Interviewe de Jacques Attali,
« Les entrepreneurs sont des aventuriers : ils prennent des risques pour mener et réussir leur aventure personnelle et pour ne dépendre de personne. Or, si la France est un pays magnifique, l’esprit d’entreprise est souvent gêné par des réglementations, des obstacles, des rentes, des privilèges, des monopoles. C’est également une nation qui accueille mal la nouveauté. Les entrepreneurs partent donc chercher à l’étranger ce qu’ils n’ont pas trouvé ici : le financement, les incitations fiscales et le soutien. Il s’agit d’ailleurs de l’une des principales menaces pesant sur l’avenir de l’emploi en France. »
Que faire ?
« En poursuivant la simplification des démarches de création d’entreprise, en allégeant la fiscalité sur les TPE et les PME, en favorisant les financements en capital des petites structures qui sont, il est vrai, très risqués. Ce qui fait également défaut, ce sont les financements de second tour qui couvrent les besoins en fonds de roulement d’une société en croissance….Il serait souhaitable que les charges et profits des 3 premières années d’existence d’une société soient les moins taxés possibles…. dédier une part importante des 32Md€ dédiés à la formation professionnelle…vers entrepreneuriat, notamment pour les demandeurs d’emploi. … Nous sommes allés beaucoup trop loin du côté de la protection. Appliqué à tort et à travers, ce principe est un obstacle au développement et protège, non plus l’environnement, mais les rentes.»
« Nombreux sont ceux qui n’ont pas attendu qu’on les aide pour construire de véritables success stories…car attention, il faut sortir de la logique de résignés/réclamants et ne pas prendre comme prétexte de son propre échec, l’absence d’aide ».