Conjoncture TPE/PME.


"Baromètre des TPE Vague 79 –Avril 2025", Fiducial, mai 2025

4 articles pour décrire la conjoncture. A vous de vous faire une opinion au regard de résultats qui pourraient quelque peu différer mais proches en tendance.

Fiducial, le plus cadré sur les TPE

“Baromètre des TPE Vague 79 –Avril 2025”, Fiducial mai 2025

Méthodologie : échantillon de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés, interrogé par téléphone entre le 24 mars et le 9 avril 2025. Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées dans le cadre de cette étude. En revanche, celle-ci inclut des microentrepreneurs.
L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.

 

Rien de bien nouveau dans la conjoncture. Par contre une approche intéressante, celle du dirigeant de TPE sur son territoire. 

⇒ Le climat des affaires.

26% disent avoir confiance dans les mesures et actions économiques annoncées ou mises en place par Emmanuel Macron et son gouvernement, dont 30% les 10-19 salariés, 36% ceux de l’industrie vs 18 ceux du BTP, voire des HCR (22).

 

Si seulement 22% sont optimistes sur le climat général des affaires en France, 48% le sont pour leur entreprise.

 

♦ 10% ont embauché ou envisagent de le faire d´ici le 31 mars 2025, notamment les 3 à 5 salariés (20%), les 6 à 9 salariés (31%) et les 10-19 salariés (47%) et ceux des HCR (22%).

7% ont supprimé un ou plusieurs postes ou ont l’intention de le faire d’ici le 31 mars, notamment chez les 6 salariés et plus (14-15%) et dans les services aux particuliers (12%).

 

♦ 16% rencontrent des difficultés financières conséquentes (dont trés importantes 4%) ; 5% se déclareraient dans les 3 mois en état de cessation des paiements, ou de cessation volontaire d’activité pour ne pas perdre plus, 7 à l’horizon de 6 mois et 19 dans plus de 6 mois.

⇒ Les dirigeants de TPE et leur territoire. 

♦ 88% ont choisi leur territoire d’implantation ; 76% sont originaires de la région d’implantation de leur entreprise et 71% y ont toujours vécu (17% ont choisi ce territoire quoique non originaire de cette région ; 7% s’y sont implantés par nécessité) ; noter que 5%, originaires du territoire, auraient aimé s’implanter ailleurs mais n’ont pu le faire.

 

♦ 87% (dont très 47) considèrent que leur entreprise est bien intégrée dans le tissu économique local, 75% (dont très 34), qu’elle contribue au dynamisme économique et social de leur territoire ; 73% (très 31) considèrent que leur territoire est dynamique. Leur implantation facilite le développement et la pérennité de leur activité (68% dont 29 très).

Ceci étant pour 59% (dont 17 très) la concurrence est forte et pour 15% faible ou inexistante. 

 

♦ Pour 45% leur cœur de clientèle se situe au niveau local (commune, agglomération), pour 17% au niveau départemental, pour 14% au niveau régional, pour 18% au niveau national et pour 6% au-delà des frontières.

 

♦ Si 64% travaillent habituellement avec des fournisseurs, c’est moins les cas avec des sous-traitants ou des prestataires (28%), ou des associations professionnelles (23), des réseaux d’entrepreneurs (20), des concurrents (18), voire leur mairie (18) ou 13% d’autres collectivités locales (communauté d’agglomération, syndicat de communes, département, région…) ; et seulement 6% avec des CCI.

 

♦ Noter que 60% estiment efficace l’action des autres collectivités locales que leur mairie dont ils dépendent (communauté d´agglomération, syndicat de communes, département, région…) en ce qui concerne l’animation de la vie économique de leur bassin d´implantation.

 

♦ 37% (dont 8 régulièrement) participent à des évènements locaux ou des initiatives locales ; 58% n’en ressentent pas le besoin, alors que 64% estiment que ces collectivités jouent un rôle de facilitateur dans le développement de leur activité. 

 

♦ Quelles améliorations ou actions locales favoriseraient le plus le développement de leur entreprise ?

– Le coté administratif : un guichet unique des services publics pour les entreprises (29% dont en 1ére citation 17) et l’aide aux démarches administratives (28 dont 15),

– Le coté appui au développement local : le développement d’infrastructures locales (21 dont 10), des formations professionnalisantes et adaptées aux besoins du territoire pour les demandeurs d’emplois issus de ces territoires (18 dont 9), 

– L’accompagnement : des formations pour développer les compétences des dirigeants ou des entrepreneurs en phase de création d’entreprise (24 dont 12), l’accès à des bureaux mis à la disposition des entrepreneurs (11 dont 6), 

– Le coté développement économique :  la constitution d’un réseau d’entreprises ou d’acteurs économiques au niveau local (18 dont 11), la possibilité de travailler avec de grandes entreprises privées en tant que fournisseur (16 dont 9).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2025/05/121459-Presentation-Barometre-TPE-Vague-79-Avril-2025-POUR-PUBLICATION.pdf

La grande consultation des entrepreneurs Vague 103, Avril 2025

Opinion Way pour CCI France / La Tribune / LCI.

 

Méthodologie : échantillon de 1 002 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 9 et le 18 avril 2025. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille de l’entreprise, après stratification d’implantation par région.

 

Hors l’aspect conjoncture, les données relatives à l’innovation sont fort utiles.

⇒ La conjoncture.

♦ L’indicateur de l’optimisme perd 5 points par rapport au mois dernier et s’établit désormais à 65.

La confiance des dirigeants dans les perspectives de leur propre entreprise baisse de 3 points (64%). Elle comme toujours plus faible dans le commerce (56%) et plus forte au sein des 50 salariés et plus (81%).

14% envisagent d’embaucher, davantage ceux de l’industrie (24) et les 50 salariés et plus (25) ; 10% envisagent de réduire le nombre de leurs salariés (peu les 50 salariés et plus, 4%).

⇒ Un zoom sur l’innovation.

Pour 48% c’est un investissement (56 pour ceux de l’industrie vs 39 la construction et 67 les 50 salariés et plus) ; pour 19%, c’est une condition de survie pour l’entreprise, pour 16% une prise de risque (24 pour la construction vs 3 pour les 50 salariés et plus), pour 16% un mirage plus qu’autre chose (22 la construction vs l’industrie 9).

 

♦ Pour les aider à s’engager davantage dans l’innovation, les dirigeants mentionnent comme 1er levier des moyens financiers supplémentaires (45% dont 36 en 1ére citation), loin devant des marchés plus matures (23% dont 16 et par ailleurs 41 toutes citations pour les 50 salariés et plus), un écosystème territorial plus favorable (22% dont 12, et par ailleurs 31 pour les 50 salariés et plus ) ou encore des ressources humaines supplémentaires (21% dont 12 et par ailleurs 40 pour les 50 salariés et plus). La culture d’entreprise plus ouverte aux tests et aux échecs est peu soulignée (8 dont 3 et par ailleurs 24 pour les 50 salariés et plus).

22

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/wp-content/uploads/2025/04/Sondage-OpinionWay-pour-CCI-France-GCE-Vague-103-Avril-2025-1-salarie-et-.pdf

 

“Dans l’indifférence générale, l’artisanat du bâtiment plonge dans une crise structurelle comme le redoutait la CAPEB”

Capeb, avril 2025

 

Le volume d’activité du secteur a reculé de 5% au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024, une baisse qui s’inscrit dans une tendance négative persistante depuis plus d’un an.

Cette dégradation touche tous les segments du marché : la construction neuve (-10%), l’entretien-amélioration (-2%) et les travaux de performance énergétique (-1,5%).

En janvier 2025, les ventes de logements anciens cumulées sur 12 mois atteignent 794 000 unités (-7% au regard de janvier 2024), mais en augmentation par rapport au point bas d’octobre (777 000 unités). Les ventes de logements anciens semblent ainsi marquer un redémarrage progressif.

 

21% des entreprises déclarent travailler pour les collectivités locales au 1er trimestre 2025. Seules 7% des entreprises enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires tandis que 13% constatent une baisse. 

17% des entreprises exercent en sous-traitance (en légère augmentation sur un an) ; 19% notent une baisse de leur activité, tandis que 12% constatent une progression. 

 

Le niveau des carnets de commandes représente 70 jours de travail à venir (4 jours de moins qu’un an auparavant). 

 

Au 1er trimestre 2025, les entreprises artisanales de moins de 10 salariés enregistrent un recul de l’activité en glissement annuel moins marqué que les entreprises artisanales de 10 à 20 salariés (respectivement -5% et -6% par rapport au premier trimestre 2024).

Au 4ème trimestre 2024, l’emploi recule dans les entreprises de moins de 20 salariés par rapport au 4e trimestre 2023, avec -3,2% (-27 309 emplois).

 

Les contractions les plus marquées concernent les régions Grand-Est (-7% en volume au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024), Bretagne (-6,5 %) ainsi que les régions Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Auvergne Rhône-Alpes (-6%). 

 

Au 1er trimestre 2025, 21% des entreprises font état de besoins de financement (22% en 2024) pour un montant moyen en hausse à 29 000€, dont la cause est la baisse de l’activité (59%), et l’allongement des délais de paiement des clients (54%).

20% déclarent constater une baisse de leurs marges, tandis que 8% déclarent une hausse. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.capeb.fr/actualites/l-artisanat-du-batiment-plonge-dans-une-crise-structurelle

 

“Activité en retrait au 1er trimestre 2025”

ENQUETE XERFI POUR L’U2P, avril 2025

 

Le volume d’activité des entreprises de proximité est resté en retrait au cours des 3 1ers mois de 2025 affichant un repli de 0,8% en volume par rapport au même trimestre de l’an dernier. Sur les 12 derniers mois, l’activité a été marquée par une baisse de 1%.

 

Le secteur du bâtiment a de nouveau enregistré le recul le plus marqué : -4,8%. Le chiffre d’affaires des entreprises de la fabrication et des services s’est également contracté (-0,9%) même si le repli a été plus modéré qu’en fin d’année 2024.

 

A l’inverse, les entreprises de proximité de l’alimentation ont confirmé une tendance plutôt favorable avec une progression de chiffre d’affaires de 0,9%, qui concerne aussi bien les artisans et commerçants de l’alimentation que la filière des hôtels-cafés-restaurants.

 

Enfin les professionnels libéraux sont apparus comme le secteur le plus dynamique (+1%), soutenu en particulier par les professionnels du droit (+4%).

 

L’opinion des chefs d’entreprise concernant l’état de leur trésorerie tend à s’améliorer. Ceux qui ont déclaré une dégradation sont en baisse d’un point (18% vs 19% au trimestre précédent) tandis que ceux qui ont constaté une amélioration progressent de deux points (14% vs 12%).

 

Même tendance s’agissant de l’opinion des chefs d’entreprise de proximité sur le niveau d’activité attendu au cours du 2ème trimestre 2025. Les sondés qui ont anticipé une baisse d’activité sont en recul (18%) par rapport à la fin 2024, tandis que ceux qui ont prévu un mieux sont en progression (14%).

 

Pour en savoir davantage : https://u2p-france.fr/articles/enquete-xerfi-pour-l-u2-p-1er-trimestre-2025

 

“TRÉSORERIE, INVESTISSEMENT ET CROISSANCE DES PME / TPE, BAROMÈTRE TRIMESTRIEL”

Bpifrance, Rexecode, mai 2025

 

Méthodologie : interrogation en ligne de 3 873 dirigeants de TPE/PME (de 1 à 249 salariés) entre le 14 et le 24 avril ; les 1 206 premières réponses ont été prises en compte.

 

Reprises habituelles des principaux indicateurs, montrant une trés légère amélioration dans la trésorerie alors que l’investissement est en baisse.

 

♦ Trésorerie, une légère amélioration.

 34% des dirigeants font état d’une dégradation de leur trésorerie (2 points de moins qu’en début d’année, mais 10 points de plus qu’entre 2018-2019) et 8% une amélioration (9% le trimestre précédent). 32% jugent leur trésorerie difficile (en baisse de 2 points ce trimestre) et conduit à penser une légère amélioration à court terme. 10% anticipent une amélioration pour les 3 prochains mois. 

Les délais de paiement des clients se réduisent, retrouvant son niveau pré-covid et légèrement plus favorable que son niveau 2018-2024 (+8 points). Les délais fournisseurs diminuent (-2 points) conduisant à un solde plus favorable.

 

♦ Le recours aux banques : 64% ont sollicité les banques pour financer leur court terme (69% entre 2018-2024). 19% déclarent avoir eu difficulté d’accès au crédit (en baisse de 2 points sur un trimestre, mais 17% entre 2018-2024).

73% de ceux qui souhaitent investir feraient appel aux banques vs 82 avant le covid. 17% craignent des difficultés d’accès au crédit.

 

♦ L’investissement en baisse.

45% envisagent d’investir en 2025 (en baisse de 2 points sur un trimestre et vs 50% il y a un an). Par ailleurs, 40% des investisseurs éventuels envisagent de baisser les montants (baisse de 15 points sur un an) ; seuls 16% envisagent de les augmenter.

77% des investisseurs le feraient pour renouveler et 63% pour moderniser leur équipement ; 34% envisagent l’introduction de nouveaux produits ou services, 32% pour investir dans les économies d’énergies, le recyclage des déchets, 30% la mise aux normes ;  26% le feraient pour étendre leur capacité de production et 17% pour une nouvelle implantation.

Noter que 27% comptent exporter, mais prévoient une baisse de leur flux.

 

♦ Les principaux freins à la croissance.

64% citent l’insuffisance de la demande, actuelle ou future (en hausse de 4  points sur le trimestre et de 14 points sur un an)  et 32% un niveau de concurrence élevé.

37% expriment des difficultés de recrutement, en baisse de 13 points sur un an.

En retrait dans le sillage de la normalisation de l’inflation, les coûts et les prix continuent néanmoins d’être un frein à l’activité pour 22% des chefs d’entreprise (4 points de plus qu’en 2018-2019), tout comme la réglementation (19%). Seuls 6% citent des difficultés sérieuses d’approvisionnement ; 27% estiment qu’elles sont en hausse du fait de la situation actuelle. D’ailleurs 53% disent que la situation d’incertitude actuelle a un impact fort (mais moins qu’en début d’année, 61%).

 

Pour en savoir davantage : https://presse.bpifrance.fr/barometre-bpifrance-le-lab-rexecode-tresorerie-investissement-et-croissance-des-pmetpe-au-2eme-trimestre-2025-lincertitude-principal-facteur-de-risque#:~:text=Paris%2C%20le%2013%20mai%202025,au%20niveau%20national%20comme%20international.