Méthodologie : 15 308 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (quotas selon sexe, âge, profession de la personne de référence du foyer, région, catégorie d’agglomération), interrogées par Internet entre le 14 et le 26 juin.
Le sondage vise à recenser les attentes municipales des Français. Je n’ai pas exploité ce qui concerne les satisfactions exprimées vis à vis du maire actuel, les critères pour l’apprécier, les actions conduites et à conduire; j’ai seulement pris en compte ce qui concerne le lien entre les habitants et leur territoire de résidence.
Noter que dans les items proposés pour exprimer leurs attentes, aucun ne concerne l’emploi, et le développement économique, mais seulement les commerces et services de proximité.
La commune de résidence idéale est soit une commune de campagne, soit une ville moyenne; ceci étant, ceux qui souhaiterait cela y réside déjà nombreux. Hors cette approche prospective, ils sont globalement satisfaits de vivre là où ils sont même si les événements de la vie les y ont amené en majorité.
⇒ Qui sont ces résidents ?
♦ 17% résident dans des communes de moins de 2 000 habitants, 17 dans des communes de 2 000 à 9 999 hab, 20 dans des communes de 10 à 49 999 hab, 21 dans des communes de 50 à 199 999 hab, 24 dans des communes de 200 000 hab et plus.
♦ En moyenne, les habitants y résident depuis 19 ans : 25% depuis 5 ans ou moins, 16 entre 6 et 10 ans (soit 41% depuis moins de 10 ans), 12 entre 12 et 15 ans, 11 entre 16 et 20 ans et 36 depuis plus de 20 ans.
Les résidents de plus de 20 ans le sont plus souvent dans les communes les plus urbaines (47% pour les 200 000 hab et plus, 42% dans les 50 000 à 199 999 hab vs 30 dans celles de moins de 2 000 habitants et 32 dans celles de 2 à 9 999 hab).
♦ L’installation tient d’abord à des raisons pratiques (immobilier, retraite, santé, services…pour 29%) ou familiales (27), voire au travail ou aux études (21), moins au fait qu’ils y ont toujours vécu.
♦ La moitié ont déjà déménagé 4 fois et plus, quelle que soit la taille de la communes, 5% jamais, 12% une fois et 33% 2 ou 3 fois.
♦ Ceux qui exercent leur activité professionnelle dans leur commune de résidence habitent les communes aux plus grandes tailles (82% dans les communes de plus de 200 000 hab, 64% dans celles de 50 à 199 999 hab, 42 dans celle de 10 à 49 999 hab, et de 22 à 26% pour les plus petites tailles).
♦ Leur temps de trajet moyen pour aller au travail est en moyenne de 42 minutes; 31% y passent plus de 45 minutes; 54% au plus 1/2 heure et 15% de 30 à 45 minutes. Il y a assez peu d’écart selon les tailles de commune (le temps moyen s’étend entre 39 et 44 minutes).
⇒ 45% préféreraient vivre à la campagne et 41% dans des villes moyennes.
♦ Ceux qui choisiraient de vivre à la campagne (45%) sont ceux qui vivent déjà dans les plus petites communes : 78% dans les villes de moins de 2 000 hab et 54% dans celles de 2 à 9 999 hab, vs 16 à 18% pour ceux vivant en villes d’au moins 50 000 hab; rappelons qu’ils ne sont que 17% à vivre dans une commune de moins de 2 000 hab et 17% une commune de 2 à 9 999 habitants.
♦ Ceux qui choisiraient de vivre dans une vile de taille moyenne (41%) sont ceux qui y sont déjà (41% pour ceux vivant dans une commune de 2 à 9 999 hab, 62 dans des communes de 10 à 49 999 hab et 56 dans les communes de 50 à 199 999 hab).
♦ Ceux qui préféreraient vivre en métropole (14%) sont ceux qui y vivent (57% dans des communes de 200 000 hab et +, 26 dans celles de 50 à 199 999 hab et 3 ou 5% pour les plus petites tailles). Rappelons qu’Ils sont 24% à vivre dans une ville de plus de 200 000 habitants et 21 dans une commune de 50 à 99 999 hab, manifestant un net décalage pour choisir un espace autre que celui de la métropole.
⇒ L’attachement aux différentes institutions
En ce qui concerne leur commune de résidence, 45% (dont très 10) ont le sentiment qu’elle a un identité forte et vivante ; seule la tranche de taille des 200 000 hab et plus fait état d’une perception plus forte (59% vs 40-48).
⇒ L’évolution du cadre de vie
♦ Tout d’abord 43% (dont 10 tout à fait) ont le sentiment d’habiter un territoire en difficulté, une situation moins marquée par ceux qui résident dans des communes de 200 000 hab et + (38%) ou de 2 000 à 9 999 hab (39) vs 46-47 pour les autres tailles.
♦ Mais 61% (dont 16% très) sont heureux de vivre dans leur commune; les très heureux le sont un peu plus dans les petites tailles de commune (17 -19% dans les moins de 9 999 habitants vs 12-14% pour les autres tailles).
La satisfaction du bilan global de la municipalité en place depuis 2014 est moins bonne pour ceux qui vivent dans les communes de 200 000 hab et plus (39% vs 46-56 pour les autres), sans doute du fait d’une difficile proximité; il sont aussi ceux qui ont le moins contact avec le maire ou les élus locaux et ont eu le moins recours aux services de la mairie.
♦ L’évolution du cadre de vie leur semble avoir peu changé au cours des 5 derniéres années : il s’est amélioré pour 35%, s’est maintenu pour 55% et ne s’est détérioré que pour 10%; les écarts selon les tailles de communes sont faibles, avec toutefois un peu plus de détérioration pour les communes les plus grandes (12-15% vs 8-10 pour les plus petites tailles).
♦ Interrogés sur l’évolution à 5 ans du cadre de vie, les réponses sont très proches des précédentes (amélioration 34%, sans changement 56 et détérioration 10); d’ailleurs 47% estiment que leur commune doit rester comme elle est, en gardant ses compétences actuelles de proximité, 23% retrouver plus de compétences par rapport à l’intercommunalité, 19% s’intégrer davantage dans des structures intercommunales, et fusionner. Peu d’écarts sont observés selon les tranches de taille.
Pou en savoir davantage : https://medias.amf.asso.fr/upload/files/Enquête%20Municipales%20CEVIPOF%20AMF_diffusion%208%20juillet%20(v0407)(1).pdf