Les spécialistes du quick commerce sont particulièrement affectés.
Alors que les levées de fonds ont atteint des records l’année dernière avec plus de 120Md€ en Europe dont 11,6Md€ en France), le capital-risque est au ralenti depuis quelques semaines.
Noter que d’après CB Insights, les start-up ont levé 143,9Md€ dans le monde au 1er trimestre 2022 (19% de moins qu’au dernier trimestre 2021), avec une baisse du nombre d’opération de 4,5% entre les deux périodes.
Cette diminution du financement, qui ressemble plutôt à un retour à la normale, amène certaines start-up à procéder à des licenciements.
Ce mouvement, qui a commencé aux Etats-Unis, est arrivé en Europe. En quelques semaines, 7 start-up importants identifiées ont annoncé se séparer de 5 800 personnes : exemple le plus criant, le Turc Getir avec le licenciement de 4 000 salariés (14% de sa masse salariale), quelques semaines après avoir annoncé un tour de table de 768M$ sur une valorisation de 12Md€.
On y trouve notamment les spécialistes du quick commerce, qui ont enchaîné les méga levées de fonds ces derniers mois, font aussi de fortes coupes budgétaires pour renforcer l’orientation de l’entreprise vers la rentabilité. Ces plateformes de livraison de courses ultrarapides perdent beaucoup d’argent (flux important de coupons de réduction aux consommateurs, vaste campagne de publicité, emploi pour certaines de livreurs en CDI.
Les causes de ces licenciements en sont le guerre guerre en Ukraine, un changement dans l’opinion des consommateurs, une forte hausse de l’inflation, un marché boursier très volatil, une probable récession et un besoin de rentabilité.
“Pour le moment, aucune start-up française n’a annoncé de plans massifs ou de gels de recrutement. Mais les dépenses seront de plus en plus maîtrisées dans les mois à venir, en particulier pour les start-up bientôt à court de financement.”