Méthodologie ; enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1002 jeunes de 18 à 29 ans, interrogés par Internet du 2 au 13 septembre 2016 Un sondage qui conforte ce que nous savons déjà par d’autres enquêtes (notamment autour des motivations et freins à la création d’entreprise), sauf pour la façon dont les jeunes se comparent à leurs ainés et ce à quoi on reconnaît une entreprise engagée et comment ils sont engagés.
76% des jeunes interrogés sont optimistes sur leur avenir personnel (27% optimiste, 49% confiant et 20% inquiet). 65% le sont sur leur avenir professionnel (22% optimiste, 43% confiant, 28% inquiet); noter que les hommes le sont davantage que les femmes (70 vs 58%).
Par rapport à la génération de leurs parents, ils se disent davantage individualistes (69% vs 13% moins), pessimistes (63% vs 15), désenchantés (53% vs 17), mais plutôt plus inventifs (47% vs 25), et insouciants (45 vs 32). Par contre, Ils disent que leur génération est moins engagée (26 vs 46), moins débrouillarde (25 vs 53), voire moins pragmatique (25 vs 30%;, ils sont moins en mesure de se faire entendre (28 vs 46%).
Sur le plan de la réussite sociale, ils sont plus circonspects (25 vs 49%), ils le sont plus encore, sur la réussite professionnelle (15 vs 64%); même chose encore pour faire évoluer la société (20 vs 53%)
Interrogées sur ce qu’ils sont, les propos changent :
-59% se disent engagés; ces derniers sont ceux qui affirment que la société évolue dans un sens positif (83%), qu’ils aimeraient crée leur entreprise (69%) et sont confiants dans l’avenir (62%).
–Leur engagement est d’abord tourné vers la préservation de l’environnement (48%) et l’attitude civique (45%), puis le fait de venir en aide à d’autres (36%), de donner de son temps comme bénévole (20%), de signer de pétitions (19%) ou en faisant des dons (16%), moins en agissant dans leur quartier (11% ) ou en participant à des manifestations (10%).
-Les causes dans lesquelles ils auraient envie de s’engager sont la préservation de l’environnement (44%), l’éducation et la protection de l’enfance (36%), la lutte contre le chômage (33%) , l’accès aux soins pour tous (30%), la lutte conte les discriminations, contre les inégalités hommes-femmes, en faveur de personnes fragiles, en faveur des droits humains (chaque cause regroupant entre 23 et 30%).
Pour ce faire, il s’impliqueraient dans une association (54%), un mouvement citoyen (36%), un service public (30%), une organisation à vocation sociale (27%), beaucoup moins un parti politique (11%), un syndicat (9%) ou un mouvement religieux ou spirituel (7%).
Selon les jeunes interrogés, ceux qui contribuent le plus à faire évoluer la société sont les citoyens (50%), les scientifiques (43%), les entrepreneurs (35%, mais 86% estiment que les entreprises peuvent y jouer un rôle positif), les intellectuels (25%), les enseignants (23%), les artistes (15%), les acteurs associatifs (13%) , les politiques (12%), les sportifs (10%), les syndicats (8%), les représentants religieux (5%).
L’enquête leur demandait à quoi on reconnaît une entreprise engagée, et si en tant que créateurs potentiels ils mettraient en œuvre ces mêmes items; le bien-être des salariés (incluant leur association aux décisions), le développement du territoire d’implantation (dont les circuits courts), le réinvestissement des bénéfices sont les items les plus cités, avec une même intensité qu’il s’agisse de la définition de l’entreprise engagée, et ce qu’ils feraient s’ils créaient une entreprise.
Et en ce qui concerne l’envie de créer une entreprise Leur génération disent-ils, n’est pas plus entreprenante (35 plus entreprenant contre 37% moins entreprenant); monter sa boite leur parait plus difficile (48 vs 31% plus facile); 79% pensent toutefois qu’un autre modèle économique et social est possible. Pourtant 55% disent qu’ils aimeraient créer leur entreprise (6% l’ont fait, 21% l’envisagent dans les 5 prochaines années et 28% au-delà); 63% des hommes, 61% les 18-21 ans
Pourquoi (question posée à ceux qui envisagent de créer)?
-Comme toujours, être à son compte/être indépendant est la 1ére raison (49% dont femmes 54% et ceux qui ne sont pas engagés 58%) à conjuguer avec avoir plus de responsabilité et pas de hiérarchie (27%), réaliser un rêve (25%), vous lancer un défi (24%) et créer votre propre emploi (23%, et 31% des inquiets pour l’avenir)
-puis “faire de votre métier une passion” (39%), à conjuguer avec développer une idée originale (21%), partager vos compétences (19%), agir prés de chez vous (13%), montrer que d’autres modèles existent (12%), changer le monde (11%)
–gagner plus d’argent (34%)
Les freins pour ceux qui n’envisagent pas de créer :
–le risque (46% et 54% pour ceux qui sont inquiets pour l’avenir, 53% pour ceux pour qui la société évolue dans un sens négatif),
–les moyens financiers insuffisants (42%),
-le fait de ne pas avoir de projet ou avoir envie de créer (36% et 43% pour les non engagés) à conjuguer avec la préférence pour le salariat (30%)
–les contraintes (35%) et la complexité administrative (33%)
–le fait de ne pas y être prêt : ne pas s’en sentir les capacités (28%), le fait de ne pas avoir assez d’expérience (20%, mais 29% pour les 18-21 ans), le fait de ne pas savoir comment s’y prendre (15%), la peur de ne pas être épaulé (9%, et hommes 14%)
A la question posée à tous “quels sont les soutiens les plus nécessaires lors de la création d’une entreprise”,
-54% (62% les CSP+) répondent des professionnels de type expert-comptable, banquier, juriste -47% l’entourage familial, amical et associés
-et seulement 28% les associations d’aide à la création
-24% le réseau professionnel et étudiant
-21% (25% les CSP-) les pouvoirs publics