En 2021, 2/3 des 16 ans et plus déclarent être impliqués dans le champ associatif.


"Deux tiers des Français impliqués dans la vie associative", INJEP, analyses et synthèses N°64, janvier 2023

Méthodologie : l’INJEP a interrogé en 2021 (entre le 15 février et le 15 avril 2021 par Internet ou téléphone (dans les DROM), 10 332 Français de 16 ans et plus, dans le cadre de l’enquête nationale sur l’engagement associatif et les dons (ENEAD).
Au sens large, la sphère des participants d’une association inclut l’ensemble de ses adhérents ou des personnes qui participent à ses activités. Au sein des participants, l’enquête permet d’identifier le cercle plus restreint des bénévoles, notamment les dirigeants associatifs. Elle permet aussi d’identifier les donateurs.

 

Les  2/3 des 16 ans et plus contribuent à au moins une association en France : 24% donnent et participent, 16% participent mais sans effectuer de dons, 25% donnent sans participer. 

⇒ Bénévoles, participants non bénévoles, donateurs

Parmi les Français concernés par la vie associative, 41% des 16 ans et plus ont participé à la vie associative au cours des 12 derniers mois (dont 27% de bénévoles), alors que 34% ne sont pas impliqués, mais bénéficiaires de services ; 50% sont donateurs (bénévoles, participants ou seulement donateurs). 

 

Les participants non bénévoles sont nombreux au sein des associations qui proposent des services pour leurs propres adhérents ; par exemple au sein des associations syndicales ou professionnelles (43% ne sont pas bénévoles), ou d’associations d’éducation ou de formation (41% non bénévoles), ou des associations sportives (37% non bénévoles).

 

Les bénévoles sont plus nombreux au sein des associations caritatives (plus des 3/4 des participants). Le principal ressort de la participation est la convivialité ou la rencontre d’autres personnes ayant les mêmes préoccupations (50% des répondants), suivi du souhait d’aider des personnes en difficulté et de se rendre utile à la société (43%), puis de la défense d’une cause (34 %).

 

 

À l’inverse, les personnes ne participant pas à une association, ni comme bénévole, ni comme adhérent, citent le manque de temps comme frein principal (plus d’1/3 des non-participants), ou le manque d’intérêt (24%, davantage cité par ceux qui n’ont jamais participé à une association que par ceux qui ne participent plus 11 %).

 

50% des Français sont donateurs, au cours de l’année écoulée au moins un don, souvent pour des sommes relativement faibles (1/3 déclarent que le montant total de leurs dons s’élève à au moins 20€, 1/5éme à au moins 50 €)  ; 12% ont donné exclusivement en nature. Les seuls dons ouvrant droit à un crédit d’impôt concernent 20% seulement des foyers imposables.

⇒ Qui sont ces participants ?

♦ Les plus jeunes et les plus âgés participent davantage
33 % des 65 ans et plus et 29 % des 16-24 ans participent contre 25 % des 25-64 ans ; les évolutions professionnelles comme familiales, liées à l’entrée dans la vie adulte s’accompagnent d’une baisse du bénévolat après 25 ans. L’influence de l’âge est toutefois plus réduite si l’on s’intéresse seulement au bénévolat hebdomadaire, qui varie de 17% chez les 45-64 ans à 23% chez les 16-24 ans.

 

En considérant l’ensemble des participants, adhérents comme bénévoles, ce sont les plus jeunes qui sont davantage impliqués dans la vie associative : 50% des 16-24 ans et 44% des plus de 65 ans, contre 40 % des 25-44 ans et 35 % des 45-64 ans.

De fait, les 16-24 ans participent nettement plus à la vie associative que les 25-44 ans (+ 13 points) ; ils sont également plus souvent bénévoles (+ 4 points), de même que les 65 ans et plus (+ 5 points par rapport aux 25-44 ans).

♦ Les hommes et les femmes ne s’impliquent pas dans les mêmes domaines : les femmes se tournent plus souvent vers les associations sociales ou caritatives, la protection de l’environnement ou du climat, ou encore la santé et la recherche médicale, tandis que les hommes participent davantage aux associations sportives, de propriétaires ou de locataires, syndicales ou professionnelles, ou encore politiques. Mais tous secteurs confondus, hommes et femmes ont autant de chances de participer ou d’être bénévoles dans une association.

 

♦ Les plus aisés et les plus diplômés ont plus de chances de s’impliquer :  les diplômés d’au moins un master sont plus souvent bénévoles associatifs (6 points de plus), tandis que les personnes sans diplôme le sont moins (- 6 points).

 

♦ Les personnes seules sont également moins souvent bénévoles que les personnes en couple.

 

♦ Enfin, les parents participent plus souvent que les personnes sans enfants, probablement en raison des activités culturelles ou sportives pratiquées par leurs enfants.

 

♦ L’héritage familial : les Français qui, à l’adolescence, ont ou avaient un membre de leur famille ou de leur entourage participant ou donateur ont beaucoup plus de chances de donner ou de participer eux-mêmes à une association (67%), 42% de ceux n’ayant pas cet héritage familial.

De même, ceux dont un membre de l’entourage participait à la vie associative lors de leur adolescence sont 38% à se déclarer bénévoles, contre 21% de ceux ne bénéficiant pas de cet héritage familial. L’impact de l’héritage familial est bien supérieur à celui du sexe, de l’âge, des niveaux de revenus ou de diplômes, ou encore de la configuration familiale.

 

Pour en savoir davantage : ias64_vie-associative.pdf (associations.gouv.fr)