Si les jeunes cadres sont satisfaits de leur vie professionnelle, bien des choses sont à améliorer

Méthodologie : échantillon de 801 cadres dirigeants âgés de 35 à 45 ans, issus d’un échantillon global de 2 870 personnes, représentatif des cadres actifs au sein d’entreprises de 50 salariés et plus, interrogé en ligne entre le 2 et le 9 mars.

 

Satisfaction de leur situation professionnelle

 

82% des cadres interrogés affirment être satisfaits (15% très satisfaits) de leur situation professionnelle; cette satisfaction se décline en 81% (très 18) satisfaits du contenu de leur travail et de leurs missions, 76% (très 18) pour l’ambiance de travail, 76% (très 15) pour l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, mais 58% (très 11) pour les possibilités d’évolution professionnelle.

 

Ils se montrent plutôt optimistes pour l’avenir, concernant leur secteur d’activité (77%), leur entreprise (75%), ou encore leur propre situation professionnelle (72%) ; cet optimisme s’avère plus constitué auprès de ces jeunes cadres dirigeants qu’auprès de l’ensemble des cadres.

 

⇒ Les transformations en cours et souhaitables

 

Le changement de génération survenu à la tête du pays est jugé positif : 68% des interviewés estiment que cela va favoriser la transformation des entreprises, voire modifier fortement la gouvernance publique (62%) ; en revanche, l’impact sur la gouvernance privée est beaucoup moins identifié (49%).

 

Invités à se prononcer spontanément sur ce que leur évoque la transformation des entreprises, 43% des jeunes cadres dirigeants évoquent l’informatique (notamment les termes de digital 21%, le numérique 14%), 27% la stratégie, 19% l’organisation, le management, 18% le changement (dont 8% l’innovation), 16% le social, 6% le financier.

L’item innovation suscite le ressenti (97% dont très 43), devant l’item collaboratif (92% dont très 28) et l’item digital (90%, dont très 22).

Les items agilité, adaptation, changement, transformation sont perçus positivement (entre 80 et 87% dont très entre 11 et 21%).

Par contre les items rupture et ubérisation sont perçus très négativement (72 et 75% dont très 21 à 24%).

 

49% interprètent ces changements avant tout comme une opportunité, voire une nécessité (49%), ou de la créativité (31%); léger bémol toutefois, scepticisme (29%) et inquiétude (27%) sont aussi des sentiments fortement associés à la transformation des entreprises, notamment chez les cadres des entreprises publiques.

Les insatisfaits de leur situation traduisent beaucoup plus leur ressenti par le scepticisme (43% vs 25 pour les satisfaits), l’inquiétude (37% vs 25 pour les satisfaits);

 

Les entreprises les plus aptes à se transformer seraient dans un ordre décroissant les PME (50%), les start-up (44%), les ETI (39%), les grandes entreprises (37%) et les petites entreprises (30%).

 

82% (dont profondément 22) partagent le sentiment que leur entreprise se transforme, mais seulement 69% dans la fonction publique et 69% pour les insatisfaits. les 18% qui disent que la transformation n’est pas à l’oeuvre,  sont 80% à estimer que cette transformation est indispensable.

47% estiment que leur entreprise se transforme avant tout via le numérique et la digitalisation ; les autres aspects du changement (management, relation client, organisation du travail, sens du projet, formation, dialogue social…) recueillent entre 10 et 21%.

Les écarts entre la transformation en cours et celle qui est souhaité sont riches d’enseignements, y compris pour ceux qui ont l’intention de devenir dirigeants : 

Cela n’empêche pas les cadres interrogés d’être globalement confiants dans les bénéfices personnels qu’ils tireront de cette transformation (70%), mais plutôt dans les 2-3 ans (62%), voire au-delà (24%).

 

53% souhaitent accéder à des fonctions de direction dans les 5 prochaines années 

 

43% (dont 11% très certainement) souhaiteraient devenir dirigeant d’une entreprise ou participer au directoire (28% pour les insatisfaits); ils sont 54% dans l’industrie.

24% (dont 5% très certainement) souhaiteraient créer leur entreprise et 18% (dont 5% très certainement) une start-up; ils sont plus nombreux dans l’industrie (30 et 25%).

 

Les valeurs qu’ils mettraient en avant sont :

-pour 45% la responsabilité (49 les femmes vs 43 les hommes)

-pour 35 à 40% , la performance (hommes 42 vs femmes 36), le respect (femmes 47 vs hommes 36), l’innovation (hommes 40 vs femmes 24)

-pour 22 à 28%, l’équité (femmes 31 vs hommes 26), l’excellence (hommes 29 vs femmes 25), la bienveillance (femmes 35 vs hommes 23) et la convivialité (hommes 25 vs femmes 17)

Il est intéressant d’observer ici les écarts entre les hommes et les femmes.