Lancée en 2012, l’association Singa a pour vocation de créer des liens entre les réfugiés et les habitants de leur pays d’accueils. Son incubateur parisien, La Fabrique, soutient 36 projets entrepreneuriaux par an; un espace de coworking a ouvert l’année dernière. D’autres incubateurs Singa existent à Lyon, Berlin et Zurich.
l’incubateur accueille gratuitement les entrepreneurs. Chaque promotion, au nombre de trois par an, accueille 12 projets et dure 6 mois. Les projets des porteurs de projet français doivent avoir au moins un business model et générer des opportunités pour les personnes réfugiées ou le secteur de l’asile. 300 personnes devraient la suivre cette année.
Les entrepreneurs incubés s’installent dans l’espace de coworking Kiwanda, créé l’année dernière avec l’association Coexister dans le 11e arrondissement de Paris. Doté de 80 places, ce dernier est également ouvert à des entrepreneurs qui ne font pas partie de l’incubateur.
“Quand les réfugiés arrivent dans un pays, ils manquent de réseau social et professionnel, ce qui a des conséquences très lourdes sur leur intégration. De son côté, la société ne profite pas de leurs compétences et de l’enrichissement culturel et social qu’ils peuvent apporter, d’où cette mise en relation.
Le projet est financé par la Mairie de Paris, en partenariat avec Generali et la BNP, qui accompagnent les formations.
La moitié des incubés ont pu générer des revenus et 37% d’entre eux vivent de leur activité. La Fabrique compte plusieurs réussites comme le media en ligne Lettres Persanes qui propose une information en français sur l’actualité en Iran ou le traiteur Meet My Mama, qui met en valeur les talents culinaires de femmes en situation d’isolement et les aide à monter leur entreprise.