Le contrat de professionnalisation a conduit 72% des bénéficiaires a un emploi


"Le contrat de professionnalisation en 2015: des embauches en hausse, notamment dans les entreprises de moins de 200 salariés", Dares Résultats N° 028, avril 2017

Le contrat de professionnalisation est un dispositif d’insertion en alternance qui a pour objectif de permettre d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter la formation initiale par une qualification supplémentaire. Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans ou plus, aux bénéficiaires de certains minima sociaux et aux personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion.

 

En 2015, 185 874 embauches en contrat de professionnalisation ont eu lieu dans l’ensemble des secteurs (+5,4% au regard de 2014 et +7,6% au regard de  2013); 94% sont en CDD, mais de longue durée (en moyenne 13,5 mois avec 587 heures de formation).

Les 3/4 des nouveaux contrats ont concerné des jeunes de moins de 26 ans; . Depuis 2009, Pôle emploi accorde aux entreprises une aide forfaitaire lorsqu’elles recrutent un demandeur d’emploi de 26 ans ou plus en contrat de professionnalisation; malgré les avantages dont peuvent bénéficier les entreprises lors de l’embauche d’un demandeur d’emploi de 45 ans ou plus, seules 3% des nouvelles recrues sont âgées de 45 ans ou plus. 13% des bénéficiaires sortant en 2014 déclarent que leur contrat a été interrompu avant la fin prévue initialement, que ce soit pendant ou au-delà de la période d’essai.

 

Avant leur embauche en contrat de professionnalisation, 31% étaient scolarisés, 31% en recherche d’emploi, 14% salariés (hors emplois aidés), 21% en emploi aidé ou stagiaire de la formation professionnelle (dont 16% en contrat d’alternance) et 2% inactifs. 45% sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 ou plus, 33% de niveau bac ou équivalent, 14% de niveau CAP-BEP et 9% sans aucun diplôme ou titre professionnel; le niveau de diplôme continue de s’élever (+16 points entre 2006 et 2015 pour les bac+3 ou plus et – 18 points pour les sans diplôme ou de niveau CAP-BEP).

Les 2/3 ont été conclus dans les entreprises de moins de 200 salariés : 31,6% dans des entreprises 0 à 9 salariés, 19,7% dans  celles de 10 à 49 salariés, 15,8% dans celles de 50 à 249 salariés et 33% dans celles de 24 salariés et plus.  Les contrats ont davantage progressé dans les entreprises de moins de 200 salariés.

 

 

Les embauches ont progressé dans l’agriculture/pêche (+22,1%), l’information/communication (+12,8%), les finances et assurances (+12,2%), mais ont nettement régressé dans la construction (-11,3%) et la coiffure/ soins de beauté (-20,1%).

 

Pour 7 bénéficiaires sur 10, la formation reçue prépare à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle reconnu par l’État enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RCNP): c’est le fait notamment de 89% des sortants de scolarité; les autres formations proposées préparent à une certification reconnue par les branches, particulièrement le secteur du commerce et de la réparation auto où elles sont plus fréquemment préparées par les personnes salariées avant l’entrée en contrat de professionnalisation (33% d’entre elles) ou celles en recherche d’emploi (48%).

 

6 mois après la fin du contrat, l’insertion professionnelle varie selon la spécialité de formation. 72% sont en emploi (63% pour ceux dans les HCR, 66% dans le commerce) dont 44% en emploi durable non aidé,; la moitié sont resté chez le même employeur. 22% sont retournés au chômage et 4% en formation.

65% des bénéficiaires considèrent que leur situation professionnelle six mois après la sortie d’un contrat de professionnalisation s’est améliorée par rapport à leur situation avant leur entrée et 8% que leur situation s’est détériorée (la moitié est alors au chômage ou en inactivité). Pour 88%, le contrat de professionnalisation a été avant tout l’occasion d’acquérir de l’expérience professionnelle sur le marché du travail. Il a aussi permis, notamment pour les personnes en emploi 6 mois après leur sortie de contrat de professionnalisation, de nouer des relations utiles pour trouver un emploi (61%) et d’obtenir une progression salariale (56%). Cependant, 17% des bénéficiaires estiment que la formation proposée pendant le contrat de professionnalisation ne correspondait pas à la qualification préparée.