Source : l’enquête Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo), qui porte sur le champ des entreprises de 10 salariés et plus, et l’enquête Activité et conditions d’emploi de la main d’œuvre sur les petites entreprises (Acemo TPE).
Définition : les emplois vacants sont définis par le règlement européen comme les postes nouvellement créés, inoccupés ou encore occupés et sur le point de se libérer, pour lesquels l’employeur cherche activement un candidat en dehors de l’entreprise. Voilà qui précise le concept d’emplois vacants que l’on serait tenté de limiter aux emplois inoccupés (50% pour les 10 salariés et plus et 38 pour les 1-9 salariés).
Les emplois vacants sont plus souvent des emplois nouveaux dans les 1-9 salariés et des emplois inoccupés dans les 10 salariés et plus.
368 000 le sont dans des entreprises de 10 salariés et plus, et 247 000 dans celles de 1 à 9 salariés (40% des emplois vacants), soit en moyenne 3,1% des emplois).
Le nombre d’emplois vacants est en hausse depuis 2010, et accélère nettement après la crise sanitaire pour atteindre près de 660 000 en 2022, avant de s’infléchir en 2023 ; au 1er trimestre 2024, la tendance à la baisse se poursuit avec un total de 535 000 postes à pourvoir.
Le nombre d’emplois vacants a plus vite augmenté dans les 1 à 9 salariés entre 2010 et 2018, laissant ensuite les 10 salariés et plus prendre le relais notamment à parti de 2021. Les 10 salariés et plus étaient 51% en moyenne entre 2010 et 2018 pour atteindre 59% en moyenne en 2022-2023.
Mais les 1-9 salariés et plus ont des taux d’emplois vacants comparés à la totalité de leurs effectifs près de trois fois supérieurs à celui des entreprises de plus de 10 salariés (6,3% contre 2,3% en 2023). Leur poids est particulièrement élevé dans les activités informatique et HCR (un taux de 9,14 et 8,62 vs pour les 10 salariés et plus 3,22 et 2,67).
Les 1-9 salariés se différencient nettement des 10 salariés et plus quant à la nature des emplois vacants : nettement moins d’emplois inoccupés (38% vs 50), mais plus d’emplois récemment pourvus (37% vs 27), alors que les salariés sur le départ ont des taux proches (25% et 21). Cette situation est quasi la même dans tous les secteurs d’activité hors la construction.
Lorsqu’il est mené à son terme, le recrutement n’est pourtant pas jugé plus difficile dans les petites entreprises que dans celles de 10 salariés et plus (respectivement 15% et 17% de recrutements jugés difficiles), mais le poids des contrats court terme y est plus important tout comme le turn over.
Pour en savoir davantage : Des taux d’emplois vacants plus élevés dans les très petites entreprises | DARES (travail-emploi.gouv.fr)