Les chercheurs sont en nette hausse au sein des entreprises avec 148 300 en 2001, 68,5% de plus qu’en 2001, contre 100 800 dans le service public et une hausse de 13%


« Les chercheurs en entreprise en 2011 », Note d’information du MESR N° 14 04, juillet 2014

 En 2011, la recherche en entreprise, emploie 148 300 chercheurs (en équivalent temps plein, mais un total de 197 300 chercheurs), contre 100 800 dans le secteur public. Elle est en forte progression entre 2001 et 2011 (avec + 60 000 postes en plus, soit + 5,3% en moyenne par an depuis 10 ans), soit une hausse globale de 68,5% contre 13% dans le service public ; par contre celle des personnels de soutien a diminué, ainsi que les « frais généraux » dédiés à la recherche.

On dénombre 5,6 chercheurs pour 1 000 actifs.

Noter que les chercheurs sont de plus en plus employés à des travaux autres que des travaux de recherche, notamment dans les services (62% occupés à plein temps en recherche contre 83% dans l’industrie).

 

L’emploi des chercheurs en entreprise majoritairement présents dans l’industrie (82% de l’effectif ETP en 2001 mais 69% en 2011, soit 106 000), a fortement augmenté dans les services (18% de l’effectif ETP en 2001 et 31% en 2011, soit 45 700 chercheurs, et un coefficient multiplicateur de 2,9); entre 2001 et 2011, les centres R&D des branches industrielles implantés en France ont augmenté leurs investissements en France, en termes d’emploi de chercheurs et de dépenses de R&D.

 

Industrie

automobile

Activités

informatiques

Activités spécialisées

scientifiques, techniques

Aéronautique

spatial

Fab instruments

de mesure

Pharmacie

Nombre de chercheurs ETP

18 100

17 800

12 400

11 600

Environ 9 000

Environ 9 000

Coefficient de hausse 2001-2011

X 1,67

X 4,5

X 4

X 2

X 0,65

X 0,13

 La population des personnels de soutien à la recherche, qui apportent leur concours aux chercheurs dans leurs travaux de R&D, se réduit de 6 300 ETP dans les entreprises, entre 2001 et 2011, passant de 97 000 à 90 700 ; dans l’industrie il diminue de 89 200 à 76 600 (de 1,2 personne en soutien à 0,7), mais augmente dans les services passant de 7 800 à 14 100 (avec toutefois une diminution du ratio personnel de soutien/personnel de recherche passant de 0,5 à 0,3).

 

Entre 2001 et 2011, le coût global moyen d’un chercheur diminue dans les entreprises, passant de 254 k€ à 175 k€ par ETP (-31%), du fait de la baisse importante du niveau d’appui au chercheur et de la diminution de la part des frais généraux (estimés à plus de 70% des frais de personnels en 2001 et à 54% depuis 2010) ; dans les administrations, il est de 147 k€ en 2011, semblable au niveau de 2001, résultat de la stabilité du niveau d’appui du chercheur public.

 

Un chercheur sur cinq est une femme, une proportion largement liée à la discipline de recherche ; si les femmes chercheurs sont plus nombreuses que les hommes en sciences médicales et sciences biologiques et plus de 40 % en sciences humaines, sciences agricoles et en chimie, elles ne sont que 15% en sciences de l’ingénieur, en mathématiques/logiciels/physique.

Les femmes sont plus présentes dans les jeunes générations (un âge médian de 36 ans, deux ans de moins que leurs collègues chercheurs) ; les femmes de moins de 40 ans, sont 22% des chercheurs contre 16,2% chez les plus de 40 ans.

 

La moitié des chercheurs a moins de 38 ans, contre 41 ans pour l’ensemble des cadres du secteur privé et seulement 16% ont plus de 50 ans, contre 24 % pour l’ensemble des cadres. De 2007 à 2011, l’effectif a augmenté dans toutes les tranches d’âge, mais d’une façon plus prononcée dans les tranches de moins de 40 ans.

 

Une majorité des chercheurs est issue d’une école d’ingénieurs ou d’une autre grande école (55%), contre pour la filière universitaire (doctorat, master ou licence) 34% ; l’ensemble des titulaires d’un doctorat, réunissant les disciplines de santé et hors santé, représentent 12% des chercheurs.

En dehors des industries pharmaceutique et chimique, les diplômés d’une école d’ingénieurs représentent 62% des chercheurs des secteurs industriels, soit dix points de plus comparés aux secteurs des services ; en revanche, les diplômés de l’université de niveau bac + 5 (master, DEA, DESS) sont mieux représentés dans les secteurs des services, soit 21% des chercheurs en entreprise contre 12% dans l’industrie hors pharmacie et chimie.

Les chercheurs opérant dans les industries pharmaceutique et chimique sont pour plus des deux tiers issus de la filière universitaire, dont 41% de doctorats et 19% titulaires d’un diplôme d’ingénieur ; on y rencontre une présence féminine majoritaire.