L’actionnariat salarié


"BAROMÈTRE de l’actionnariat salarié dans les sociétés non cotées, 4éme édition", Equalis capital, ocrobre 2019

Source ; 42 entreprises participantes avec 11Md€ de chiffre d’affaires et 46 100 salariés (dont 20 600 à l’international) et 18 500 salariés actionnaires.

Les entreprises non cotées respectent les 3 critères : un dispositif d’actionnariat salarié collectif, une méthode de valorisation objective dans le respect des procédures AMF, un chiffre d’affaires inférieur à 1,5Md€ pour le dernier exercice clos (i.e. seuil supérieur de la catégorie ETI).

 

L’actionnariat salarié est bénéfique à l’image de l’entreprise et à son développement.

 

L’indice Equalis donne une mesure objective de la performance des entreprises à actionnariat salarié et du retour sur investissement pour les salariés avant toute aide de l’entreprise (abondement, décote…). L’indice Equalis calculé au 30 juin 2019 ressort à 2 386, soit une progression de 12% sur un an et de 139% depuis l’origine.

 

Par rapport à la typologie des entreprises françaises les principaux faits saillants sont :

– Cet actionnariat est le plus souvent proposé dans le cadre de PEE.

– Le poids important de l’industrie (36%) et des professions intellectuelles (conseil et ingénierie, 14%),

– La sur-représentation de certaines régions : l’Ouest, le Nord et le Sud-Est,

– La présence d’actionnaires de long terme, management ou familial ; les actionnaires majoritaires sont : famille 31%, investisseur financier 29, management 28, corporate 12; dans 45% des entreprises, il n’y a pas d’investisseur financier, dans 29% un investisseur financier majoritaire et dans 26% un investisseur financier minoritaire.

 

Le taux de souscription moyen sur 4 ans des salariés est de 48,7% en moyenne pour un montant moyen de 2 775€.

Les salariés actionnaires sont 37% à avoir investi de 1 000 à 2 800€, 32% de 2 800 à 10 000€, 27% moins de 1 000€ et 3% plus de 10 000€. 51% des investissements en montant sont localisés dans la tranche 2 800 à 10 000€. 35% des salariés ont réalisé 71% des investissements.

Notons qu’environ 36% des salariés, qui auraient pu être concernés, n’ont pas épargné, que 28% ont choisi de diversifier leur épargne dans des fonds communs de placement d’entreprise (FCPE) et que 36% ont choisi l’actionnariat salariat dans le cadre de FCPE.

 

Le financement et l’aide de l’entreprise sont déterminants : l’origine des sommes investies par les actionnaires salariés proviennent en moyenne environ 35% des sommes reçues dans le cadre de l’intéressement et de la participation, de 24% d’abondement de l’entreprise et de 12% d’arbitrage, alors que 30% sont des versements volontaires.

 

L’impact de ce type d’actionnariat est (par ordre décroissant) : l’image employeur (78 dont 100), la motivation et l’implication des salariés (70 et 96), l’équité (42 et impact global 73), les relations sociales (37 et 81), la fidélisation (30 et 78), les relations managers/salariés (26 et 63), l’attractivité en terme de recrutement (22 et 78), mais peu la valorisation commerciale, la relation avec les fournisseurs, les partenaires et la banque.

 

Les organisations syndicales ont été interrogées sur l’actionnariat salarié; leurs réponses figurent dans le document ci-dessous.

 

Pour en savoir plus : http://www.equaliscapital.com/barometre-de-lactionnariat-salarie/

 

Les Echos entrepreneurs ont complété cette information par les articles “L’actionnariat salarié dans les start-up a besoin d’être clarifié” du 8/10/2019, “Start-up : les employés fidélisés grâce aux BSPCE” du 8/10/2019, “Cinq questions sur l’actionnariat salarié dans les start-up” du 7/10/2019

“Alors qu’un tiers des salariés des start-up gagnent, selon un baromètre publié par Ekwity, entre 45.000 et 54.000 euros, 62% d’entre eux ont accès à un dispositif d’actionnariat salarié, toujours selon le baromètre, qui se base sur les réponses de 358 personnes.

Les  BSPCE (bons de souscription de parts de créateur d’entreprise) sont les plus utilisés en France, et pour cause : ils ne représentent aucun coût pour les start-up. C’est principalement pour fidéliser leurs collaborateurs que les entrepreneurs mettent ces dispositifs en place (79%) ainsi que pour aligner les intérêts de leurs équipes avec les leurs (79%). La moitié des entrepreneurs indiquent en outre utiliser ces dispositifs comme un levier d’attraction des talents.”

 

Par ailleurs, l’Association Française de la Gestion Financière précisait que la collecte nette de l’épargne salariale sur l’année 2018 affiche 1,5Md€ (un niveau record depuis 2011) contribuant ainsi aux 125,5Md€ d’en cours. Les flux d’investissement dans les PEE et PERCO connaissent une hausse significative de plus de 5% à 15,2Md€ (+800M€ par rapport à 2017) avec 5,2Md€ au titre de l’intéressement (+6%), 3,9Md€ au titre de la participation (+2%), 3,2Md€ au titre de l’abondement des entreprises (+6%) et 2,9Md€ au titre des versements volontaires des salariés (+9%). Par ailleurs, les salariés investissent de plus en plus dans leurs dispositifs d’épargne salariale et retraite par des versements volontaires (+9% en 2018).

 

La part de l’épargne salariale investie en actions représente plus de 55% des encours dont 37% via l’actionnariat salarié, 11% via les fonds actions et le solde via les fonds mixtes.

Le nombre de porteurs augmente pour atteindre 10,6 millions (+3%). Le nombre d’entreprises équipées progresse de 3% à 324.000, dont 319.000 entreprises de moins de 250 salariés (+3%).

 

Pour en savoir plus : https://www.afg.asso.fr/wp-content/uploads/2019/03/2019_03_21_CP-Epargne-salariale-au-31-12-18.pdf