Que faire en cas de crise ?


« En cas de crise, il faut segmenter le pouvoir décisionnel et se fier à l'intelligence collective », Les Echos du 28 mars 2023

Mobiliser largement le bon sens, plus que l’enfermement via des hiérarchies cloisonnées.

 

L’ humilité est de mise lorsqu’on traite du sujet de la crise. L’aléatoire est un acteur qu’il convient de respecter. On peut toujours la craindre, mais aussi l’aborder autrement avec moins de spécialisation, davantage de flexibilité.

 

Il faut donc accepter l’impossibilité de tout comprendre et repousser tout argument d’autorité et prendre ses distances vis-à-vis de ces « autorités » de légitimité hiérarchique ou expérientielle. Le bon sens paysan, ou l’intelligence collective, développent davantage de propositions et d’analyses pertinentes que tous les grades et expertises de conseillers légitimes.

 

De fait la crise, de par son caractère global, systémique et non-linéaire, couvre par définition de multiples aspects, impacte divers niveaux des organisations, mobilise de multiples acteurs et ressources. C’est d’une interprétation générale on a besoin afin d’élaborer leur compréhension globale. Dans un tel contexte, il apparaît pertinent de nommer des généralistes peu émotionnels et dotés d’une expérience multidimensionnelle.

Le gestionnaire, affronté à une crise endosse souvent un costume trop grand pour lui. Il faut segmenter le pouvoir décisionnel et se fier à l’ intelligence collective .

 

Il ne faut pas réfléchir à une stratégie basée sur les seuls leviers économiques comme peut le faire une direction financière (optimisation, externalisation, délocalisation, réduction des effectifs, baisse de la qualité des matières premières), mais inciter les équipes à se mettre autour de la table pour revoir les stratégies à l’aune de la pérennité.