Méthodologie : les réponses des entreprises interrogées par les enquêtes de conjoncture sectorielles ont été collectées entre le 28 avril et le 19 mai 2020.
Les informations recueillies par l’Insee montre un net rattrapage en mai au regard d’avril tant dans l’activité des entreprises que dans la consommation des ménages.
⇒ Enquête auprès des entreprises :
Depuis le 11 mai, l’activité économique serait inférieure de 21% par rapport à une situation “normale”, un rebond de plus de 10 points de pourcentage par rapport à la précédente estimation (–33%). Dans les seules branches marchandes, la perte d’activité économique serait de 25% (vs –39%).
Cette relative reprise s’observe dans l’ensemble des branches dont l’activité est autorisée.
Dans la construction la baisse est de –38% (vs-75)%, dans l’industrie de -24% (vs -38%) où l’activité reste affectée, entre autres, par une demande en berne et des stocks importants à écouler.
Dans les services, la perte d’activité économique se situerait au même niveau.
Compte tenu des informations disponibles au 27 mai, l’activité économique en juin pourrait être de l’ordre de 14% inférieure à la normale (après –25% en moyenne en mai et –35% en avril).
Cette perte de 25% en mai est surtout manifeste dans les HCR (90%), les services aux particuliers (63%), les transports (40%), et la construction (38%); elle est moyenne au sein du commerce/réparation auto (27%), des services aux entreprises (entre 23 et 26%), de l’industrie (24% mais 54% dans le matériel de transport) et pratiquement pas dans les activités financières et immobilières.
Au deuxième trimestre, le PIB diminuerait ainsi de l’ordre de 20% après –5,8% au premier
trimestre. Un tel décrochement prévu au premier semestre se traduirait par une perte de près de 8 points du rythme de croissance annuelle du PIB en 2020.
⇒ Enquête auprès des ménages
La consommation des ménages se serait située à environ 6% en deçà de son niveau correspondant à une période normale d’activité (vs -32% au 7 mai). Ce vif rebond concerne en particulier les dépenses en biens manufacturés, en lien avec la réouverture des commerces non essentiels (équipement du foyer, textile, habillement…), mais aussi la consommation de services (services personnels aux ménages). Certaines dépenses de consommation montrent une progression moins dynamique (carburant, services de transport) tandis que celles associées aux activités encore soumises à restriction demeurent à de faibles niveaux (hébergement, activités culturelles…).
Ces hypothèses sont issues de l’exploitation de diverses sources (transactions par carte bancaire, données de caisse pour 50% des montants de consommation) et d’informations externes (pour 4% d’entre eux). Elles reflètent également, pour 45% des conséquences des mesures réglementaires de lutte contre la propagation du Covid-19 (fermetures d’établissements, etc.) ainsi que des comportements spécifiques de consommation (besoins constants en certains types de produits, etc.).
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4473296