Entre 2001 et 2006, les dépenses affectées à la culture et aux médias ont progressé de 6% (mais en régression de 1% si l’on exclut les dépenses de communication), alors que le budget de la consommation des ménages progressait de 19% (inflation comprise) ; noter qu’en euros constants les dépenses de culture-médias sont passées 4,4% du budget des ménages en 2001 à 3,6% en 2006.
Sur un budget moyen de ménage de 27 267€ en 2006, les dépenses de culture-communication ont été de 1 102€ (4% du budget), en progression de 6% au regard du budget ménage de 2001 (22 934€); si l’on exclut les dépenses de communication, les dépenses sont de 985€ en 2006, en régression de 1% au regard de 2001.
De fait ce sont des dépenses non prioritaires en contexte de rigueur. De plus, le développement du numérique et d’internet ont fortement contribué à restructurer ces dépenses.
En termes d’équipement et d’abonnements (quand ces dépenses d’accès aux biens ont pu être isolées des dépenses de « fonctionnement ») :
Equipement |
Abonnement |
|||||
TV |
Informatique |
Son |
Portable |
TV |
Connexions informatiques |
|
Montant dépenses en € par ménage |
139 |
30 |
15 |
8 |
143 |
109 |
Taux de croissance 2001/2006 en % |
9 |
-33 |
7 |
39 |
221 |
Puis de consommation « quotidienne » :
Presse |
Micro- informatique |
Livres |
Photo cinéma | Video |
Spectacles vivants |
Musique |
SortiesCinéma |
Pratiques artistiques et associatives |
Jeux video |
|
Montant dépenses en € par ménage |
171 |
87 |
77 |
72 |
58 |
38 |
37 |
34 |
31 |
19 |
Taux de croissance 2001/2006 en % |
-11 |
21 |
20 |
-10 |
21 |
-11 |
-41 |
10 |
-47 |
-10 |
Quelques exemples : la consommation de musique a augmenté (34% des français écoutent en 2008 de la musique tous les jours contre 27% dix ans plus tôt) et les dépenses ont diminué du fait de la numérisation des contenus musicaux et de l’écoute ou de la copie via internet. Il en est de même de la forte progression des abonnements télévisuels, confortés par l’évolution de la technologie (écran plasma).
Qui sont les consommateurs et quelle est l’évolution ?
– Les célibataires ont une consommation culturelle plus intense que les autres ménages et opèrent des arbitrages différents ; les hommes célibataires consomment plus que les femmes célibataires ; les hommes consomment davantage dans des produits informatiques et multimédia, alors que les femmes privilégient davantage l’écrit (les livres) et les sorties.
– Les moins de 25 ans ont aussi une pratique plus intense, notamment quand ils sont encore chez les parents ; les plus de 55 ans sont aussi de gros consommateurs jusque 75 ans (65 ans 10 ans avant) ; le pic de consommation chez les plus de 55 ans, se situe entre 55 et 64 ans (effet revenu). Noter que les moins de 35 ans sont très tournés vers les nouvelles technologies, alors que leurs ainés le sont bien plus vers les supports pratiques traditionnels.
-Les foyers avec enfants, notamment adolescent et en études supérieures conduisent aux dépenses les plus élevées des ménages.
– Les classes supérieures ont un niveau de consommation bien plus élevé (2,2 fois plus qu’un ménage d’ouvrier) ; il y a corrélation entre le niveau de revenu et le capital culturel.
– Les habitants de la région parisienne, et plus particulièrement les parisiens, consomment nettement plus (davantage de sorties, mais moins de dépenses d’audio-visuel et de presse).