La situation se stabilise après les pics connus en hausse de prix, difficultés d’approvisionnement et de recrutement.
⇒ En mars, l’activité progresse dans l’industrie, les services et le bâtiment
♦ Dans les services marchands, l’activité progresse à un rythme toujours soutenu dans la plupart des services aux entreprises, alors que dans les transports, l’activité se contracte pour le troisième mois consécutif (affectée notamment par les mouvements sociaux).
Pour cette même raison, l’activité aura été stable dans la restauration, alors que les chefs d’entreprise anticipaient le mois dernier une progression de l’activité, alors que dans l’hôtellerie, l’activité est restée dynamique.
L’activité s’améliore dans le bâtiment, essentiellement grâce au dynamisme du second œuvre.
En avril, selon les anticipations des entreprises, l’activité enregistrerait une nouvelle progression dans l’industrie et les services, et se replierait dans le bâtiment dans le gros œuvre comme dans le second œuvre.
♦ L’opinion sur la situation des carnets de commande dans l’industrie se stabilise. Depuis mi‑2022, la dégradation des carnets dans le bâtiment est exclusivement imputable au gros œuvre, qui pâtit du net recul des ventes de maisons neuves individuelles ; les carnets du second œuvre sont en revanche stables depuis dix mois, en lien avec l’activité de rénovation énergétique.
⇒ Approvisionnement, recrutement et trésorerie.
♦ Les difficultés d’approvisionnement diminuent dans l’industrie (30%, après 33% en février) et dans le bâtiment (20%, après 24%), dans un contexte de baisse de la demande. Dans les services, en revanche, les chefs d’entreprise estiment que les prix ont progressé un peu plus vite que le mois précédent.
♦ 26% des entreprises signalent un impact significatif de la situation énergétique sur leur activité : 9% des entreprises de l’industrie un impact fort sur leur activité en mars, vs dans le bâtiment (6%) et les services (5%).
En mars, la proportion d’entreprises jugeant que la crise énergétique aura un impact significatif (faible ou fort) sur leur activité des 3 prochains se stabilise à 29%, après 33% en décembre.
Et un Impact sur les marges : dans l’industrie, 22% des entreprises estiment que la crise énergétique aura un impact fort sur leurs marges au cours des 3 prochains mois, toutefois en baisse (23% en février et 29% en décembre).
♦ Interrogés sur leurs difficultés de recrutement, les chefs d’entreprise, estiment après plusieurs mois consécutifs de baisse, qu’elles sont stables (52% pour l’ensemble des secteurs).
♦ 22% des chefs d’entreprise déclarent avoir augmenté leurs prix de vente dans l’industrie ce mois‑ci (contre 44% un an plus tôt, en mars 2022), notamment dans l’agro-alimentaire. Dans le bâtiment, 29% des entreprises ont augmenté leurs prix ce mois‑ci (54% en mars 2022). Dans les services, la proportion est plus faible, mais proche de celle observée douze mois plus tôt (19%, après 22% en mars 2022).
Les perspectives pour avril suggèrent globalement une nouvelle détente des hausses des prix dans l’industrie (11%) et les services marchands (16%), et une stabilité dans le bâtiment (29%).
♦ Pour le deuxième mois consécutif, l’opinion sur la situation de trésorerie se redresse légèrement dans l’industrie, à un niveau toutefois encore inférieur à sa moyenne de long terme. Elle se dégrade de nouveau dans les services, tout particulièrement dans la restauration.
Selon les estimations issues principalement de l’enquête, complétées par d’autres indicateurs, le PIB serait en hausse de 0,2% au premier trimestre.
Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/evenement/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-avril-2023