La diffusion large de l’innovation permettrait une meilleure productivité, un renouvellement des produits et services, et de la mobilité sociale.
⇒ Développer l’innovation au sein de l’appareil d’enseignement.
L’innovation est une réponse à la chute de la productivité si elle est largement diffusée (la technologie est alors adoptée par beaucoup de secteurs d’activité). Et l’innovation est plus rapide quand la main-d’oeuvre est bien formée car elle peut alors l’adopter plus vite. L’innovation est un processus de diffusion qui concerne tout le monde.
C’est pourquoi Il faut développer les stages, le mentorat et les initiatives de découverte des métiers de l’innovation parce qu’ils jouent un rôle clé. Beaucoup d’associations travaillent déjà sur le sujet, mais en ordre dispersé et pas à la bonne échelle (il faudrait sensibiliser toute une classe d’âge). De fait, l’expérience menée par l’Ecole d’économie de Paris et la Fondation L’Oréal en présentant les métiers de la science et de l’innovation à 20.000 élèves de terminale a conduit à ce que la part des lycéennes qui se sont orientées vers une prépa scientifique est passée de 24 à 37%, rattrapant presque les garçons.
⇒ 4 conséquences d’une diffusion large de l’innovation :
–Une meilleurs productivité : si la France est moins productive par heure travaillée que l’Allemagne ou les Etats-Unis, c’est à cause de ses piètres performances éducatives. Or la France ne se fixe aucun objectif suffisamment ambitieux pour remonter la pente.
-Un renouvellement des produits et services : la politique de la concurrence permet que les innovateurs d’aujourd’hui ne se constituent pas des rentes de situation. De plus, l’innovation prend place où le marché est le plus important et le plus rémunérateur.
-L’innovation peut aussi permettre la mobilité sociale : “si on parvenait à établir la parité hommes-femmes dans l’accès aux métiers d’innovation, on doublerait quasiment le nombre d’innovateurs dans le pays et cela augmenterait le taux de croissance d’une vingtaine de milliards d’euros de PIB par an. On gagnerait sur plusieurs tableaux, avec une hausse de la croissance et une baisse des inégalités intergénérationnelles et de genre.”
-Les robots ne détruisent pas ou peu d’emplois, qu’il s’agisse d’emplois qualifiés ou non qualifiés. Les entreprises qui automatisent leur production créent des emplois car la qualité de leurs produits s’améliore, leurs prix baissent et la productivité par travailleur augmente. Le meilleur exemple, l’Allemagne : elle robotise plus que nous et a bien mieux préservé l’emploi industriel en gagnant des parts de marché à l’international.