Le Contrat d’Engagement Jeune s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans pour un travailleur handicapé), qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et présentent des difficultés d’accès à l’emploi durable. En vigueur depuis le 1er mars 2022, Il remplace la Garantie jeunes. Le Contrat d’Engagement Jeune est mis en œuvre par France Travail et les missions locales.
Il propose un diagnostic initial approfondi permettant de mieux comprendre la situation du jeune, ses motivations et compétences, ses difficultés d’accès à l’emploi durable et ses souhaits en matière d’emploi ; un parcours de formation intensif et personnalisé pouvant durer jusqu’à 12 mois (prolongeable jusqu’à 18 mois pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi), avec au minimum 15 à 20 heures d’activités par semaine tout au long du parcours, comprenant des actions individuelles, collectives et en autonomie encadrée, le suivi par un conseiller référent dédié, jalonné de points réguliers et le versement d’une allocation pouvant aller jusqu’à 552€ par mois en fonction de l’âge du bénéficiaire, de ses ressources ou celles de son foyer (foyer fiscal non imposable ou appartenant à la première tranche d’impôt sur le revenu) et à la condition du respect des engagements de son contrat. L’allocation est intégralement cumulable avec les revenus d’activité du jeune tant que ceux-ci ne dépassent pas 300€ mensuels nets ; les autres ressources (assurance chômage, rémunération au titre de stagiaire ou dans le cadre d’un parcours en école de la deuxième chance…) sont intégralement déduites du montant de l’allocation.
Les bénéficiaires sont peu diplômés, et davantage résidant en QPV. 65% sont suivis par les missions locales.
Entre mars 2022 et décembre 2023, plus de 590 000 contrats d’engagement jeune (CEJ) débutent dont 64,5% suivis par les missions locales et 35,5% par France Travail. Fin décembre 2023, 186 802 étaient en cours.
♦ Qui sont ces jeunes ?
Leurs caractéristiques sont proches de celles des jeunes de 16 à 25 ans ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET).
56% ont entre 18-21 contre 42% des NEET et 32% de l’ensemble des jeunes sortis de formation initiale ; 32% ont 22 ans et plus et 9% de 1+ à 17 ans. 53% sont des hommes et 47 des femmes.
48% ont un niveau de diplôme inférieur au CAP ou au BEP, vs 37% les NEET, et 18% les 16-25 ans sortis de formation initiale ; par ailleurs 13% ont le niveau du CAP, 30% celui du bac et 10% sont des diplômés du supérieur.
19% résident en QPV.
89% sont de nationalité Française.
♦ Le contrat.
– Sa durée : définie par le conseiller en accompagnement du jeune, elle est en moyenne de 7,1 mois à France Travail et 7,5 mois en mission locale. 36% des jeunes effectuant un CEJ en mission locale sortent au bout de 6 mois contre 15% à France Travail.
Leur rémunération : 96% des jeunes suivis en mission locale perçoivent au moins une fois une allocation durant leur parcours, contre 60% à France Travail, soit 82% pour l’ensemble.
Ils ont perçus en moyenne 424€ entre mars et décembre 2022 sur 6,4 mois en moyenne. 69% ont perçu le montant maximum.
♦ Des écarts d’importance entre les CEJ accueillis en mission locale et à France Travail : Ceux suivis en missions locale sont plus jeunes (74% 21 ans au plus vs 55 à France Travail), moins diplômés (54% pas de diplôme vs 36 alors que 18% ont un diplôme du supérieur à France Travail vs 5 en mission locale). Ils sont en mission locale moins souvent de nationalité Française (87 vs 92) et résident davantage en QPV (21vs 13). Ils ont bien moins souvent le permis de conduire (10 vs 51).
Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/qui-sont-les-beneficiaires-du-contrat-dengagement-jeune
Et un rapport d’évaluation plus développé : https://www.jeunes.gouv.fr/sites/default/files/2024-02/coj—2e-rapport-sur-le-cej—adopt-20240206-pdf-3534.pdf