Méthodologie : la collecte des données est organisée au niveau des communes, par le biais d’un questionnaire soumis aux associations en activité sur leur territoire. L’échantillon compte 6 052 associations dans 54 activités. Les résultats sont redressés de façon à corriger les biais statistiques.
56% des associations sans salarié et 62% des associations employeuses ont subi en 2020 des interruptions d’activité souvent longues.
En 2020, le nombre d’associations en activité a été estimé à 1 370 000 dont 144 000 employeurs du même ordre qu’en 2017.
Les employeurs ont un budget de 104,804 Md€ et les non employeurs de 8,551Md€. Le budget total de 113Md€ est en baisse de 3,4% au regard de 2019. Les budgets sont restés stables pour 47% des associations employeuses, ils ont diminué pour 41%. En revanche le budget 2021 a chiffré124Md€.
Noter que 56% des associations sans salarié et 62% des associations employeuses ont subi en 2020 des interruptions d’activité souvent longues. Mais elles ont bénéficié des aides publiques : 58% des associations employeuses, appartenant principalement aux domaines sportif, culturel et de loisirs, y ont eu recours ; 35% des associations employeuses ont dû aussi puiser dans leurs réserves pour compenser les baisses de ressources.
7% des associations employeuses ont subi des pertes d’emplois, notamment précaires, et non renouvelés en raison de la baisse d’activité.
58% des associations ont en outre eu recours au télétravail.
Les associations des secteurs sportif, culturel et de loisirs ont connu d’importantes difficultés consécutives à la crise sanitaire : ces trois secteurs réalisaient ensemble 27% du budget cumulé des associations en 2017 et seulement 17% durant en 2020, alors que les associations humanitaires, sanitaires et sociales (12% du nombre total d’associations) réalisent ensemble 58% du budget du secteur associatif.
Noter que 1,3% des associations (18 000 structures) concentrent 73% du budget total. À l’opposé, 31,5% des associations, qui s’appuient pour l’essentiel sur le travail bénévole, réalisent 0,2% du budget.
Les associations qui ne disposent pas de la taille critique nécessaire et des ressources humaines suffisantes pour accéder aux commandes publiques, n’ont pu s’adapter aux transformations intervenues dans les modalités du financement public : elles voient à la fois leur nombre et leur part dans les budgets associatifs continuer de baisser.
48% recettes proviennent du secteur privé dont 36% de la vente aux usagers. 52% proviennent du secteur public dont 29% des collectivités territoriales.
La crise sanitaire a bousculé le positionnement des acteurs publics dans le financement des associations. Les financements de l’État, qui avaient sur le long terme régulièrement décru avec la décentralisation d’abord, puis avec le changement de philosophie intervenu dans les relations entre l’État et les associations au début des années 2000, se sont maintenus en 2020 à leur niveau de 2017 (10%).
Pour en savoir davantage : https://institut-isbl.fr/paysage-associatif-les-tendances-dune-epoque/
Lu dans le Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°59 – Octobre 2023