Les ETI, en retard dans le digital


"1er Baromètre de la maturité digitale des ETI en France", Ernst&Yung, cabinet Babinet, janvier 2017

Méthodologie : enquête réalisée par Gilles Babinet auprès de 100 Entreprises de Taille Intermédiaire (qui génèrent un chiffre d’affaires situé entre 100 millions et 1 milliard d’euros) entre le 1er janvier et le 30 juin 2016, analysée par EY en utilisant la méthode des Correspondances Multiples et de la Classification Hiérarchique.

 

Trois constats :

-La digitalisation est très contrastée selon les secteurs, avec des écarts importants (exemple : l’écart entre la finance et l’assurance et des activités moins digitalisées, comme l’immobilier).

-Il n’y a pas de corrélation directe entre la taille de l’entreprise et la nature de sa maturité digitale; la volonté des dirigeants est la seule qui compte pour transformer son entreprise quel que soit son marché, ou sa taille.

– les dirigeants qui ont répondu à notre enquête confondent les fonctions du Chief Digital Officer (CDO) avec celles du Directeur des Systèmes d’Information (DSI).

En conclusion, le niveau de maturité digitale des ETI françaises est aujourd’hui trop faible, malgré un début de prise de conscience. Par rapport à leurs grandes sœurs du CAC 40, elles ont plus de deux ans de retard. En cause : un manque de formation des équipes et d’implication des dirigeants.

 

trois niveaux de maturité digitale :

  • Niveau 1 : 35% des sociétés ne se sont pas préparées à la révolution digitale ; les entreprises ont un éco-système fermé sur le digital et pas d’investissement dans le numérique.
  • Niveau 2 : 34% des sociétés sont ouvertes à la digitalisation mais cela ne se concrétise pas à l’intérieur de l’entreprise
  • Niveau 3 : 32% des sociétés ayant une maturité digitale élevée, sont axées soit sur la veille numérique et le Big Data (20%) soit sur l’optimisation des actions marketing (11%).

3 autres constats :

23% des ETI interrogées disposent d’un partenariat avec un ou plusieurs incubateur(s) de start-up.

70% des entreprises interrogées n’ont pas investi dans la formation de leurs salariés aux enjeux du numérique

83% des entreprises interrogées n’analysent pas les données comportementales de leur client (mailing, relation client, visites du site Web).

 

Une fois le constat dressé, quelles recommandations concrètes ? La prise de conscience du top management doit être aujourd’hui la priorité numéro un des ETI françaises afin d’accélérer leur mutation numérique (recrutement d’un CDO, implication forte dans l’écosystème des start-up françaises, sensibilisation de leurs équipes au travers de formations).