31 915 entreprises ont saisi la médiation du crédit depuis novembre 2008, date de sa création ; 26 119 dossiers ont été acceptés et 23 251 instruits et clôturés avec succès dans les 2/3 des cas.
81% des dossiers concernaient des entreprises de 10 salariés au plus (84% en 2011) et 15% des entreprises de 11 à 50 salariés.
Le commerce a été l’activité la plus demandeur (27% auxquels ont peut ajouter 10% pour les services hébergement et restauration et 3% pour l’immobilier, soit 40% dans des activités « commerciales »), puis les services aux personnes (20%), la construction (18%) et l’industrie (13%) ; les services aux entreprises ont été peu demandeurs (5%), de fait demandeurs par ailleurs de financement bancaire.
Le nombre de saisines a beaucoup diminué, passant de 600 à 1000 selon les mois en 2009, à 600 mensuelles en 2010, puis à 300 en 2011. Les médiateurs observent sur le terrain une normalisation des relations entre les banques et les entreprises et par ailleurs une montée en puissance des encours en direction des PME indépendantes d’un groupe.
L’examen des encours traités en médiation montre que près de 60% des dossiers traités font apparaître un besoin de financement inférieur à 50 000 euros :
En milliers d’€ | <10 | 10-20 | 20-30 | 30-40 | 40-50 | < de 50 | 50-100 | 100-200 | 200-500 | >500 | Total |
En % | 19 | 15 | 11 | 9 | 5 | 59 | 15 | 11 | 9 | 6 | 100 |
La Médiation a traité 393 dossiers d’entreprises employant plus de 100 salariés et trouvé des solutions pour 299 entreprises (76% de succès). 134 054 emplois ont été préservés à ce titre, ce qui constitue plus de la moitié des emplois confortés ou sauvegardés par l’action de la Médiation. 1,8Md€ d’en cours ont été débloqués. En un an (juin 2010 à juin 2011), la Médiation a reçu 70 dossiers de plus de 100 salariés et clos 63 dossiers positivement, ce qui représente 128,8 millions d’euros de crédits débloqués et 17 703 emplois préservés.
94 médiations ont échoué concernant 28 052 emplois dont 11 entreprises avec 2 470 emplois en règlement judiciaire et 37 en liquidation judiciaire avec 8 739 emplois.
La finance solidaire Baromètre professionnel de la finance solidaire édition 2011 Finansol
La finance solidaire a pour objectif de mettre en relation des épargnants souhaitant investir dans des activités à forte utilité sociale et des porteurs de projets n’ayant pas suffisamment accès aux financements classiques. Les ressources, provenant de l’épargne solidaire, sont reparties selon les trois manières d’épargner solidaire : via un établissement financier, une entreprise et un financeur solidaire.
L’encours total de l’épargne solidaire s’élève à 3,082 milliards d’euros au 31 décembre 2010, dont 521 millions d’euros sont affectés à de l’épargne de partage permettant de verser 5 millions de dons à des associations ou des ONG.
L’épargne d’investissement solidaire, via un établissement financier, représente 808 millions d’euros. Elle se compose pour 121 millions d’euros de livrets CODEVair qui répondent à une logique de financement solidaire différente des autres produits : l’encours d’épargne est utilisé pour accorder des prêts à taux bonifiés pour des projets qui ont un fort impact environnemental.
37% des financements solidaires sont affectés au secteur du social et du logement. L’environnement est le secteur qui a connu la plus forte hausse en 2010 grâce à la forte augmentation de l’encours enregistrée sur les PREV’air.
L’emploi et la solidarité internationale représentent respectivement 18% et 6%, avec des financements qui augmentent en volume.
En 2010, l’encours de l’épargne solidaire a poursuivi sa croissance pour atteindre un total de 3,08 Mds €, soit une hausse de 28,4%. L’encours des parts de financeurs solidaires a augmenté de 22,1%, celui de l’épargne bancaire de 15,7% et celui de l’épargne salariale de 44,3% (source A.F.G) qui est devenue le premier canal de collecte d’épargne solidaire.
L’apparition de nouveaux acteurs a permis d’attirer de nouveaux épargnants, deux d’entre eux se détachant particulièrement : Babyloan et Terre de liens. Plus de 7 500 internautes ont décidé de soutenir des micro-entrepreneurs via le site Internet de Babyloan tandis que Terre de liens a vu son nombre d’épargnants multiplié par 4 en 2 ans, pour atteindre un total de 5 900 actionnaires.