6,5
16,0
25,8
Evolution 2010/2008 en %
+28
+6
+2,5
+6,2
Une large partie des travaux de R&D que mènent les PME, relève d’activités de services aux entreprises (ingénierie, programmation et conseil informatique, édition de logiciels), plus que les autres tailles qui se concentrent davantage dans l’industrie :
Montants dépenses R&D en Md€ en 2010 en % |
PME |
ETI |
Grandes entreprises |
Ensemble |
Sous-total industrie |
45,3 |
77,5 |
85,0 |
77,4 |
Industrie de haute technologie (produits informatiques, optiques, pharmacie, construction aéronautique et spatiale |
19,0 |
33,8 |
42,5 |
37,0 |
Industrie de moyenne-haute technologie automobile, chimie) |
13,5 |
30,4 |
33,3 |
29,7 |
Autres industries manufacturières |
12,8 |
13,3 |
9,2 |
10,7 |
Sous-total Services |
51,1 |
15,9 |
11,0 |
18,0 |
Dont activités spécialisées scientifiques et techniques |
18,4 |
7,2 |
3,1 |
8,0 |
Dont activités informatiques et services d’information |
15,9 |
4,4 |
1,9 |
4,9 |
Dont édition, audiovisuel et diffusion |
12,3 |
1,8 |
1,3 |
3,0 |
Autres activités |
3,6 |
6,6 |
4,0 |
4,6 |
Ensemble |
100 |
100 |
100 |
100 |
Toutes entreprises confondues, qu’elles mènent des travaux de R&D ou non, les entreprises ont réalisé 18,5% de leur chiffre d’affaires à l’exportation (34% dans l’industrie manufacturière, moins de 10% pour les entreprises du commerce) ; il est de 10% pour les PME, mais de 27,6% pour les PME de R&D ; à comparer avec les chiffres des ETI (respectivement 20,2 et 35,5%) et ceux des grandes entreprises (22,6 et 22,9%).
Le meilleur positionnement des ETI de R&D à l’international est lié à la forte activité à l’export des industries de moyenne-haute technologie (industrie chimique ou automobile avec 48%).
La moitié des PME réalisant de la R&D consacre plus de 11% de leur chiffre d’affaires à leurs travaux internes de recherche, soit un taux bien plus élevé que les grandes entreprises.
Toutes catégories confondues, les entreprises de R&D ont consacré 3,1% de leur chiffre d’affaires à leur activité interne de R&D en 2010 ; cette contribution est de 6,7% pour les PME, mais la moitié d’entre elles y ont consacré plus de 11% et un quart plus de 39%.
Certaines PME investissent même davantage en R&D qu’elles ne vendent (pour 10% d’entre elles, leurs dépenses de R&D ont été supérieures à leur chiffre d’affaires). C’est notamment le fait des 4 700 micro-entreprises (moins de dix salariés et un chiffre d’affaires et un total de bilan inférieurs à 2 M€.) ; ces dernières ont mené pour 700 M€ de travaux de R&D en 2010, (18 % du montant engagé par les PME) ; bien qu’elles ne contribuent que faiblement aux dépenses de R&D des entreprises, la moitié des micro-entreprises ont consacré plus du tiers de leur chiffre d’affaires pour mener des travaux de R&D ; près d’une sur cinq y a consacré un montant supérieur à son chiffre d’affaires .
Elles se démarquent également par la nature de leurs recherches : 16% de leurs dépenses de R&D sont orientées vers les industries de haute et de moyenne-haute technologie (deux fois moins que pour les autres PME et quatre fois moins que pour les ETI et les grandes entreprises) ; mais pour près de 75% les dépenses sont le fait d’activités de services à forte intensité de savoir (activités scientifiques et techniques, activités informatiques, ingénierie, édition de logiciel) ; Il s’agit essentiellement d’activités de R&D pouvant bénéficier à d’autres entreprises, notamment pour leur activité de recherche, soulignant la complémentarité entre micro-entreprises et entreprises de plus grande taille.
Le soutien public à la R&D a fortement augmenté au cours des quinze dernières années, passant de 2,9 Md€ en 1995 à 7,7 Md€ en 2010 (+ 109% corrigé de l’évolution des prix, contre + 28 % pour le PIB). En proportion des dépenses engagées pour réaliser des travaux de R&D en interne, le soutien public à la R&D bénéficie davantage aux PME qu’aux grandes entreprises. En 2010, les PME ont perçu 2Md€ de soutien public (25 % du montant total des aides à la R&D), alors qu’elles ont engagé 15% des dépenses internes de R&D.
Les dispositifs de soutien public à la R&D en 2010 (en Md€) |
PME |
ETI |
Grandes entreprises |
Ensemble |
Soutien direct (contrats, subventions) |
0,5 |
0,3 |
1,6 |
2,5 |
Dont soutien direct pour la défense |
<0,1 |
0,10 |
1,3 |
1,4 |
En % de bénéficiaires |
1 |
8 |
91 |
100 |
Dont soutien hors défense |
0,50 |
0,24 |
0,33 |
1,1 |
En % de bénéficiaires hors défense |
48 |
22 |
30 |
100 |
Soutien indirect (CIR, JEI) |
1,4 |
1,4 |
2,3 |
5,2 |
En % de bénéficiaires |
27 |
28 |
45 |
100 |
Soutien public total |
2,0 |
1,8 |
4,0 |
7,7 |
En % de bénéficiaires |
25 |
23 |
52 |
100 |
Rappel des dépenses internes de R&D (en %) |
15 |
24 |
61 |
100 |
En 2010, les PME ont perçu 1,4 Md€ de soutien indirect (crédits d’impôt, exonérations fiscales et de charges sociales) au titre de leur activité de R&D, soit 27% du soutien indirect total (dont le dispositif destiné exclusivement aux PME, pour 152M€ d’exonérations, composées de 134M€ d’exonérations de charges sociales et de 18M€ d’exonérations d’impôts sur les bénéfices).
Sur les 2,5 Md€ de soutien direct à la R&D perçus par les entreprises en 2010, 1,4 Md€ provient du ministère de la défense, soutien qui bénéficie à 91% aux grandes entreprises (construction aéronautique et spatiale, fabrication d’équipement de communication ou d’équipement d’aide à la navigation).
Pour ce qui est des ETI et des grandes entreprises, rapporté à leur chiffre d’affaires, le soutien public s’élève à moins de 1% tandis que leurs dépenses de R&D sont proches de 3% ; l’appui public est financé à 59% par le CIR, 33% par le ministère de la défense et 8 % par des soutiens directs civils.
Pour les ETI, 81% du soutien public provient d’un seul dispositif, le CIR.