La question posée « d’après les caractéristiques suivantes, quelles sont celles qui vous définissent le mieux ? » devait permettre d’aborder ce qui leur paraissait essentiel dans la construction de leur identité ; les passions et centres d’intérêt, la situation de famille, le métier et la catégorie sociale et enfin l’âge sont les 4 items les plus souvent cités :
Caractéristiques |
Ensemble |
Selon le sexe |
Selon l’âge |
Selon le rapport à l’immigration[1] |
Passions, centres d’intérêt |
44,0 |
Proche homme (46) femme (43) |
Décline avec l’âge 18-29 ans (53) à 40-50 (39) |
Immigrés (25%), descendants de couple mixte (47%) |
Situation de famille |
39,0 |
Bien plus pour les Femmes 46, hommes (32) |
Bien plus pour les 30-50 (45) contre 27 pour les 18-29 |
Pas de différence |
Métier, catégorie sociale |
37,0 |
Homme (40), femmes un peu moins (35) |
Davantage 30-50 (40) que 18-29 (31) |
Immigrés ou descendants de parents immigrés (26), descendants couple mixte (37) |
Age, génération |
30,5 |
Pas de différence |
Marquant pour les 18-29 (40) contre 26 pour les autres |
Immigrés (18), descendants parents immigrés (28), descendants couple mixte (33) |
Sexe |
20,5 |
Plus marquant pour les femmes (26) contre 16 |
Pas de différences |
Peu de différences |
Origines |
19,0 |
Pas de différences |
Pas de différences |
42 à 47 pour les immigrés et leurs descendants |
Quartier, ville |
12,5 |
Peu de différences |
Peu de différences |
Peu de différences sauf immigrés (8,5) |
Niveaux d’études |
12 |
Peu de différences |
-de 30 ans (18,5), et 40-50 (7) |
Peu de différences, mais 14-16 |
Religion |
7 |
Peu de différences |
Peu de différences |
Immigrés et descendants d’immigrés (20), 7 si issu de couples mixtes |
Couleur de peau |
5 |
Peu de différences |
Peu de différences |
Immigrés et descendants d’immigrés (10) |
Pour les immigrés et les descendants de parents immigrés (tous les deux), l’origine (42%), la situation de famille (35%) sont premiers, nettement devant les passions (25%) et le métier (26%), à la différence des descendants de couples mixtes qui fonctionnent comme l’ensemble de la population.
Le rapport au métier est en grande partie lié à la situation à l’égard de l’emploi : les actifs occupés se définissent par le métier pour 43,5%, contre 21,5% pur les chômeurs et 26% pour les immigrés (les les européens notamment d’Europe du sud se positionnent fortement par le métier, puis viennent les maghrébins et moins bien positionnés les autres africains).
Pour les actifs occupés (43,5%), la catégorie socioprofessionnelle influence fortement : les agriculteurs se définissent le plus par le métier (70%), puis les cadres et professions libérales (59%), les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (51%) et les professions intermédiaires (50%), contre 39% pour les ouvriers et employés qualifiés et 29% pour les non qualifiés.
C’est donc à la fois la stabilité de l’emploi, la valorisation sociale, la rémunération, le temps long qu’on y passe, qui conduisent à ce que le métier soit grandement mis en avant comme un facteur d’identité.