Dans le cadre des travaux d’évaluation menés par la Cour des comptes, un sondage a été transmis aux responsables des 600 centres sociaux situés en QPV entre le 30 octobre et le 6 décembre 2019. 205 centres ont répondu (30% des centres sociaux interrogés).
Les activités économiques sont manifestement le parent pauvre de cette enquête, tout comme elles le sont dans le rapport complet de la Cour des Comptes.
Pour 34% la politique de la ville a amélioré l’attractivité de leur QPV vs 52% pas d’accord. Mais 51% ajoutent que de 2008 à 2018 la politique de l’État s’est amélioré (vs 36%). Pour 53% les acteurs de proximité et les habitants ont été suffisamment consultés par les Pouvoirs Publics.
53% ajoutent que leur quartier ne bénéficie pas des mêmes moyens que les autres territoires (vs 36%).
65% (vs 35) constatent un phénomène de repli.
♦ En ce qui concerne le logement,
62% estiment que la mobilité résidentielle n’est pas possible pour les habitants de leur quartier (vs 24% d’accord); d’ailleurs l’action des Pouvoirs Publics n’y aide pas (55% vs 20).
54% estiment que l’offre de logement est insuffisante et inadaptée (vs 38). Pour 45% les habitants aspirent à quitter le quartier, alors que 44% affirment le contraire.
♦ En ce qui concerne la rénovation urbaine,
75% (vs 16) déclarent que les projets de rénovation urbaine sont en mesure d’améliorer l’état du quartier, 74% (vs 18), la qualité de vie, et 71% (vs 20) l’image du quartier, mais pas la mixité sociale et culturelle (53% vs 35).
Pour 48% (vs 41) les habitants et les acteurs locaux ont été associés aux projets de rénovation urbaine.
♦ En ce qui concerne les services et équipement publics,
60% les estiment insuffisants (vs 40). 60% les jugent inefficaces (vs 32). Pour 57% ils ne renforcent pas le lien social (vs 35).
Par contre, 56% (vs 39) affirment que les Pouvoirs Publics sont engagés dans une amélioration de leur accès ; pour 49%, cela est efficace (vs 36).
♦ En ce qui concerne l’offre de transports,
Celle-ci n’est pas adaptée pour 60% (vs 39); toutefois pour 66% (vs 34) elle facilite les déplacements entre le quartier et le reste de la ville.
♦ En ce qui concerne le sentiment d’insécurité,
Pour 55% (vs 43), les Pouvoirs Publics ne permettent pas d’assurer la sécurité du quartier ; pour 58% (vs 39), les actions publiques en la matière ne sont pas visibles, pas efficaces (59% vs 30), et n’améliorent pas l’image du quartier (59% vs 27).
♦ En ce qui concerne les activités dans les milieux scolaires,
53% (vs 41) estiment que l’offre éducative prend en compte les spécificités socio-économiques et les difficultés propres au quartier. 41% (vs 38) affirment que l’encadrement permet un accompagnement renforcé et individualisé pour les éleves.
Mais cela ne contribue pas à un climat apaisé favorisant l’attractivité des établissements pour 69% (vs 33), ni à une image positive des écoles du quartier (51%vs 45) ; il est vrai que pour 68% (vs 18), la réussite scolaire est moins bonne que dans les autres quartiers.
Noter que 92% des centres sociaux du quartier proposent un soutien scolaire, tout comme 60% des écoles hors temps scolaire, et 38% des associations culturelles.
Pour 52% (vs 43) l’offre périscolaire est suffisante, pour 55% (vs 40) adaptée. Pour 72% (vs 20) cela contribue à la réussite éducative ; noter que pour 61% (vs 33) les parents sont accompagnés dans le parcours scolaire de leur enfant.
♦ En ce qui concerne les activités économiques entre 2008 et 2018,
Pour 65% (vs 13) le tissu local économique et son réseau de services de proximité n’a pas favorisé des implantations de nouvelles activités. L’amélioration de l’image du quartier n’a pas permis de nouvelles implantations économiques (75% vs 14).
L’accompagnement par les acteurs publics locaux (65% vs 14) ou leur soutien financier (54% vs 10) n’ont pas facilité l’implantation de commerces. Les actions des Pouvoirs Publics n’ont pas permis la diversification des commerces (71% vs 9, mais 37% ne savent pas répondre), ni celle d’indépendants (42% vs 19 mais 38% ne savent pas répondre).
Noter que les répondants n’ont pas su répondre, bien plus en ce qui concerne les activités économiques (entre 20 et 38%), que pour le logement (8 à 24%), la rénovation urbaine (9 à 14%), le sentiment d’insécurité (2 à 14%), les activités scolaires (5 à 20%), les activités périscolaires (3 à 8%), autant d’éléments qui indiquent ce qu’ils sont en mesure d’appréhender.
Pour en savoir davantage : L’évaluation de l’attractivité des quartiers prioritaires | Vie publique.fr (vie-publique.fr)