Sources : le recensement de la population de 2016, ainsi que les millésimes 1990, 1999, 2006 et 2011 et le fichier démographique des logements et des individus (Fideli).
Les Britanniques localisés en France sont à quasi égalité en emploi, dans les grandes agglomérations et en retraite dans des espaces peu denses où l’habitat est financièrement accessible.
La France est le deuxième pays d’Europe à accueillir le plus de ressortissants britanniques; en Espagne, ils sont deux fois plus nombreux. En 2016, 22 800 personnes habitant en France, nées avec la nationalité britannique, possèdent la nationalité française.
Ils arrivent au 4e rang des ressortissants européens résidant sur le territoire français, loin derrière les Portugais (546 100 habitants), les Italiens (194 600 habitants) et les Espagnols (157 400 habitants) dont l’immigration est plus ancienne. Les Belges, les Allemands ou les Néerlandais, sont moins représentées. En 2016, 78% des Britanniques présents en France y sont installés depuis moins de vingt ans
En 1990, 65 300 Britanniques étaient installés en France. 26 ans plus tard, leur nombre a plus que doublé. A la fin des années 2000, le mouvement ralentit. Le recul de la devise britannique (-20% par rapport à l’euro entre 2006 et 2011) diminue le pouvoir d’achat des retraités établis en France dont les pensions sont en livre sterling.
41% sont en emploi et 5% chômeurs ; 39% sont retraités; 5% sont étudiants ou stagiaires et 9% autres inactifs.
46% sont localisés en territoire peu denses, où il sont majoritairement retraités. 26% sont localisés dans des grandes agglomérations, 3,8% sur des territoires frontaliers et 2,3% dans les Alpes où ils sont surtout en emploi; 22,5% sont localisés partout ailleurs en France, mais peu nombreux en termes de communauté Britannique.
19% des Britanniques résident dans des communes très peu denses contre 9% des Belges et 5% des Allemands, mais 20% des Néerlandais. Ils sont 43% dans ces territoires peu denses à habiter en Nouvelle-Aquitaine ou en Occitanie (respectivement 39 200 et 24 900 personnes). Ils sont également présents à l’intérieur des terres bretonnes et au sud-ouest de la Normandie, zones plus proches des côtes anglaises, ou encore dans certaines zones de Savoie et de Haute-Savoie.
Ces préférences territoriales se retrouvent également chez les propriétaires britanniques de résidences secondaires en France (86 000 résidences secondaires) ; dans les territoires mentionnés ci-dessus, leurs propriétés représentent 17% de l’ensemble des résidences secondaires.
Présents dans les zones les moins denses de la moitié ouest du pays , 56% sont à la retraite; 59 % y vivent en couple, sans enfant, et avec un conjoint également britannique pour 86% d’entre eux ; un sur deux était auparavant cadre ou profession intermédiaire.
Dans les bassins de vie les moins peuplés, territoires où la croissance du nombre de Britanniques a été la plus forte (+ 11,2% par an en moyenne entre 1990 et 2016, contre + 3,2% sur l’ensemble de la France), ils se situent au centre de la France (Creuse, Haute-Vienne, sud de la Vienne, sud de l’Indre, nord de la Charente, Dordogne), au cœur de la Bretagne ou au sud de la Normandie, où l’immobilier reste relativement abordable. Ils y sont quasiment tous propriétaires (92%), presque toujours d’une maison.
41% des Britanniques vivant en France sont en emploi et 5% chômeurs.
– Une grande partie réside dans des bassins de vie centrés sur les grandes agglomérations (61% y sont en emploi) ; un quart est cadre, les deux tiers sont diplômés du supérieur ; un sur deux a entre 18 et 50 ans. 20% vivent seuls et 59% en couple, aussi souvent sans enfant qu’avec ; six Britanniques sur dix ont un conjoint français.
– En 2016, 5 700 Britanniques sont installés dans une douzaine de bassins de vie proches de la Suisse ou de l’Italie; 61% ont un emploi, localisé à l’étranger dans les 3/4 des cas dans des organisations internationales et ses activités tertiaires.
– 3 400 sont installés dans des bassins touristiques alpins où ils travaillent dans des activités liées au tourisme ( HCR, transports, l’hébergement et la restauration) ; plus souvent qu’ailleurs, ils y sont artisans, commerçants ou chefs d’entreprise. 52% habitent en France depuis moins de dix ans ; les trois quarts ont moins de 50 ans (vs 41% des Britanniques qui résident en France). Ces zones sont également une destination touristique pour les résidents du Royaume-Uni.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4632406