Méthodologie : 2 cibles ont été interrogées, l’une de 435 étudiants-entrepreneurs, l’autre de 806 étudiants, entre le 5 et le 14 avril, par questionnaire auto-administré en ligne.
Le regard des étudiants-entrepreneurs sur l’avenir est plus combatif, déterminé, tourné vers le progrès, optimiste et aventurier et moins inquiet que l’ensemble des étudiants.; ceci étant, l’ensemble des étudiants se montrent largement positifs et confiants dans l’avenir.
Mais globalement, les étudiants se montrent pessimistes pour l’avenir de la société française, même si les étudiants-entrepreneurs le sont moins (57 contre 71%), mais bien sur résolument optimistes en ce qui concerne leur avenir, toujours plus marquant pour les étudiants-entrepreneurs (95% contre 70).
C’est qu’ils accordent beaucoup d’importance à leur projet entrepreneurial (52%, contre 5% à l’emploi futur pour l’ensemble des étudiants), moins à leurs études (18% contre 44% pour l’ensemble des étudiants), et plutôt moins à leurs proches (16 contre 26%), à leur ami ou conjoint (9 contre 12%) et peu à une autre activité (4% contre pour l’ensemble des étudiants 9% pour les loisirs, 2% un projet associatif et 2% un autre projet).
55% se considèrent déjà comme entrepreneur (85% jeunes diplômés, 72% en Île de France, 69% issus d’école de commerce, 67% plus de 25 ans), 26% à la fois entrepreneur et étudiant, et 18% étudiant (30% moins de 22 ans, 27% femmes).
76% sont satisfaits de leur statut d’étudiant-entrepreneur (dont très satisfaits 26%); les moins satisfaits (24%) sont issus d’écoles de commerce (33%), ceux localisés en Île de France et les diplômés.
76% sont satisfaits, notamment des formations reçues (qualité des formations, adaptation des horaires, activités proposées, substitution au stage, locaux mis à disposition, tutorat, pépites), des items cités par 36%, par l’accompagnement reçu et les aides (30%), par le réseau étudiant-entrepreneur (14%), et par le statut (12%).
Toutefois 24% sont insatisfaits, notamment par le peu d’accompagnement, 30% aussi par les cours et ateliers, 27% par un apport jugé plus modeste que souhaité, 16% par les lourdeurs administratives, 10% par le manque de financement.
Les avantages du statut sont de l’ordre de :
-La bonne préparation à leur avenir : l’acquisition de compétences complémentaires tout en étudiant (26%), le fait d’être dans une dynamique d’apprentissage tout en préparant leur projet (22%), un atout supplémentaire sur le CV (17%), une bonne préparation à l’entrée dans la vie active (8%),
-les avantages du statut : l’aménagement des études adapté à leur projet entrepreneurial (23%), la conservation des avantages du statut étudiant (20%), la facilitation des démarches administratives (10%), le fait de trouver une autre voie que les études (4%)
-de l’accompagnement par le réseau pépite (22%) et de l’établissement (15%), le contact avec les autres étudiants-entrepreneurs (22%),
Mais des difficultés subsistent telles la difficulté de mener de front études et projet entrepreneurial (43%), le manque de reconnaissance du statut (41%), loin devant le manque d’accompagnement (27%), les démarches administratives trop lourdes (2%), la solitude (20%), le stress (16%).
Mais au final pour les 3/4, ce statut offre bien plus d’avantages que d’inconvénients. 90% de l’ensemble des étudiants interrogés estiment que ce statut est un bonne chose, même s’ils ne sont que 60% à estimer bien connaitre la mesure.
C’est un atout pour 86 à 92% (34 à 49% très d’accord), parce que c’est un plus dans le CV, une acquisition de compétences complémentaires pendant les études, la possibilité de monter le projet pendant les études, une bonne préparation à la vie active, mais c’est aussi une charge de travail supplémentaire qui peut mettre en péril les études entreprises.
39% auraient envie de bénéficier de ce statut (notamment ceux en emploi plus de 10 heures par semaine 57%, les 24 ans et plus 53%, ceux en économie/gestion 52%, les hommes 45%), alors que 60% n’en ont pas envie.
36% souhaiteraient être mieux informés sur ce statut (notamment les 24 ans et plus 47%, ceux en études d’économie et gestion 42%) ; noter que les étudiants en sciences humaines ou sociales, ceux en sciences politiques et droit sont 40% à ne pas souhaiter davantage d’information.
D’ailleurs 48% des étudiants interrogés (dont 14% très certainement) envisagent de créer ou rependre un jour une entreprise (école de commerce 71%, économie/gestion 68%, 24 ans et plus 64%, hommes 58%); pour ces intentionnistes,
19% le feraient à la sortie de leurs études, 40% 3 à 6 ans après et 41% plus tard. Si 81% optent pour une création/reprise au moins 3 ans après leur sortie d’études, c’est avant tout pour acquérir de l’expérience professionnelle (67%), ou disposer de fonds suffisants (46%), voire par crainte de ne pas savoir concilier études et projet entrepreneurial (27%); 16% l’envisagerait comme solution de reconversion professionnelle.
Le dossier de presse du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour lancer le nouveau concours Pépites (non daté) rend compte de cette étude mais précise aussi ce qu’est le statut d’étudiant-entrepreneur et cite des témoignages d’étudiant-entrepreneur.