En 13 ans, 3 174 entreprises ont été créées avec le soutien de deux dispositifs publics (concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes et le prix Pépite-Tremplin pour l’entrepreneuriat étudiant, rebaptisé I-Lab), pour l’essentiel en Biotechnologies et santé et dans le Numérique. Elles ont grandement contribué à l’évolution des mentalités et des relations du milieu de la recherche avec les entreprises et l’entrepreneuriat.
Ø Le concours national a contribué à la création de 1 564 entreprises depuis son lancement en 1999. Les projets accompagnés par les incubateurs publics ont donné lieu à 2 529 nouvelles entreprises. Le nombre d’entreprises innovantes distinctes issues du concours national et des incubateurs publics (C&I) depuis 1999 s’élève à 3 174. Près de 3 sur 10 ont bénéficié du soutien des deux dispositifs, illustration d’une forte synergie entre ces deux outils. La moitié des entreprises innovantes a été accompagnée par les incubateurs uniquement et 20 % ont bénéficié de la seule aide du concours.
Le nombre annuel de créations C&I a été de 220 entre 2000 et 2008. Il a augmenté pour dépasser 250 créations de 2009 à 2011, avant de régresser depuis 2012.
Sur les 1 380 entreprises du concours national (pour lesquelles le porteur de projet a fait remonter des données), 645 (soit 47 %) sont issues de la recherche publique ; si cette part a stagné entre 40 et 50% dans le milieu des années 2000, elle tend à s’accroître pour atteindre 62% en 2012 et 2013. Depuis l’origine du concours national, les créations sont issues de deux domaines de recherche privilégiés, les technologies de l’information et de la communication (dont la part passe de 60% en 2000 à 46% en 2013) et les Biotechnologies/pharmacie (16% en 2000, 35% en 2013).
Ø Les entreprises issues des 30 incubateurs
Le profil des créations issues de la recherche publique (c’est-à-dire ayant impliqué des personnes de recherche ou formés par la recherche) est étroitement lié à l’évolution de l’activité des incubateurs. Créés en 2000 pour accompagner les créations d’entreprise valorisant des résultats de la recherche publique, les incubateurs ont adapté, à partir de 2003, leur activité à la raréfaction de ce type de projets ; cette évolution se traduit par la chute marquée de la part des entreprises issues de la recherche publique de 54% en 2002, autour de 40% actuellement.
En 2013, les TIC forment 35% des projets, les technologies de l’ingénieur (29%), les sciences de la vie avec la santé, l’agronomie, l’agroalimentaire (21%) et une forte augmentation de la part des projets dans le domaine des Biotechnologies (10% contre 1 en 2000) ; par contre les sciences humaines sont en baisse (4% contre 10 en 2000).