Source : Pour la huitième année consécutive, OpinionWay a mené pour Ashoka une enquête inédite sur la perception de l’entrepreneuriat social en France. Cette enquête dévoile la perception des entrepreneures (47% des participants à la consultation) et entrepreneurs sociaux (53% des participants) et du grand public quant à la capacité des entreprises sociales à répondre aux problèmes sociétaux et environnementaux. Elle présente aussi les tendances et perspectives d’évolution du secteur à long terme.
L’échantillon des entrepreneurs sociaux au nombre de 87 a été interrogé par questionnaire autoadministré en ligne sur système CAWI; les entretiens ont été réalisés du 21 juin au 1er juillet 2020.
L’échantillon auprès du grand public (1056 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus) a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Cet échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 12 et 13 juin 2020.
Le document publié ne fournit que quelques chiffres; je n’ai pu accéder au baromètre dans son intégralité.
S’il est toujours intéressant d’observer le jugement des Français au fil des baromètres (ici le 8éme), les écarts d’une année sur l’autre ne sont pas sans interroger sur la fiabilité de ce baromètre, d’autant que seulement la moitié d’entre eux disent connaitre ce type d’entrepreneuriat.
⇒ Les priorités des Français et des entrepreneurs sociaux
Le chômage est en tête des préoccupations de 48% des Français, le changement climatique pour 42% et la santé pour 39%.
Chez les entrepreneurs sociaux, c’est le changement climatique pour 82% d’entre eux, puis, la cohésion sociale (49%), et la pauvreté (37%)
⇒ La vision des Français de l’économie sociale
47% (vs 63% en moyenne entre 2013 et 2018 ?) des Français déclarent avoir déjà entendu parler de l’économie sociale et solidaire et 25% (vs 35 entre 2013 et 2108 ?) celui d’entrepreneuriat social. Ces grands écarts ne sont pas expliqués dans le document, et posent question puisque qu’au cours de chacune des années 2013-2018, les % étaient proches.Quelle fiabilité donner à ces résultats ?
Ceci étant, 81% des Français estiment que les entrepreneurs sociaux ont un rôle à jouer dans la construction de l’économie post-crise ; pour 82% cette action est indispensable.
68% les associent à la transition écologique (93% si l’on interroge les entrepreneurs sociaux)
Noter que les jeunes seraient beaucoup plus au fait de ce type d’entreprise : 45% des 18-24 ans se déclarent intéressés par l’économie sociale et solidaire pour lancer leur propre activité (vs 20% l’ensemble des Français), et 59% pour y travailler (vs 35%); 43% (vs 36) envisagent d’y participer comme bénévole.
34% des Français positionnent les Pouvoirs Publics, devant les entreprises sociales (20%), tout comme les entreprises classiques (20%) comme étant l’acteur le plus innovant pour résoudre les problèmes sociaux et environnementaux.
⇒ Le partenariat entreprises sociales et autres acteurs
Les entrepreneurs sociaux sont 85% à collaborer avec des entreprises classiques et 72% à travailler avec les pouvoirs publics.
93% des entrepreneurs sociaux pensent qu’une collaboration avec les autres acteurs de l’économie (entreprises classiques, pouvoirs publics) est réalisable et 47% estiment même que la crise va faciliter ces collaborations, tous les acteurs devant faire preuve de flexibilité, d’adaptation et de réactivité.
94% estiment que le développement de l’activité peut être impacté positivement en collaborant avec les pouvoirs publics.
Ceci étant, 65% jugent satisfaisantes les mesures prises par les pouvoirs publics pour soutenir l’activité économique; pour 64% les mesures sont vues comme insuffisamment adaptées aux besoins spécifiques des entreprises sociales.
⇒ Suite au covid
61% estiment que cette crise est une opportunité vs 33% une menace.
Les attentes partenariales des dirigeants des entreprises sociales se focalisent d’abord sur des débouchés accrus pour les produits et services (64%, +10 points au regard de 2019), sur la conception en commun de nouveaux produits et services (63%), moins sur des transferts de compétences (16% et – 14 points); mais aussi sur du soutien financier (54%, +6 points) et moins sur des subventions (18% mais +8 points), dans la mesure où le financement est un de leurs principaux freins.
Noter que 25% des entrepreneurs sociaux déplorent un manque de partenariats avec les entreprises classiques.
Suivent 16 articles pour illustrer ce type d’entrepreneuriat.
Pou en savoir davantage : http://www.convergences.org/barometre-entrepreneuriat_social/