En 2017, 27,9 millions de personnes sont salariées; l’emploi accélère nettement : avec+ 338 000, après + 212 000 l’année en 2016, mais 2018 connait un net ralentissement (données à paraitre).
Cette hausse est entraînée par le dynamisme du tertiaire marchand; l’emploi repart à la hausse dans la construction; il est quasiment stable dans l’industrie après seize années de recul. En revanche, il ralentit dans le tertiaire non marchand (repli notamment du fait de la chute des contrats aidés). L’emploi non salarié (agriculture comprise) n’a par contre gagné que 15 000 emplois.
Depuis 2011, la France (intégrant l’outremer mais non Mayotte) connait un solde positif de 889 417 emplois dont 666 548 salariés et 222 869 non salariés (prudence dans l’utilisation du chiffre des non salariés intégrant des autoentrepreneurs, dont 40% n’ont pas d’activité).
385 585 proviennent du secteur non marchand, 529 150 du secteur marchand, alors que l’agriculture perd 25 318 emplois (surtout parmi les non salariés).
En ce qui concerne le secteur marchand hors agriculture, les gains d’emploi proviennent surtout des services marchands (788 797 emplois, dont 85% de postes de salariés et 15% de non salariés), alors que l’industrie a perdu 149 307 emplois et la construction 110 340.
Du coté des non salariés (en prenant en compte les réserves exprimées ci-dessus), le gain en emplois a été de 130 272, dont 119 831 dans les services marchands, alors que l’industrie ne contribuait qu’à hauteur de 4 973 emplois et la construction de 5 568. Rappelons aussi que les autoentrepreneurs ont connu une forte hausse à leur apparition puis un rythme plus modeste ensuite.
Le tableau récapitulatif par année ou groupes d’années rappelle les gains et pertes d’emploi pour les salariés et les non salariés :
En 2017, pour la deuxième année consécutive, l’emploi augmente dans toutes les régions.
Il progresse fortement entre 2016 et 2017 dans les Pays de la Loire (+ 2%), en Bretagne (+ 1,8%) et en Île-de-France (+ 1,7%), essentiellement grâce au dynamisme de l’emploi tertiaire marchand (en Île-de-France, ce secteur représente près de deux emplois sur trois); la Bretagne et l’Île-de-France bénéficient de la forte reprise de l’emploi dans la construction, tandis que l’emploi industriel continue d’augmenter dans les Pays de la Loire.
À l’opposé, l’emploi augmente modérément en Normandie (+ 0,1%), dans les Hauts-de-France (+ 0,3%), en Martinique (+ 0,3%) et en Guadeloupe (+ 0,4%). En Normandie, la croissance de l’emploi tertiaire marchand (+ 0,8%) est la plus faible des régions métropolitaines et l’emploi industriel, plus important qu’en moyenne, continue de décliner. Dans les Hauts-de-France, l’emploi tertiaire non marchand se replie nettement.
Dans la plupart des régions de l’est du pays (Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur), ainsi qu’en Centre-Val de Loire, la hausse de l’emploi est aussi inférieure à la moyenne nationale. Dans ces régions, en effet, l’emploi industriel ne bénéficie pas autant qu’ailleurs de l’embellie dans le secteur. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la plus faible croissance de l’emploi tertiaire marchand explique le moindre dynamisme global de l’emploi.