Comme pour la création « classique » d’entreprise, les français sont 5% à envisager de créer une startup dans les 2 ans à venir ; leur image de la startup est innovante, dynamique, mais assez peu branchée sur l’écoute du marché et le travail en réseau


« Les français et leurs startups », salon des Entrepreneurs  Marseille Provence. Institut Think, octobre 2015

Sondage quantitatif mené auprès d’un échantillon de 1005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, redressé selon la méthode des quotas, conduit du 22 au 28 juillet ; l’échantillon a été interrogé en ligne sous système CAWI

 

Les français savent apparemment différencier une start up d’une création classique : forte ambition de développement (57%), nouvelles technologies (54%), innovation (secteur très innovant 46%, innovation services et process 41%) et entreprise nouvelle (37%) ; mais ils n’attachent pas d’importance à l’appartenance à des réseaux et au travail collaboratif (14% seulement), ou à la présence à l’international

 

De ce fait les principaux atouts et valeurs des startups sont l’innovation (56%), le fort dynamisme entrepreneurial (46%), un recours important aux technologies (44%), la création de nouveaux emplois/les emplois de demain (33%) ; sont moins cités le goût pour le travail en réseau / en espace collaboratif (co-working, incubateur, fab lab…) avec 25% et le forte capacité d’écoute et d’adaptation au marché (24%), un état d’esprit pourtant essentiel pour l’entrepreneuriat et le développement de l’entreprise. 52% estiment que les startups peuvent sauver notre économie, mais le propos est « mou » (8% seulement disent très certainement et 14% ne savent pas).

 

28% (dont 4% certainement) disent être prêts à investir dans une start up, un chiffre modéré d’autant que ce sont pour partie les mêmes  qui ont envie de créer une start up (15%).

 

15% (dont 3% certainement) envisagent de créer un jour leur startup, un chiffre proche de ceux qui ont envie de créer un jour une entreprise ; je crains que le terme startup se confonde avec création tout court, ce qui laisserait penser une élaboration de projet plus que flou, plus de l’ordre du « beau projet » que de l’ordre pragmatique, ou une mutation de l’ambition du projet, notamment du fait des jeunes ou des CSP+ ?

Parmi ces 15% de français, 9% le feraient d’ici un an et 26% entre un et deux ans (soit 5% des français), 30% entre 2 et 5 ans, 15% dans plus de 5 ans mais 20% ne savent pas.

 

Qui a envie de créer une start up ? Le profil est proche de celui de la création en général :

– les jeunes avant tout: 36% les 18-24 ans,  28% les 25-34 ans, 21% les 35-49 ans et 5% les plus de 50 ans

– les CSP+ d’abord : 24% les cadres, mais aussi 23% les étudiants, puis 20% les employés, 15% les professions intermédiaires et 14% les ouvriers

– les hommes plus que les femmes (19 contre 13%)

– les salariés dans les petites entreprises d’abord (42% quand ils travaillent dans des entreprises de moins de 10 salariés), un chiffre qui tombe entre 24 et 30% pour les autres tailles.

 

Les pouvoirs publics, qu’ils soient de niveau national, régional ou local, ne font pas assez : réponse classique en direction du bouc émissaire fautif de ce qui ne va pas (entre 56 et 62%)