Méthodologie : échantillon représentatif de 1006 jeunes Français âgés de moins de 30 ans interrogé entre le 2 et le 5 janvier 2017; marge d’incertitude de 2 à 3 points pour 1 000 répondants. L’étude ne précise pas le nombre d’autoentrepreneurs en activité, ni plus largement la composition de l’échantillon (diplôme, sexe, tranches d’âge, jeunes en études autant d’éléments importants qui pourraient permettre de mieux cerner les attentes et opinions de ces jeunes) ; il y a aussi confusion permanente entre autoentrepreneur et création “classique”; est-ce à dire que les jeunes répondants n’y perçoivent pas de différence (alors que le risque pour un autoentrepreneur est bien plus faible puisqu’il ne peut investir ni embaucher du fait de la conception du régime lui-même). Un sondage qui conforte ce que nous savons déjà en “rafraîchissant ” les chiffres.
- Des jeunes plutôt satisfaits de leur vie professionnelle, mais en attente
79% des jeunes salariés et 88% des autoentrepreneurs sont satisfaits de leur situation professionnelle actuelle. 70% sont optimistes sur la suite de leur parcours (82% les autoentrepreneurs, 73% les salariés, 51%les chômeurs).
Pour 70% le salariat, c’est la sécurité de l’emploi et la régularité d’un revenu; c’est encore pour 49% l’avantage des droits sociaux intégrant les congés et RTT, et la couverture sociale (droit au chômage, retraite).
Par contre pour 39% c’est la monotonie d’un poste (besoin de pluriactivité), pour 34% le fait de travailler pour un projet qui n’est pas le sien, pour 33% la subordination à l’employeur unique.
D’ailleurs pour 73% le CDI est pour eux un objectif majeur, mais 81% disent qu’il est difficile à atteindre. 45% recherchent d’abord un bon niveau de rémunération, et au même niveau (44%) s’épanouir dans le travail et avoir un bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle (34%); moins d’être satisfait de son poste de travail (30%), de trouver un bonne ambiance (28%), d’avoir la sécurité de l’emploi (27%), d’être reconnu (19%) ou d’être utile (17%).
- Une aspiration forte à la création d’entreprise (rêve ou réalité) et à l’entreprise à taille humaine
L’employeur idéal serait en 1er lieu une PME ou une start up (32%), voire une TPE (7%), et seulement 24% une grande entreprise; 22% citent ensuite le fait d’être son propre patron; 10% citent aussi un organisme public et 5% une ONG. Par ailleurs dans une autre question, il leur est demandé ce qu’ils souhaiteraient pour leur avenir professionnel : 54% parlent de se mettre à son compte (25% en combinant salariat et travail à son compte, 11% en alternant salariat et travail à son compte, 18% seulement à son compte), alors que 46% se prononcent pour n’être que salarié.
C’est que se mettre à son compte leur parait plus facile (37%) que de décrocher un CDI (19%).
Par ailleurs 60% disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise dont seulement 16% certainement (les autres 44% étant plus en retrait répondant probablement); ces taux d’envie sont proches quelque soit l’âge, le sexe, la situation (mais bien sur ceux qui sont déjà à leur compte sont les plus enthousiastes avec 85%).
Créer une entreprise, c’est pour 40% être son propre patron, pour 35% avoir la liberté de choisir la façon de conduire son travail, pour 30% choisir son temps de travail; mais les difficultés sont pour 52% le risque financier, pour 46% ‘l’incertitude sur le gain mensuel, pour 37%le manque de couverture sociale (chômage, indemnités journalières…).
Ils se lanceraient s’il y avait indemnisation en cas de perte subite d’activité, convergence des couvertures sociales, retraites et droits sociaux entre les régimes d’indépendant et de salariat, s’il y avait facilité à devenir travailleur indépendant dans son parcours professionnel et bien meilleure préparation à ce choix lors des études
Parmi ceux qui ont envie de créer, 26% imaginent de le faire dans les 2 ans, soit 16% de l’ensemble des jeunes (un taux identique à ceux qui ont envie certainement de créer, ce qui conduit à penser que le délais est peu certain, mais que l’envie est forte; un taux un peu plus élevé que l’importance du travail indépendant dans la population active).
Pour éclairer ce sondage, un travail qualitatif riche (le travail, paroles de jeunes” a été conduit par les mêmes commanditaires, dont je traite dans la rubrique la formation, les jeunes