La croissance continue des effectifs salariés ne concerne que 7% des PME


Trajectoires de croissance des PME françaises : jeunesse de l’entreprise, rentabilité financière et capacité à investir sont des facteurs très favorables", DGE le 4 pages N°64, décembre 2016

Méthodologie :  l’étude s’intéresse aux unités légales de 10 à 249 salariés en 2009 (195 122 entreprises dans le répertoire Sirene de l’Insee), présentes de 2009 à 2013 (167 656 entreprises, dont sont retenues 130 080 unités), excluant les entreprises non pérennes sur la période 2009-2013, qu’il s’agisse de celles qui ont fermé ou de celles qui ont connu une transformation (rachat, fusion, …) qui peut être une forme de croissance. Elle permet d’étudier ce qui distingue une population d’entreprises en croissance d’une population d’entreprises aux effectifs stables.

L’étude considère l’évolution annuelle significative si elle est supérieure à 2% des effectifs et à 2 salariés; elle est qualifiée de forte si elle est supérieure à 4% des effectifs et 4 salariés. Chaque entreprise a une trajectoire résumée par une succession de quatre évolutions qualifiées de baisse, de stabilité, de hausse ou de forte hausse; ces trajectoires sont ensuite agrégées par catégorie selon l’évolution la plus récurrente sur la période . 

 

De 2009 à 2013, 57% des PME (130 080 unités légales) ont connu une stabilité de leurs effectifs sur la période, 32% une situation “irrégulières” (hausse et baisse), 7% des hausses régulières et 5% des baisses régulières.  

Plus précisément, les entreprises aux trajectoires croissantes sont 6,5% des PME observées (une taille moyenne entre 56 et 62 salariés selon l’importances des hausses) : -« 4 fortes hausses » pour les entreprises ayant connu 4 fortes hausses  (0,6% des PME); -« 4 hausses » pour les entreprises ayant connu quatre hausses dont au moins une n’est pas forte (0,8% des PME)  ; -« 3 hausses » pour les entreprises ayant connu trois hausses et une évolution différente (baisse ou stabilité), soit 5% des PME ;

Puis 3 autres groupes sont repérés :

 

Stabilité » pour les entreprises ayant connu 3 ou 4 années de stabilité (évolution inférieure chaque année à deux salariés ou 2%), soit 56,6% des PME ; elles comptent en moyenne 20 salariés (77% des 10-19 salariés sont stables), 2 fois moins que celles aux trajectoires irrégulières et entre 3 et 5 fois moins que les PME aux trajectoires à la hausse ou à la baisse

 

-Baisse (4,7% des PME) avec « 4 baisses » pour les entreprises ayant connu 4 baisses sur la période (0,8% des PME, en moyenne 96 salariés)  et « 3 baisses » pour les entreprises ayant connu 3 baisses et une évolution différente (hausse ou stabilité). soit 3,9% des PME, et une taille moyenne de 68 salariés.

 

Irrégularité » pour l’ensemble des autres trajectoires  (32,2% des PME); elles se rapprochent plus des entreprises aux trajectoires en hausse ou en baisse régulière que des PME dont l’effectif est stable.  

 

Quelques caractéristiques des entreprises de croissance (en moyenne 6,5%) : Leur taille sont conséquentes (au moins 50 salariés) avec 16 à 20% des entreprises de ces tailles, contre 2 à 8% pour les tailles inférieures (2% pour les 10-19 salariés)

L’appartenance à un groupe est favorable à la croissance qu’il s’agisse de groupes de petite taille ou de groupes de taille plus conséquente.

13 à 18% de leur chiffre d’affaires à l’export contre 9% pour les PME stables; noter que les entreprises en baisse ou en “irrégularité” ont respectivement un chiffre à l’export proche des entreprises de croissance (13 et 15 à 18%)

Les jeunes entreprises jusqu’à 9 ans sont surreprésentées parmi les PME aux trajectoires croissantes (notamment  celles qui ont connu 4 fortes hausses) alors que celles de plus de dix ans y sont sous-représentées; toutefois, une forte minorité de PME de plus de 10 ans ont aussi connu des trajectoires de croissance.

Au sein du secteur des services 46% ont de fortes hausses, contre 5 à 18% pour les autres secteurs et 34% des hausses, contre 9 à 18% pour les autres secteurs; la construction est le secteur le moins en baisse et le plus stable (avec les services marchands) :

Par contre la localisation a peu d’importance, hors les décalages avec l’Ile-de France en ce qui concerne les hausses (9% contre 5 à 8 pour les autres régions de métropole), mais aussi un peu plus de baisses (6% contre 2 à 5),  et donc un peu plus de situations “irrégulières” (36 contre 29 à 33) et moins de stabilité (49 contre 57 à 62),