8 types de reconversion professionnelle.


"Parcours de reconversion professionnelle", BVA pour France Compétences, février 2022

Méthodologie : le champ de l’enquête concerne les reconversions professionnelles : tout changement de métier, de fonction ou de statut. L’étude vise une explicitation des cheminements sur 2 fondamentaux : l’émergence du projet de reconversion et sa concrétisation. 

2 enquêtes sont conduites (une quantitative et une qualitative) :

Une enquête quantitative auprès de 945 personnes déclarant avoir réalisé au moins une reconversion au cours des 5 dernières années, issues d’un un échantillon représentatif (population de référence) de 5 162 actifs, comprenant 4 904 actifs occupés salariés ou indépendants sous contrat privé et de 258 actifs demandeurs d’emploi depuis moins de 6 mois. C’est cette enquête qui sert de base à cet article.

 

Les femmes, les jeunes, les artisans-commerçants et ceux en commune rurale sont surreprésentés dans une reconversion professionnelle.

 

37% des actifs déclarent avoir réalisé au moins une reconversion au cours de leur parcours professionnel, mais 25% au cours des 5 dernières années (dont 40% plusieurs reconversions). 17% ont engagé des démarches ou actions pour leur projet de reconversion ; la reconversion vise : un changement de métier (9%), un changement de statut au sein d’une entreprise (3%), un statut de salarié vers un statut indépendant (3%) ou inversement (1%).

⇒ Quels profils sont les plus concernés ? Une vision globale

– Les femmes sont surreprésentées au sein des actifs ayant connu une reconversion dans les 5 dernières années (50% de ces actifs, alors qu’elles ne représentent que 44% de la population de référence).

 

– Tout comme les jeunes : davantage les 25-34 ans (35% des reconvertis alors qu’ils ne sont que 24% dans la population de référence), moins les 18-24 ans (13% vs 9). En revanche, chez les 50 ans et plus, la fréquence des reconversions chute (15% vs 28 dans la population de référence).

 

– En ce qui concerne les CSP, les artisans et les commerçants sont surreprésentés (11% vs 6), alors que les ouvriers sont nettement sous-representés (18% vs 25).

 

– Enfin dans les communes rurales les reconvertis sont surreprésentés (24% vs 21). Noter qu’il  y a peu d’écarts dans les régions (entre 1 et -1).

⇒ Une pluralité de parcours mobilisant ou non des ressources externes, qu’il s’agisse d’accompagnement, d’une formation ou d’un financement public.

♦ 67% disent avoir eu recours à l’accompagnement, 58% une formation et la sollicitation de financements publics (41% ; noter que 45% ont financé eux-mêmes une partie de leur parcours).

Ils sont 79% pour les actifs dont le projet constituait un changement de statut au sein d’une entreprise ou d’un organisme, 79% les personnes en situation de handicap ou ayant une maladie chronique. 75% pour les personnes exerçant une profession intermédiaire, 74% les locataires de logement sociaux, 72% chez les actifs ayant moins de 10 ans d’ancienneté dans le travail.
Les actifs les moins accompagnés se retrouvent parmi les indépendants  (56%) et parmi ceux ayant plus de 30 ans de carrière (53%).

 

♦ Le recours aux dispositifs institutionnels (bilan de compétences, CPF, CEP…)

 

Pour le CPF (22% de taux de recours), l’usage est plus fréquent chez les 10 ans ou plus d’ancienneté dans leur entreprise/organisme préalablement à leur reconversion (30%),

Pour le bilan de compétences (20% de taux de recours), l’ utilisation est plus fréquente parmi les actifs en recherche d’emploi (33%), parmi les salariés ayant plus de 30 ans d’ancienneté (33%), chez les hommes (23% vs 16% chez les femmes),

 

– Le départ négocié/La rupture conventionnelle (19%) est davantage utilisé chez les personnes souhaitant passer d’un statut de salarié à celui d’indépendant (26%), chez  les salariés de moins de 10 ans d’ancienneté dans le travail (23% et par les femmes (21%).

– Concernant l’aide à la création d’entreprise (14%), le recours est plus souvent le fait des personnes souhaitant passer d’un statut de salarié à celui d’indépendant (27%), et chez les hommes (17%).

 

– Le recours au CEP (Conseil en évolution Professionnelle, 13%) est plus souvent le fait quand les personnes passent d’indépendant à salarié (25%), chez les personnes dont le projet de reconversion les conduisait à changer de statut au sein de leur organisme (20%), mais aussi parmi les actifs en situation de handicap au moment d’engager leur projet (20%), et enfin chez les personnes ayant une ancienneté faible dans le travail (- de 10 ans, 17%).

 

– Le recours au Projet de Transition Professionnelle (13%) concerne plus souvent les personnes dont le projet est de passer d’un statut « à votre compte/indépendant » vers celui de salarié (33%) mais aussi ceux qui considèrent qu’ils sont “à l’aise” économiquement (21%).

– Le recours au projet de transition démissionnaire (12%) concerne davantage les personnes aux carrières courtes (22% ceux ayant entre 6 mois et un an dans l’entreprise plus souvent en changement de statut, 20% chez les moins de 10 ans).

 

– Le recours à la VAE (12%) touche davantage ceux ayant un projet de passage d’un statut « à votre compte/indépendant » vers celui de salarié (27%) mais aussi ceux en situation de handicap (26%).

– Le dispositif de ProA (11%) est plus souvent déclaré par ceux qui souhaitent changer de statut dans l’entreprise (19%) et par les moins de 10 ans de carrière (15%),

– Le recours à une cellule de reclassement, et l’accompagnement dans le cadre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi-PSE (11%) est plus particulièrement le fait de personnes dont le projet de reconversion est un changement de statut dans une entreprise ou organisme (19%), mais aussi des personnes se déclarant « à l’aise » financièrement (19%), des cadres (15%) ou encore des personnes propriétaires (15%).

⇒ 8 types de parcours de reconversion professionnelle

Le temps d’appropriation des dispositifs est nécessairement un temps long.

Les parcours de reconversion se distinguent principalement en fonction de trois composantes : le type de changement (métier, statut…), l’appui dont les personnes ont pu bénéficier depuis l’amont de leur parcours (information, accompagnement, dispositifs…) et le cadre – hors ou dans l’entreprise – dans lequel reconversion s’est principalement opérée.

 

♦ 4 grands ensembles :

1 Les parcours réalisés principalement en dehors de l’entreprise et peu accompagnés concernent les « précaires qui vont au plus simple », les « reconvertis sans histoire » et les « aspirants entrepreneurs » (37 % de la population-cible),

2 Les parcours réalisés principalement hors entreprise, fréquemment accompagnés correspond aux « utilisateurs satisfaits de l’accompagnement institutionnel » (8% de la population-cible),

3. Les parcours réalisés principalement en entreprise avec une fréquence d’accompagnement faible pour les « reconvertis par l’emploi » (12% de la population-cible),

4. Les parcours réalisés principalement en entreprise, avec une fréquence d’accompagnement moyenne – « diplômés en mouvement » (16% de la population-cible) – ou élevée – « informés efficaces » et « accompagnés en interne » (21%).

 

♦ Plusieurs enseignements :

-Tous les groupes d’actifs ayant vécu / engagé une reconversion au cours des 5 dernières années ont très largement le sentiment d’avoir réussi leur projet (entre 95% et 73%),

Les niveaux les plus élevés de sentiment de réussite sont obtenus par les groupes ayant le plus bénéficié d’un accompagnement, qu’il s’agisse d’un appui institutionnel (95%) ou de l’entreprise (92% chez les accompagnés en interne).

-Parmi les reconvertis les moins accompagnés, on retrouve un haut niveau de satisfaction chez les reconvertis par l’emploi (87%), dont une des particularités est d’avoir mené leur reconversion plus souvent au sein d’une nouvelle entreprise qui les avaient recrutés.

-En revanche, les groupes dans lesquels l’accompagnement est faible et le parcours réalisé en dehors de l’entreprise ont moins souvent le sentiment d’avoir réussi leur projet. C’est le cas chez les précaires qui vont au plus simple pour leur reconversion (79%), les reconvertis sans histoire (80%) ou encore les aspirants entrepreneurs (73%).

⇒ Suit pour chaque type un descriptif précis (classement selon le sentiment de réussite)

                                                         Les accompagnés :

 

♦ “Les utilisateurs satisfaits de l’accompagnement institutionnel” (8% de l’échantillon et 95% le sentiment de réussite du projet) :

 

-Profil : 67% au-delà de 35 ans (contre 52% dans l’ensemble), 43% avec un diplôme inférieur au BAC (vs 35%), dont 37% avec un CAP/BEP (vs 24%), plus d’ouvriers (22% vs 14), moins de CSP + (24% vs 35).

 

-Spécificités du parcours : 70% en situation de demandeur d’emploi (vs 32), avec réalisation quasi-systématique d’un bilan professionnel (97% avec l’appui d’un professionnel pour 89% d’entre eux vs 37), notamment par Pôle emploi (51% vs 30) ou une collectivité locale (32% vs 16) ; une durée plus souvent longue entre l’émergence du projet et son engagement concret (plusieurs années, pour 28% vs 11).

 

♦” Les accompagnés en interne” (6% de l’échantillon et 92% le sentiment de réussite du projet) : 

 

-Spécificités du profil : 69% d’hommes (vs 50), 57% de 39/45 ans (vs 37), ayant 10 ans d’ancienneté ou plus (48% vs 16), 51% de diplôme supérieur au BAC (vs 42) et notamment un niveau BTS/DUT/DEUG avec 25% (vs 15%), 42% CSP+ (vs 35) ; ils sont plus souvent marié ou en union libre 76% (vs 63%) ; pour 55% ils déclarent être à l’aise/ça va (vs 46%) ; 28% ont des revenus mensuels du foyer de 3 800 à 5 300€ (vs 11).

 

-Spécificités du parcours : à l’origine du projet, bien souvent des contraintes devenues insurmontables dans l’emploi initial (36% vs 11) ou un métier qui change sans que cela convienne (29% vs 19), le fait d’avoir un métier plus en phase avec ses aspirations (42% vs 33), un projet personnel pour lequel c’est le bon moment (38% vs 23), une opportunité saisie (33% vs 23).

Un parcours réalisé, pour les 3/4, principalement chez leur employeur initial (77% vs 26) par un accompagnement pour la totalité du groupe (99% vs 67), dont 93% par le service RH/Formation de leur entreprise (vs 16) via la formation (75% vs 58), peu fiancée par les pouvoirs publics (12% vs 41) et peu par autofinancement (27% vs 45).

 

               Ceux qui visent une promotion, un changement de fonction dans l’entreprise

 

♦ “Les reconvertis par l’emploi” (12% de l’échantillon et 87% de sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : 60% de CSP- (vs 45) avec 38% d’employés (vs 31) et 21% d’ouvrier (vs 14). Les autres caractéristiques sont moins discriminantes : 53% de femmes (vs 50), une moyenne d’âge supérieure de 39,7 ans vs 37 ans dans l’ensemble et notamment 20% de 50/64 ans (vs 15)  ; 39% ont un diplôme inférieur au BAC (v s35) et 44% supérieur au BAC (vs 42).

 

Spécificités du parcours : Un rejet plus marqué de l’emploi initial : pas de sens du travail (41% vs 27), insatisfaction vis-à-vis des conditions de travail (35% vs 23), trop de pression (30% vs 20) ; pour 25% (vs 19) les contraintes dans leur emploi étaient devenues insupportables ; et donc le souci d’exercer un métier plus en phase avec leurs goûts et centres d’intérêt (45% vs 33) et le souhait d’accéder à un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle (25% vs 16).

 

Une préparation du projet comportant, beaucoup plus fréquemment que les autres groupes, l’étude des offres d’emploi et du marché du travail (61% vs 25) et un parcours qui a amené la quasi-totalité du groupe à changer d’employeur (90% vs 35).
Toutefois, un moindre usage du bilan professionnel (44% vs 67), un parcours non accompagné pour 25% (vs15%) et sans recours à aucun dispositif (57% aucun dispositif vs 37) et donc moins de besoins de financement (autofinancement : 15% vs 45, sollicitation d’un financement public : 16% vs 41).

 

Des reconversions très abouties, avec des projets terminés et concrétisés dans un nouvel emploi, une nouvelle activité pour la quasi-totalité des membres de ce groupe (94% vs 50) : changement de métier (93% vs 63) et/ou changement de secteur (83% vs 36), changement de poste (77% vs 38).

 

♦ “Les informés efficaces” (15% de l’échantillon et 81% le sentiment de réussite).

 

Spécificités du profil : 65% de 18/34 ans (vs 48 dans l’ensemble), 55% à l’aise/ça va au niveau financier (vs 46), 68% avec enfants (vs 55).

Leurs motivations sont liées plus souvent au constat que les débouchés sont insuffisants sur leur métier (24% vs 15) ou à l’envie d’améliorer leur rémunération (21% vs 12).

D’autres critères sont peu discriminants : 52% d’hommes (vs 50), 45% diplômés du supérieur (vs 42), 37% inférieur au BAC (vs 35), 38% CSP+ (vs 35), et 45% propriétaire (vs 44), mais 38% locataire social (vs 23).

 

Spécificités du parcours : un projet de reconversion réalisé principalement dans l’entreprise qui les employait au départ (57% vs 26) ; ils ont sollicité un bilan de compétences ou une VAE mais n’y était pas « éligible » (44% vs 15 pour le bilan de compétences et 32% vs 8 pour la VAE). Ils ont alors réalisé un bilan professionnel pour la quasi-totalité (96% vs 67), par un professionnel pour la moitié (54% vs 37), et ont un recours très important à l’accompagnement (88% vs 67). 

 

Ils ont davantage contacté une CCI ou un réseau local (24% vs 12%), ou un cabinet spécialisé dans l’accompagnement des reconversions (15% vs 8). Ils ont aussi été en contact avec une collectivité locale (27% vs 16), un syndicat de salariés (16% vs 8), une fédération professionnelle ou un syndicat d’employeurs (14% vs 7).

 

76% (vs 58), ont suivi une formation, avec la nécessité fréquente d’obtenir un diplôme (69% vs 44) : plusieurs dimensions ont été jugées prioritaires dans la mise en œuvre de leur projet : les compétences acquises antérieurement (71% vs 52), les dispositifs mobilisés (69% vs 47), les témoignages de professionnels (68% vs 41), l’accompagnement (65% vs 45) et les formations suivies (61% vs 49).

Ils connaissent bien les dispositifs, qu’il s’agisse du CPF (96% vs 81), du bilan de compétences (96% vs 87), de la VAE (88% vs 72), de la ProA (87% vs 65), ou encore du CEP (78% vs 53)

 

Ils ont largement sollicité les financements publics (77% vs 41), couplée à un autofinancement partiel de leur projet (79% vs 45).

70% ont rencontré des difficultés dans leur parcours (vs 31).

 

♦ “Les diplômés en mouvement” (16% de l’échantillon, 75% le sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : 52% ont un diplôme supérieur au BAC avec notamment 24% un niveau DESS/DEA/Diplôme d’ingénieur ou grande école (vs 15) et 7% de doctorants (vs 3%) ; 29% sont des cadres au moment de la reconversion (vs 17).

73% sont en couple (vs 57) ; 55% sont propriétaires (vs 44) et 59% se déclarent à l’aise financièrement (vs 46). 56% sont des hommes (VS 50% dans l’ensemble), ayant 34 ans en moyenne, 3 ans de moins que la moyenne globale.

 

Spécificités du parcours : un projet de reconversion visant plus souvent que les autres groupes un changement de statut au sein d’une entreprise / un organisme (42% vs 19).

Un projet moins lié que d’autres à un évènement déclencheur (23% vs 55) et pour lequel la quasi-totalité des membres a eu un bilan professionnel (92% vs 67), réalisé pour plus de la moitié d’entre eux avec un professionnel (56% vs 37).

Des parcours réalisés très rarement en dehors du cadre de l’entreprise (8% vs 42).

Une origine et des motivations diverses pour se reconvertir : souhait d’accéder au salariat alors qu’on est à son compte (29% vs 13), d’anticiper et de sécuriser son parcours professionnel (27% vs 19), ou de palier à une disparition de son métier (15% vs 8).

 

            Ceux qui ont connu une reconversion sans s’y employer beaucoup.

 

♦ “Les reconvertis sans histoires” (14% de l’échantillon et 80% le sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : assez peu de différences avec le profil moyen ; Ils sont moins souvent diplômés du supérieur (36% vs 42), et plus souvent de niveau BAC (27% vs 21) ; 21% étaient cadres au moment d’engager la reconversion (vs 17) ;  21% avaient de 50 à 64 ans (vs 15) ; 33% sont célibataires (vs 28).

 

Spécificités du parcours : 53% vs 19 n’identifient aucun frein à leur reconversion. Ils ont moins la nécessité d’un diplôme (23% vs 44).

Ils ont connu une très faible préparation et peu d’étapes préalables à l’engagement du projet. La moitié n’ont bénéficié d’aucun accompagnement (vs 15) ; 73% n’ont recouru à aucun dispositif (vs 37), notamment à un bilan professionnel : 22% (vs 67). Ainsi 57% estiment que la formation n’a eu aucune importance dans leur projet (vs 18), de même, 59% pour les dispositifs (vs 20).

 

♦ “Les précaires qui vont au plus simple” (12% de l’échantillon et 79% le sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : 67% sont des femmes (vs 50), 45% ont entre 39 et 45 ans (VS 37% dans l’ensemble) ; 35% sont célibataires (vs 28), 12% sont divorcés (vs 8) ; par contre elles sont moins en foyer monoparental (18% vs 28). 72% sont locataires (vs 56).
41% ont un diplôme du supérieur (vs 42).

 

Spécificités du parcours : 25% sont demandeurs d’emploi au moment d’engager le parcours (vs 9), et 34% en difficultés financières (vs 20). 95% recherchent une reconversion principalement hors du cadre de l’entreprise (vs 42). 36% ne trouvent plus de sens au travail (vs 27) et 35% sont insatisfaits de leurs conditions de travail (vs 23).
Presque aucun bilan réalisé avec un professionnel : 4% (vs 37) ; 67% n’ont pas sollicité de bilans de compétences (vs 33) ; seulement 16% ont terminé leur projet de reconversion concrétisé dans un nouvel emploi (vs 50). Toutefois, 60% affirment la nécessité d’un diplôme 60% (vs 44).

 

            Ceux qui veulent sortir de l’entreprise pour devenir indépendant

 

♦ “Les aspirants entrepreneurs” (13% de l’échantillon, le plus faible sentiment de réussite 73%)

 

Spécificités du profil : 41% entre dans la CSP « artisan, commerçant » (vs 11).

47% (vs 34) se déclarent financièrement juste. 18% sont l’unique parent du foyer (vs 10) et par ailleurs 24% ont trois enfants (vs 14)

 

Spécificités du parcours : 86% ont le projet de changement de statut, de salarié vers celui d’indépendant/à son compte (vs 20). Le passage à l’acte, quand il est lié à un évènement, est davantage envisagé comme la saisine d’une opportunité (37% vs 22). Ils ont moins besoin que d’autres d’un diplôme (20% vs 44).

 

Ils ont conduit une phase préparatoire plus complète : prise contact avec des personnes exerçant le métier (27% vs 19), étude des possibilités de financement (25% vs 16). Ils ont réalisé un bilan professionnel aussi fréquent que l’ensemble (70% vs 67), mais plus souvent avec un proche (19% vs 7), qu’avec un professionnel (24% vs 37) ; ils ont moins souvent suivi une formation (44% vs 58).

 

Ils ont plus souvent été aidés par les Chambres de commerce (18% vs 10), et ont bénéficié de l’aide à la création d’entreprise pour 22% d’entre eux. 66% ont autofinancé une partie de leur parcours (vs 45).

 

Pour en savoir davantage : https://www.francecompetences.fr/app/uploads/2022/02/Rapport_Reconversion_Professionnelle2021.pdf