Une légère amélioration au dire des dirigeants de TPE quant à l’évolution de leur activité et de l’emploi


« Baromètre des TPE, vague N° 51, juillet-août-septembre », Fiducial/Ifop , août 2013

 Méthodologie : échantillon de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogés par téléphone entre le 3 et le 22 juillet

 

Les dirigeants de TPE évaluent leur état de santé à 7,3 sur 10, une « note »proche en cela des précédentes interrogations ; toutefois, ils sont plus nombreux à noter entre 9 et 10 (29 contre 24% lors de la dernière interrogation) ; 9% estiment leur santé peu florissante.

Ils sont aussi un peu moins stressés : 57% le sont très ou assez (dont 29% très), contre 65% le trimestre précédent.

 

Ils notent leur niveau de motivation à 6,9 sur 10 (là encore sans changement notoire avec les interrogations antérieures) ; 37% sont peu ou moyennement motivés (note au plus de 6), alors que 28% sont très motivés (note entre 9 et 10).

 

 Les TPE perçoivent une légère amélioration de leur situation économique avec 48% d’optimistes en ce qui concerne l’évolution de l’activité de leur entreprise (de 43 à 46% au cours des 3 derniers  trimestres) ; ils le sont davantage encore dans les services aux entreprises (58%), le  bâtiment (57%) et chez les employeurs (56%).

40% ont connu une baisse de leurs recettes au cours des 3 derniers mois (dont 28% plus de 10% de leurs recettes) et 31% une hausse (dont 15% plus de 10%) ; au cours des 3 prochains mois, 30% envisagent une baisse et 37% une hausse.

 

Pour améliorer leur situation, des actions ont été mises en œuvre et sont le plus souvent positives en termes d’impact ; en termes de commercialisation, l’apport de nouveaux produits, de nouveaux clients, de nouveaux réseaux de distribution ou l’amélioration du marketing sont plus favorables que l’action sur les prix de vente (à la hausse comme à la baisse) ; en termes d’organisation/gestion, le retour est moins favorable, mais bénéfique (sans doute faut-il davantage de temps pour observer un effet positif, ce que confirment les attentes d’impact pour l’avenir) ; noter le peu de recours aux ressources humaines :

Commercialisation

Nouveaux

produits

ou plus innovants

Autres types

de client

Elargissement

zone

distribution

Nouvelle approche

marketing

Diversification

Canaux distribution

Hausse des prix

Baise des prix

% de recours

40

26

26

30

28

19

30

% d’impact positif

63

66

66

62

62

45

38

% d’impact positif pour l’avenir

63

71

84

76

66

25*

37*

*Fort taux de ne sait pas (de 45 à 58% contre 15 à 35% pour les autres items)

Organisation/gestion

Changement de

fournisseurs

Réorganisation

Process production

Réduction des

effectifs

Formation à de

nouvelles compétences

Recrutement pour développer

De nouveaux marchés

% de recours

19

18

10

30

12

% d’impact positif

71

57

55

51

48

% d’impact positif pour l’avenir

66

38*

70

72

72

 49% jugent l’activité de leur entreprise favorable quant aux perspectives des prochains mois (42% en avril 2013), notamment dans les services aux entreprise (56%), mais nettement moins dans le commerce (39%).

Les dirigeants de TPE estiment leur situation proche des entreprises de leur secteur (72%), des entreprises de leur région (63%), des petites entreprises (57%), voire de l’ensemble des entreprises (55%).

 

L’emploi s’est aussi quelque peu amélioré en création de poste au regard des 4 dernières interrogations, notamment au regard de la précédente interrogation ; toutefois le recours aux CDD est en hausse (55% des embauches contre 51% en fin d’année 2012) :

% d’entreprise

Entre juillet et

septembre 2011

Entre janvier et

mars 2012

Entre avril et

juin 2012

Entre octobre et

décembre 2012

Entre avril et

juin2013

Ayant embauché

14

10

10

11

12

Pour création de poste

7,5

5

6

6

7,5

Pour remplacement de poste

6,5

5

4

5

4,5

Ayant supprimé des postes

6

5

5

10

7

% de création nette

+1,5

0

+1

-4

+0,5

Avec toutefois un net décalage au regard des années 2001-2007; ceci étant le % d’entreprises ayant embauché demeure assez proche (en moyenne annuelle entre 10 et 12%), quelque soient les années, avec un forte hausse pour le 3éme trimestre (15%) :

 

2001

2002

2003

2004

2005

2006

% d’entreprise ayant embauché selon

les trimestres d’interrogation

De 11 et 13

De 12 et 18

De 6 à 13

De 9 à 16

De 9 à 13

De 10 à 18

% en création nette

+3

+4

+0,8

+0,3

+0,5

+3

 

 

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

% d’entreprise ayant embauché selon

les trimestres d’interrogation

De 10 à 15

De 10 à 15

De 9 à 16

De 7 à 14

De 11 à 14

De 10 à 14

De 10 à 12

% en création nette

+0,3

-0,1

+0,4

+1,4

+0,9

-1

-0,8

 Les prévisions d’emploi pour juillet-septembre 2013 conduiraient à une création nette de +2% (moins de suppressions de postes).

 

30% se disent en situation financière préoccupante (au même niveau depuis avril 2012) ; d’ailleurs 21% déclarent une trésorerie déficitaire (47% à l’équilibre et 32% excédentaire).

 

18% ont fait une demande de financement auprès de leur banque, plutôt moins qu’en début 2013 (20 à 23%), qu’en 2012 (18 à 27%) ou en 2011 (23 à 33%) ; si les refus de prêt ont reculé, les demandes de garanties se sont accrues.

 

Interrogés sur la politique des Pouvoirs Publics, 87% estiment que le gouvernement ne fait pas assez d’efforts pour réduire les dépenses publiques ; les priorités à mettre en œuvre sont la diminution du nombre d’élus (63%), celle du nombre de fonctionnaires (45%) puis la réduction du nombre d’échelons territoriaux (29%), des dépenses sociales (20%) et militaires (18%).

 

Interrogés sur le modèle social français, 24% estiment qu’il fonctionne bien ; il est jugé satisfaisant par la moitié des répondants en ce qui concerne la couverture santé, les indemnités chômage, et la politique familiale, mais nettement moins en ce qui concerne les retraites (25%). Il devrait davantage promouvoir la liberté d’entreprendre (42%), la compétitivité économique (29%), l’égalité des chances (14%) et la couverture des risques et la solidarité (14%).

 

Interrogés sur les réseaux sociaux, 80% jugent qu’ils constituent un progrès pour accéder et partager l’information, mais 47% seulement qu’ils apportent de véritables opportunités pour développer leur affaire ; 36% sont passionnés, alors que 28% en ont peur. 46% disent disposer d’un site internet, 20% une page Facebook ; de 3 à 12% sont inscrits dans d’autres réseaux.

55% gèrent leur accès à internet, alors que 28% font appel à un prestataire extérieur  (dont 16% en collaboration avec le dirigeant) et 17% à un de leurs salariés ; la moitié a un site internet depuis plus de 4 ans. 38% envisagent de le rénover dans l’année.

55% ont recours à internet et aux réseaux sociaux pour suivre actualité de leur secteur, 41% gérer la relation client, 39% attirer de nouveaux clients, 32% augmenter leur visibilité, 31% communiquer sur leur offre, 27% surveiller les concurrents, 12% pour vendre en ligne et 12% pour recruter.

Ceci étant, le recours au papier pour se faire connaitre localement demeure très présent : pages jaunes (35%), prospectus/flyers (16%), internet (16%), affichage véhicule (15%), journaux locaux (11%), événements locaux (11%), affichage mural (8%)…et aucun 22%.