302 chefs d’entreprises artisanales ont été interrogés en novembre 2011 sur système CATI (représentatif selon les grands secteurs d’activité et la taille de l’entreprise).
A la question « qui encourage le plus l’esprit d’entreprise », 3 groupes d’acteurs se dessinent : les Chambres de métiers et de l’Artisanat tout d’abord (80% en cumul et 31% en première citation) puis dans l’ordre des premières citations les Pouvoirs Publics (25%), le système éducatif (12%) les banques et les chefs d’entreprise (chacun 10%), ces 4 groupes d’acteurs totalisant en cumulé entre 62 et 68% ; viennent enfin les relations/amis/famille (2%) et les réseaux d’accompagnement à la création (2%, ce qui est fort paradoxal) cumulant entre 36 et 41% des réponses (41% pour les réseaux d’accompagnement).
L’accompagnement pendant les premières années est jugé plus important que la préparation du projet, et plus encore que le besoin d’information:
Première réponse |
Cumul des réponses |
Observations selon les activités (cumul) |
|
Accompagnement pendant les premières années |
30 |
69 |
75% en construction contre 60-69 pour les autres secteurs |
Formation à la création et à la gestion d’entreprise |
30 |
60 |
70% alimentation, 66% les services contre 54-59% pour les autres |
Accompagnement pour finaliser son projet |
19 |
54 |
Assez unanime : 49 à 57% |
Accès à l’information |
19 |
39 |
Construction 46% Fabrication 42% contre 31-32% pour les autres |
La réussite tient en fait au dirigeant de par sa volonté/mobilisation et son savoir-faire, nettement moins au marché et à la préparation du projet :
Première réponse |
Cumul des réponses |
Observations selon les activités (cumul) |
|
Sa volonté, sa motivation |
35 |
69 |
76% pour l’alimentation, contre 67-70% |
Son savoir-faire |
32 |
67 |
Assez unanime : 61 à 70% |
Etre bien préparé |
13 |
31 |
41% fabrication contre 28-32% |
Disposer d’une clientèle, d’un bon réseau |
12 |
42 |
52% construction, 27% alimentation et 36-38% |
Sa capacité à être innovant, créatif |
5 |
28 |
33% fabrication, 25-29% autres |
Les soutiens dont il dispose |
2 |
11 |
15% construction, 8-10% pour les autres |
Un métier passionnant dont on est fier, que l’on juge utile à transmettre, en premier lieu avec plus de la moitié des réponses cumulées :
Le métier est jugé |
Passionnant |
Fier de l’exercer |
Une Vocation |
Proche des gens |
Utile |
Souhait de transmettre |
% réponse cumulées |
65 |
64 |
62 |
60 |
56 |
51 |
Observations |
Unanime : 62-67 |
71 construction 55 fabrication et 57 services |
69 alimentation, Autres 59-63 |
73 alimentation 52 construction 61-66 autres |
Unanime : 50-60 |
44 services 49-56 autres |
Alors que les caractères d’innovation, de haute qualification, d’authenticité et même d’avenir regroupent moins de suffrages :
Le métier est jugé |
A recommander aux jeunes |
Innovant |
Hautement qualifié |
Authentique |
Suscite intérêt admiration |
D’avenir |
% réponse cumulées |
43 |
37 |
33 |
32 |
28 |
27 |
Observations |
51 construction 36-41 autres |
Unanimes : 34-38 |
40construction 25 services |
45 alimentation 29-35 autres |
35 alimentation et fabrication |
37construction 17alimentation et services |
Pour les artisans interrogés, l’artisanat joue un rôle très important (entre 41 et 49%) dans les 5 domaines cités par le questionnaire : maintien d’une économie de proximité et d’une vie sociale sur les territoires, création d’emploi, formation des jeunes, croissance économique, sans grand décalage selon l’activité exercée ; il joue entre83 et 91% un rôle important.
Comme l’ensemble des français, les artisans sont peu confiants dans l’avenir de l’économie mondiale (21% sont confiants), dans l’avenir de l’économie française (27%), mais 57% sont confiants dans l’avenir de l’artisanat et 69% dans celui de leur entreprise.
86% envisagent la stabilité de l’emploi dans leur entreprise, alors que 7% embaucheraient (11% dans la construction) et 6% diminueraient leur effectif. Ceci étant, 86% trouvent difficile de recruter (78% dans la fabrication).
Pour les ¾ des répondants enfin, les jeunes sont mal préparés à la vie en entreprise par le système éducatif français qui valorise insuffisamment les métiers de l’artisanat. Pourtant l’apprentissage permet de faire prendre conscience des réalités du monde du travail (71% tout à fait) ; c’est le meilleur moyen d’apprendre un métier (68%) et pour 55% le meilleur moyen de trouver un emploi. Pour 53% c’est tout à fait important de recruter un apprenti pour transmettre son savoir-faire ; cela est indispensable au maintien de l’activité de l’entreprise pour 28% et à son dynamisme permanent (19%).