les jeunes en contrat d’insertion par l’économique.


"L’insertion par l’activité économique en 2023 Entrées et effectifs en légère baisse", Dares résultats, N°9, février 2025

Le profil des bénéficiaires est développé, ainsi que le type d’emploi exercé.

⇒ Les entrants et les sortants.

♦ En 2023, 173 200 nouveaux contrats sont signés dans les structures d’insertion par l’activité économique (IAE), dont 64 400 en ateliers et chantiers d’insertion (ACI) et 21 400 en entreprises d’insertion (EI) – structures qui accueillent directement leurs salariés –, 49 300 en associations intermédiaires (AI) et 38 200 en entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), qui fonctionnent sur le mode de l’intérim. 

 

Fin 2023, 142 300 salariés suivent un parcours au sein d’une structure d’IAE, dont 64 500 dans les ACI, 41 000 dans les AI et dans les structures ayant statut d’entreprise (19 400 en EI, 18 500 en ETTI). 

À la suite de la forte reprise de 2021, le nombre de nouveaux contrats signés diminue pour la 2éme année consécutive : -1% en 2023, après -4% en 2022.

 

♦ Les sortants, en 2023, des associations intermédiaires (AI) y restent près de 3 mois de plus que les sortants en 2022. Le temps moyen passé dans la structure progresse de 9,2 à 11,9 mois sur un an. Les durées des parcours en AI sont plus hétérogènes que celles constatées dans les
autres structures d’insertion avec également des parcours courts très fréquents (42% durent 3 mois ou moins en 2023). Les sortants d’ETTI effectuent les parcours d’insertion les plus courts (5,7 mois dans la structure ; la moitié y passent 3 mois ou moins).
Les sortants de structures accueillant directement leurs salariés y restent plus longtemps (11,5 mois en ACI et 10,4 mois en EI) ;  les parcours courts y sont plus rares qu’en intérim : seuls 13% des sortants d’ACI et 23% des sortants d’EI y passent 3 mois ou moins. 

⇒ Les entreprises intermédiaires (EI) comprennent un nombre important de très petites structures :

♦ 52% comptent moins de 10 salariés en insertion fin 2023, dont 28% de 1 à 4 salariés en insertion. Les ACI sont de taille intermédiaire : les 2/3 accueillent entre 10 et 49 salariés fin 2023. Les structures intérimaires, en particulier les AI, sont de taille plus importante que celles employant directement leurs salariés : 53% des AI et 22% des ETTI recensent 50 salariés ou plus en insertion, contre seulement 15% des ACI et 6% des EI.
Cependant, les ETTI sont plus souvent de taille moyenne, comme les ACI : 61% d’entre elles dénombrent entre 10 et 49 salariés en fin d’année.

 

♦ Localisées en zone urbaine, les structures ayant statut d’entreprise recrutent davantage de personnes en quartier prioritaire de la ville  :  27% et 26% des salariés embauchés engagés en EI et en ETTI, contre 23% dans l’en semble des structures d’insertion. Les salariés des structures ayant statut d’entreprise sont également davantage de nationalité extra-européenne lors de leur embauche (41% en EI, 34% en ETTI).

Ces structures engagent moins de travailleurs handicapés (7% pour les EI, 5% pour les ETTI) que les ACI et AI (10 et 9%).

⇒ Les bénéficiaires : 

Une population masculine, jeune et peu diplômée :

– 63% sont des hommes (66% en ACI, 69% en EI et jusqu’à 81% en ETTI) ; les AI font exception, les femmes y sont majoritaires (58%), dans des métiers en services directs aux particuliers.
– Ils sont plus jeunes : 26% ont moins de 26 ans (vs 11% dans l’ensemble des salariés) ; ils sont surreprésentés dans tous les types de structures, particulièrement en ETTI où 35% ont moins de 26 ans. Les jeunes restent moins longtemps que les autres en parcours d’insertion.
– Ils sont peu diplômés : 79% ont un niveau d’études inférieur au bac (vs 32% l’ensemble des salariés). Dans les ACI 36% ont un niveau inférieur au CAP, contre 40 % dans l’ensemble des structures d’IAE. 
– 47% bénéficient du RSA au moment de leur entrée dans le dispositif.  

 

♦ 1/3 des salariés en insertion exercent des professions d’ouvriers non qualifiés de type artisanal (33 en ACI, 38 en EI, 29 en AI, 32 en ETTI). En EI et en AI, ce sont notamment des nettoyeurs (21 et 22%), et en ETTI des ouvriers du gros œuvre du bâtiment (14%).
Près du tiers des nouveaux salariés des EI et ETTI sont des ouvriers non qualifiés de type industriel (29 et et 30%). Ce sont par exemple des manutentionnaires non qualifiés (respectivement 6 et 10%) ou encore des ouvriers non qualifiés du tri, de l’emballage et de l’expédition.

En AI, les salariés travaillent plus fréquemment dans les services directs aux particuliers (36%). Alors que cette catégorie de profession est peu représentée au sein des autres types de structures (8% des ACI et EI, 4% des ETTI), elle est plus fréquente en AI, structures dans lesquelles la part de femmes est la plus élevée.

 

Les emplois d’ouvriers qualifiés de type artisanal (16%), notamment de jardiniers, sont plus courants en ACI. Dans ce type de structure, les salariés sont plus souvent détenteurs d’un CAP, d’un BEP ou équivalent. Ils sont aussi davantage ouvriers agricoles et assimilés (14%).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/linsertion-par-lactivite-economique-en-2023#:~:text=En%202023%2C%20173%20200%20nouveaux%20contrats%20sont%20sign%C3%A9s,de%20leur%20effectif%20dans%20les%20associations%20interm%C3%A9diaires%20%28AI%29.