Les patrons de TPE maintiennent leur pessimisme quant à l’évolution de leur activité, sans l’aggraver : 37% ont toutefois connu une croissance de leur chiffre d’affaires, autant que ceux qui ont connu une récession (40%) ; de l’ordre de 10% ont embauché, mais les ¾ ont réduit ou reporté des investissements.


« Baromètre des TPE, » vague 52, Enquête Fiducial/IFOP, décembre 2013

Echantillon de 1 003 dirigeants TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogés par téléphone entre le 10 et le 28 octobre (selon l’activité, la taille et la localisation). La moitié sont localisés dans des communes de moins de 10 000 habitants et 34% dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants.

 

Les dirigeants

-67% des dirigeants se considèrent en bonne santé (sans changement en 2013).

-59% disent être motivés et 17% pas du tout.

39% se disent peu ou pas stressés, alors que 33% affirment être très stressés.

-77% ont payé de l’impôt sur le revenu et 38% un impôt société. Les 2/3 sont soumis au taux de TVA à 19,6%.

 

56% sont pessimiste quant à l’évolution de leur activité (après le léger mieux de juillet-52%-, rejoignant fin 2012 et début 2013) :

Selon les trimestres

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

% de pessimiste

40-53

40-45

39-49

43-49

34-41

47-53

40-48

42-45

43-50

52-54

52-57

 Au global sur 2013, 37% estiment avoir connu une croissance de leur chiffre d’affaire (dont plus de 2% pour 14%) et 40% une récession (dont plus de 2% pour 21%), mais 23% disent ne pas avoir de visibilité suffisante pour se prononcer ; pour 2014, 27% envisagent une croissance (dont 15% plus de 2%) et une régression pour 15% (dont 4% plus de 2%), mais 58% disent ne pas avoir de visibilité suffisante pour se prononcer. 29% s’attendent à une amélioration en 2014, 43% au moment d’un nouvelle élection législative ou présidentielle.

Au cours des 3 derniers mois (juillet-septembre 2013), 35% disent avoir connu une hausse de leur chiffre d’affaires (dont 17% une hausse supérieure à 5%) et 41% une baisse (dont 29% plus de 5% ; 10% citent une hausse supérieure à 20%).

 

En termes de trésorerie, 46% l’estime équilibrée, 29% excédentaire et 25% déficitaire ; la trésorerie s’améliore depuis novembre 2012 (20 à 27% contre 12 à 18% entre janvier 2009 et juillet 2012) ; elle s’était nettement dégradée entre janvier 2009 et juillet 2010 (de 35 à 43%). 18% estiment encore qu’il y a eu durcissement dans l’accès au crédit (19 à 31% auparavant). Un même ordre de grandeur a fait une demande récente de crédit ; la demande est en baisse puisqu’elle avait été de 22 à 33% entre janvier 2009 et avril 2012.

 

La situation de l’emploi, difficile entre juillet et septembre, n’offre guère de perspectives favorables pour les 3 prochains mois, et pour 2014 :

 

Embauche

Dont création de poste

Dont renouvellement

Suppression de poste

Création nette

Réalisé entre juillet et

septembre 2013 en%

13

6,5

6,5

9

-2,5

Moyenne en nbre de poste

1,5

   

1,2

 

Prévision octobre-décembre

2013 en %

7

4

3

4

0

Moyenne en nbre de poste

1,2

   

1,3

 

Observé sur un temps plus long (2007-2013), le % d’entreprise ayant embauché au cours d’un trimestre a tendance à diminuer, tout en concernant environ 10% des entreprises ; la création nette d’emploi a aussi diminué, sans que cela soit marquant ; depuis 2011, la situation de l’embauche est nettement moins en accordéon qu’avant 2007 (de 6 à 12% ayant embauché contre 7 à 15%, mais de 7 à 10% en 2013) :

 

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

% ayant embauché par trimestre

6 à 13

9 à 16

9 à 13

10 à 18

10 à 15

10 à 15

9 à 16

7 à 14

7 à 12

6 à 11

7 à 10

Création nette annuelle

+0,8

+0,3

+0,5

+3

+0,3

-0,1

+0,4

+1,4

+0,9

-1

-1,3

Prévision d’embauche au 01 10

           

14

9

6

12

5

 Entre février et octobre 2013, 41% des salariés sont partis dans le cadre d’une rupture conventionnelle, 37% d’un licenciement et 20% du départ volontaire du salarié (en baisse, 24% entre octobre 2012 et juillet 2013).

Pour 2014, en ce qui concerne les employeurs, 80% envisagent de stabiliser les effectifs salariés au cours de 2014, 6% d’embaucher (12% en novembre 2012) et 14% diminuer l’effectif (13% en novembre 2012) ; chez les non employeurs, 97% envisagent de rester sans salarié (86% en novembre 2012, 13% souhaitant embaucher).

 

72% disent avoir reporté ou réduit des investissements, 49% les couts de production et 46% renoncé à embaucher.

 

Interrogés sur les économies à faire par l’Etat, prés de 80% estiment qu’il faut réduire le nombre de fonctionnaires de l’Etat et des collectivités locales, 63% qu’il faut fusionner les petites communes et 60% supprimer le département.

70% se disent préoccupés par la sécurité (dont 30% très) ; 30% déclarent avoir subi des violences dans le cadre de leur activité dont 13% à plusieurs reprises ; 13% ont du s’arrêter de travailler (en moyenne 2,6 jours). 30% ont fait des investissements (alarme, grille de protection, porte ou vitre blindée) dans le cadre de la sécurité (les commerces, l’hôtellerie et les entreprises de plus de 5 salariés)

Pour 28% la parti politique le plus efficace pour agir en matière de sécurité est l’UMP, la gauche (19%), puis le front national (16%), 10% le centre et 25% aucun.

 

63% exercent leur activité dans la commune où ils habitent. Les ¾ sont satisfaits de la commune où leur activité est installée ; pour 63% d’ailleurs, la commune a évolué en bien, mais pour les 2/3 elle prend peu en compte les TPE (niveau d’impôt, absence de promotion des entreprises installées, difficultés de stationnement, mise en compétition avec des entreprises d’autres communes…). Les déclarants estiment que les équipes municipales tiennent leurs engagements, utilisent bien l’argent public. 73% sont confiants dans l’avenir de leur commune.