Définition du travailleur indépendant selon les auteurs de ce document : Les indépendants forment une sous-population spécifique ayant déclaré ce statut dans le questionnaire d’interrogation (hors aides familiaux et autres conjoints collaborateurs par convention). Ces travailleurs sont essentiellement non-salariés, mais peuvent aussi être assimilés salariés. Ils n’ont pas de lien de subordination juridique envers un employeur (approche relevant du droit du travail).
Les autoentrepreneurs sont a priori compris, bien que cela ne soit pas précisé.
En fait ce document m’a été utile pour d’abord situer l’importance des travailleurs indépendants dans les régions Françaises et pour situer la composition par activité de ces indépendants pour la province. Je donne ensuite quelques données du Grand Est, qui peuvent situer ce qu’il est des indépendants de province.
Les travailleurs indépendants pèsent davantage dans l’emploi et la densité de population au niveau régional dans le sud de la France et moins dans le nord et l’est.
Les indépendants au nombre de 3,016 millions en 2015 en France métropolitaine sont pour 16% des agriculteurs et pour 84% des artisans, commerçants, professions libérales et autres chefs d’entreprise; toutefois le tableau Insee descriptif par activité ne peut nommer l’activité de 6,2% des indépendants recensés. Leur nombre a progressé de 7,2% (province) entre 2010 et 2015 (importance des autoentrepreneurs)
⇒ La répartition des activités hors agriculture :
-Les services (43,4%), en tout premier lieu avec la santé (12,5%), les services aux entreprises dont l’informatique/communication (11,2%), les HCR (6%), les services aux particuliers (5,8%), les activités artistiques et récréatives (2,4%), l’éducation (2,3%), les activités immobilières (1,8), les activités financières et d’assurance (1,4%). Si l’on excluait des services ceux exercés sous forme de commerce, le flux des services serait alors de l’ordre de 30%.
-Le commerce (15,5%) dont le commerce en magasin (6,4%), le commerce de gros (2,5%), le commerce auto (2,4%), les métiers de bouche (souvent classé dans l’industrie avec 2,3%), les commerces hors magasin (1,9); si l’on ajoute les activités exercées en commerce, telles les HCR (6%), la coiffure, la majorité des activités immobilières…le poids du commerce serait de 28,5%.
-La construction (13,7%) et l’industrie (5,1%)
⇒ Le poids des travailleurs indépendants selon les régions métropolitaines
Qu’ils s’agisse du poids des travailleurs dans l’emploi régional ou de la densité au regard de la population, la déclinaison, en régions, des poids les plus importants vers les plus faibles se déclinent du sud vers le nord et l’est en passant par le centre : de 14 à 18% de l’emploi dans le sud à 12 dans le centre puis 9-10 dans le nord et l’est; de 172 à 198 indépendants pour 10 000 habitants dans le sud (atypique la Corse avec 145) à 240-262 dans le nord et l’est (atypique les Hauts de France avec 313).
⇒ Le profil des indépendants : plus diplômés, plus âgés, plus masculins
40% possèdent un diplôme post-bac,contre 35% de l’ensemble des actifs occupés, dans le Grand Est comme en province.
Pourtant, ils ont en moyenne 46 ans, soit 5 ans de plus que l’ensemble des actifs occupés. Les 50-64 ans sont particulièrement surreprésentés (+ 9 points), au détriment des 25-34 ans (- 7 points).
Enfin, les 2/3 sont des hommes, alors que la parité est quasiment respectée au sein de l’ensemble de la population active occupée; mais le nombre des femmes progresse entre 2010 et 2015.
Ils sont proportionnellement plus nombreux en milieu rural et petites villes , mais les zones urbaines captent l’essentiel des hausses.
Pour en savoir davantage : http://grand-est.direccte.gouv.fr/sites/grand-est.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/ac_ina_100.pdf
et les tableaux données complémentaires.