Les sources :
-Sources communes aux taxis et VTC : les données des examens de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA), les données des cartes professionnelles sécurisées d’IN Groupe, le répertoire statistique des véhicules routiers (RSVERO),
-Sources propres aux taxis : les rapports annuels des commissions locales du transport public particulier de personnes, les ADS de la préfecture de police de Paris,
-Sources propres aux VTC : le registre des exploitants de VTC (REVTC), les données des plateformes VTC.
Les VTC sont bien plus présents en Ile-de-France qu’en province.
⇒ Conditions réglementaires d’exercice :
♦ Pour pouvoir exercer son activité, un chauffeur de taxi doit notamment :
• Disposer d’une carte professionnelle obtenue après réussite à l’examen taxi, organisé par la Chambre des métiers de l’artisanat, et vérification par le préfet de département des droits à conduire et de l’honorabilité du demandeur.
• Exploiter une autorisation de stationnement (ADS), délivrée par les autorités compétentes à fixer le nombre opportun de véhicules taxis admis à circuler sur leur territoire : ce sont le plus souvent le maire, le président du conseil de la métropole ou de l’EPCI, ou s’agissant des « taxis parisiens », le préfet de police de Paris. Une ADS est attribuée pour un seul véhicule et permet, dans la zone de délivrance, de stationner aux endroits réservés et d’être en recherche de clientèle sur la voie publique (maraude).
♦ Pour pouvoir exercer son activité, un chauffeur VTC doit notamment :
• Disposer d’une carte professionnelle VTC. Ces cartes professionnelles VTC sont obtenues soit après réussite à l’examen VTC (organisé par la CMA), soit par équivalence (justification de l’exercice de plus d’une année d’activité de transport routier de personnes au cours des 10 dernières années) puis vérification par le préfet de département des droits à conduire et de l’honorabilité du demandeur.
• Exercer pour le compte d’une entreprise inscrite au registre des exploitants VTC (REVTC), recensant également les véhicules et les chauffeurs travaillant pour l’exploitant VTC. Sa gestion est assurée, sur l’ensemble du territoire national, par le préfet de la Région d’Ile-de-France (Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement, de l’Aménagement et des Transports, DRIEAT). Les exploitants mettent à disposition un ou plusieurs véhicules VTC, et selon la forme juridique de la structure choisie, peuvent être soit des personnes physiques, soit des personnes morales. Ils peuvent être eux-mêmes chauffeurs, ou employer un ou plusieurs conducteurs. C’est à partir de ce registre que les exploitants peuvent obtenir le « macaron », qui doit également être apposée sur le pare-brise du VTC.
Les VTC opèrent uniquement en réservation préalable ; la maraude, y compris électronique, leur est interdite.
⇒ Quelques chiffres 2021
♦ Données générales :
61 500 taxi en France et DROM et 40 000 VTC en France métropolitaine : 21 000 nouvelles cartes délivrées (57% VTC et 43% taxi).
-31% des taxis sont immatriculées à la préfecture de Paris et 69% dans le reste de la France ; 80% des VTC sont localisés en Ile-de-France et 20% dans le reste de la France.
L’offre de taxi est de fait très liée à la taille de la population : ainsi, si on omet l’Île-de-France (17 taxis pour 10 000 habitants), la Corse (11) et les Hauts-de France (seulement 4), les régions françaises possèdent 9 taxis pour 10 000 habitants.
La concentration des taxis est particulièrement forte dans les communes relevant de la préfecture de police de Paris, qui disposent de 28 taxis pour 10 000 habitants.
En dehors de Paris, les espaces ruraux sont les mieux pourvus en taxis par rapport à leur population : la Creuse et de la Lozère arrivent en tête avec respectivement 23 et 22 taxis pour 10 000 habitants, suivis par les départements bordant le massif central, les départements du massif alpin et deux départements de la région Grand Est.
-Le diesel comme source d’énergie domine : 90% chez les taxis de province, 50% chez les VTC et 46% chez les taxis parisiens, et l’hybride respectivement 9, 39 et 53%. La part des motorisations diesel parmi les nouveaux véhicules VTC diminue fortement (16% en 2021 contre 85 en 2018), tandis que les motorisations hybrides non rechargeables progressent (52% des nouveaux VTC de 2021). Les parts des nouveaux véhicules telles que l’hybride rechargeable (13 % en 2021) et l’électrique (17%) n’ont cessé de croître sur les dernières années. Pour les nouveaux taxis, la tendance est similaire aux nouveaux VTC, mais l’évolution est beaucoup moins rapide.
-Les taxis et des VTC sont principalement des véhicules de 5 places ou moins (chauffeur compris) : 88% des VTC, 71% des taxis parisiens et 70% des taxis de province. Cependant, la part de véhicules de 6 ou 7 places est bien plus importante pour les taxis (23% pour les taxis parisiens et 24% pour ceux de province) que pour les VTC (9%).
-Les véhicules utilisés sont relativement récents. L’âge moyen des taxis de province est de 3,3 ans, celui des taxis parisiens de 3,5 ans et celui des VTC de 4,5 ans.
Ils sont majoritairement possédés par leurs exploitants : les taxis parisiens (71%), les taxis de province (62%), les VTC (62%) ; la location longue durée est le mode de location le plus utilisé (20, 17 et 25%) ; en revanche, les taxis parisiens recourent peu aux locations crédits-bails (5% des véhicules), contrairement aux taxis de province (19%) et aux VTC (12%).
♦ Quelques données propres aux VTC :
-La moitié des conducteurs de VTC actifs en 2021 ont moins de 40 ans, 13% moins de 30 ans et 19% plus de 50 ans. 73% des conducteurs ont travaillé sur plusieurs plateformes au cours de l’année 2021 (60% travaillent sur plusieurs plateformes au cours d’un même mois).
-31% des chauffeurs actifs sur les plateformes en 2021 ont obtenu leur première carte professionnelle en 2017 ou avant, tandis que 47% l’ont obtenu en 2019 ou après. Ainsi, près de la moitié des chauffeurs actifs sur les plateformes ont moins de 3 ans d’expérience en tant que chauffeur VTC.
-Les chauffeurs actifs réalisent en moyenne 9,4 courses par jour travaillé du vendredi au dimanche alors qu’ils effectuent 7,8 courses par jour travaillé le reste de la semaine, soit en moyenne pour la semaine, près de 8,6 courses par jour travaillé.
-Le prix des courses est libre, contrairement aux taxis. Le montant perçu au km oscille entre et 1,40 et 1,60€. En octobre 2021, les chauffeurs ont perçu au plus 10€ pour les 2/3 de leurs courses.
⇒ Les nouveaux chauffeurs.
♦ 27 020 candidats se sont inscrits aux examens (+8% par rapport à 2019 +25% par rapport à 2020, année marquée par une baisse des candidatures en raison de la crise sanitaire). 60% des candidatures concernent l’examen d’accès à la profession de chauffeur VTC. Les candidatures à l’examen VTC sont quasi stables par rapport à 2019, tandis que l’examen taxi enregistre une forte hausse des inscriptions (+25%).
Les chauffeurs de VTC ont la possibilité d’obtenir une carte professionnelle par équivalence (81% en 2018, environ 55% en 2019 et 2020, 37% en 2021).
Les répartitions entre les deux examens sont très différentes d’une région à l’autre : alors que certaines régions comme le Centre-Val de Loire, la Bretagne, la Normandie, la Bourgogne-Franche-Comté et la Corse voient une large majorité de candidatures se diriger vers l’examen taxi, les régions Paca et Île-de-France accueillent majoritairement des candidats à l’examen VTC (69 et 71% des candidatures). Avec 11 145 candidatures, l’Île-de-France concentre 69% des candidatures nationales à l’examen VTC.
Les candidats à l’examen VTC sont en moyenne plus jeunes que les inscrits à l’examen taxi : 37 ans, contre 39 ans pour les taxis.
♦ Le taux national de réussite au 1er passage de l’épreuve théorique atteint 81% pour l’examen taxi et 66% pour l’examen VTC. Concernant l’épreuve pratique, 79% des candidats réussissent l’examen taxi au premier passage, et 67% l’examen VTC. 8 502 candidats taxi et 9 522 candidats VTC inscrits en 2021 ont été admis.
♦ 21 019 nouvelles cartes professionnelles sécurisées (hors renouvellement et hors opération de renouvellement des cartes non sécurisées) ont été délivrées : 12 042 à des conducteurs de VTC et 8 977 à des chauffeurs de taxi.
Concernant les taxis, le nombre de cartes délivrées augmente de 24% tandis que les cartes professionnelles VTC enregistrent une baisse de 27% par rapport à 2020 (prudence pour interpréter : les délais d’obtention peuvent différer entre les régions et entre les professions, et crise sanitaire en 2020).
♦ La carte professionnelle est également obligatoire pour exercer la profession de conducteur de véhicules motorisés à deux ou trois roues ; chaque année, il est délivré entre 200 et 300 cartes professionnelles.
Pour en savoir davantage : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2023-07/rapport_06_taxis_vtc_en_2021_juillet2023.pdf