Quid des nouveaux migrants en 2010 ? Les 2/3 viennent du Maghreb ou d’Afrique, 20% d’Asie et 12% d’Europe et des USA ; 73% ont entre 18 et 34 ans ; parmi les motifs, les mariages mixtes et la migration familiale dominent :
Conjoint de français |
Migration familiale autre |
Réfugiés |
Migration professionnelle |
Autres |
Total |
|
Hommes |
33 |
29 |
16 |
15 |
7 |
100 |
Femmes |
42 |
40 |
10 |
3 |
5 |
100 |
Ensemble |
38 |
35 |
12 |
9 |
6 |
100 |
Les femmes sont plus diplômées que les hommes ; jusqu’à l’âge de 35 ans à l’arrivée, la part des peu diplômés est toujours inférieure pour les femmes et celle des hauts diplômés (diplôme de l’enseignement supérieur) toujours supérieure. Aux âges d’arrivée plus élevés, le niveau des femmes rejoint celui des hommes (regroupement familial). Pour les migrants admis au titre de la migration professionnelle, des écarts conséquents apparaissent où les femmes sont 36 % à être diplômées du supérieur (16 % pour les hommes) et 29 % peu diplômées (54 % pour les hommes) ; les femmes venues pour motif professionnel occupent généralement des emplois plus qualifiés que les hommes (22 % appartiennent à la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures » ou
« Professions intermédiaires » contre seulement 13 % des hommes).
Hommes |
Femmes |
|||||||
Aucun, primaire |
secondaire |
supérieur |
total |
Aucun, primaire |
secondaire |
supérieur |
total |
|
Conjoint de français |
33 |
47 |
20 |
100 |
25 |
38 |
37 |
100 |
Autre migration familiale |
47 |
40 |
13 |
100 |
41 |
41 |
18 |
100 |
Réfugiés |
42 |
42 |
16 |
100 |
48 |
41 |
11 |
100 |
Migration professionnelle |
54 |
30 |
16 |
100 |
29 |
35 |
36 |
100 |
Ensemble |
44 |
40 |
16 |
100 |
36 |
39 |
25 |
100 |
Plus de la moitié des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont sans diplôme ou diplômés de l’enseignement primaire, contre seulement 24 % pour les ressortissants d’Europe (hors Espace économique européen et Suisse) de la Communauté des états indépendants (CEI) et d’Amérique. Ces derniers sont 40 % à être diplômés de l’enseignement supérieur, loin devant les Subsahariens (11 %).
Hommes |
Femmes |
|||||||
Aucun, primaire |
secondaire |
supérieur |
total |
Aucun, primaire |
secondaire |
supérieur |
total |
|
Maghreb |
39 |
44 |
17 |
100 |
35 |
37 |
28 |
100 |
Afrique subsaharienne |
61 |
29 |
10 |
100 |
44 |
43 |
12 |
100 |
Asie |
37 |
48 |
15 |
100 |
39 |
39 |
22 |
100 |
Europe, CEI et Amérique |
38 |
37 |
25 |
100 |
16 |
34 |
50 |
100 |
Autre Afrique |
33 |
43 |
24 |
100 |
42 |
44 |
14 |
100 |
Parmi les 20 000 nouveaux migrants titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur au moment de la migration (soit 21 % des nouveaux migrants), plus des trois quarts n’ont pas demandé d’équivalence de leur diplôme en France en 2010 (mais près de la moitié ont l’intention de le faire prochainement) ; 20 % des diplômés du supérieur n’ayant pas demandé d’équivalence ne se sont pas renseignés sur cette possibilité.
Parmi les personnes qui ont fait une demande, 27 % n’ont eu aucune équivalence, 46 % ont bénéficié d’une équivalence de même niveau ou de niveau inférieur et 27 % déclarent ne pas savoir quel type d’équivalence ils ont obtenu (en réalité cela correspond probablement à des demandes en cours de traitement).
Au total, depuis leur arrivée en France, 37 % des nouveaux migrants diplômés du supérieur ont fait les démarches nécessaires à la reconnaissance de leur diplôme étranger. La part des nouveaux migrants diplômés du supérieur qui ont obtenu la reconnaissance de leur diplôme s’élève à 15 %.
Entre l’arrivée en France et 2010, 19 500 nouveaux migrants ont poursuivi des études, soit 20 % de l’ensemble des nouveaux migrants ; en 2010, 42 % d’entre eux continuaient encore leur cursus, 39 % l’avaient terminé (sans nécessairement avoir obtenu un diplôme) et 19 % avaient abandonné leurs études.