104 368 entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs ont vu le jour en 2013, soit 19% de l’ensemble des créations y compris les auto-entreprises, ou plus signifiant 40% des créations non auto-entrepreneurs.
Par ailleurs, 61 449 sociétés unipersonnelles (63% des EURL et 37% des SASU) ont vu le jour ; cette modalité a été multipliée par 6 en 13 ans.
Quelles sont les caractéristiques de ces entreprises ?
– La situation est assez proche dans la plupart des grands secteurs d’activité avec toutefois nettement plus de EURL/SASU dans les services aux entreprises, et nettement plus d’entreprises individuelles dans le commerce et l’éducation/santé :
Répartition en 2013 en % |
Commerce Dont détail et gros |
Construction |
Services entreprises |
Education santé |
Services personnes |
HCR |
« industrie » |
Des non auto-entrepreneurs (NAE) |
20,0 |
20 |
17 |
10,5 |
7 |
6 |
5 |
Des NAE en entreprise individuelle |
21,4 |
17 |
18 |
13,0 |
7 |
7 |
4 |
Des EURL et SASU |
12 |
24 |
31 |
2 |
5 |
4 |
6 |
– 39% des nouvelles entreprises individuelles et 40% des EURL/SASU sont inscrites au répertoire des métiers.
– Les dirigeants d’EURL et SASU affirment leur entreprise innovante, plus souvent que ceux en nom individuel
– D’ailleurs, ils sont plus souvent employeurs au démarrage (13% contre 4%) et emploient en moyenne davantage de salariés (2,6 contre 1,6), pour les employeurs bien sur.
– 43% ont bénéficié de prêt bancaire et 11% d’autres types de prêt ; 49% des dirigeants ont eu recours à leurs seules ressources personnelles pour financer leur projet (au même niveau pour les 2 groupes). Les prêts bancaires des entreprises individuelles ont contribué à financer en moyenne 68% des besoins initiaux.
Les EURL et SASU ont mobilisé davantage de fonds pour le montage du projet :
Moins de 4 000€ |
De 4 à 15 999€ |
De 16 à 79 999€ |
80 000€ et plus |
ST 16 000 € et plus |
|
Entreprises individuelles |
43 |
31 |
20 |
6 |
26 |
EURL, SAS |
27 |
34 |
28 |
11 |
39 |
Les caractéristiques des créateurs en EURL/SASU: moins de femmes, de jeunes, mais plus de chef d’entreprise en activité juste avant cette nouvelle création, et l’exercice d’une autre activité de dirigeant
– 1/3 sont des femmes en entreprise individuelle contre 23 en EURL/SASU
– 23% (contre 17) ont moins de 30 ans, l’âge moyen étant 39 ans
– 38% sont demandeurs d’emploi juste avant la création (contre 37), 34% salariés contre 29) et 14% chefs d’entreprise en activité (mais 25% en EURL/SASU), mais 31% déclarent avoir déjà créé ou repris une entreprise dans le passé (contre 29).
– 5% (contre 12%) effectuent simultanément plusieurs activités de chef d’entreprise et 9% (contre 7) exercent parallèlement à leur métier de chef d’entreprise une activité salariée
Noter que 11% (contre 6) disent avoir dû créer pour exercer leur activité et 5% (contre 3) se sont dit contraints à créer parce que sans emploi.
– Les 2/3 pratiquent une activité identique à celle de leur précédent métier (pas de différences entre les 2 groupes)
– en termes de Motivations : 77% des entrepreneurs individuels (contre 61) déclarent vouloir, avant tout, assurer leur propre emploi et les 2/3 (contre 61) être indépendants ; 28% ont la perspective d’augmenter leurs revenus ; 18% ont saisi une opportunité et 11% (contre 17) créent pour développer une idée nouvelle de produit/service, un nouveau marché.
Les difficultés rencontrées lors de la création sont proches pour les deux groupes :
En premier lieu les questions administratives (40% contre 41), en second le commercial (25%, contre 21 établir le contact client, 18% fixer les prix, 11% trouver le local commercial), puis le financement (19% contre 21 obtenir un financement, 6% contre 12 obtenir un découvert bancaire et même ouvrir un compte bancaire pour 5%).
L’accompagnement à la mise en place du projet
32% (contre 28) des dirigeants déclarent avoir monté leur projet de création d’entreprise seuls, mais 60% affirment avoir été accompagnés par un proche (21% le conjoint, 26% autre membre de la famille, 13% un personne de l’entourage professionnel) durant le montage de leur projet, en proximité pour les EURL/SASU.
43% l’ont été par des professionnels, contre 58 pour les EURL/SASU, du fait du recours plus fréquent à des professionnels spécialistes : 34% contre 35 par des structures dédiées à la création d’entreprise mais 15% contre 26 par un spécialiste du type expert-comptable, avocat… durant le montage de leur projet.
L’Avenir : les entreprises individuelles envisagent moins souvent le développement et l’embauche
– 37% des entreprises individuelles (contre 45) pensent développer fortement leur entreprise, mais seulement 15% (contre 29) envisagent de créer de nouveaux emplois dans l’année qui suit l’enquête
– 43% envisagent de maintenir l’équilibre de leur entreprise dans l’année à venir, mais 10% affirment devoir redresser une situation difficile ; en proximité pour les 2 groupes
– 12% (contre 9) envisagent dès le démarrage d’arrêter leur activité avant que l’entreprise n’atteigne son cinquième anniversaire.